Modèle idéologique = un ensemble d’idées visant à fonder l’organisation d’une société (c’est une théorie, dont découlent des pratiques et des systèmes)
2 modèles après la guerre : communisme soviétique et libéralisme. N’ont plus d’ennemi commun (le nazisme)
2 modèles incompatibles l’un avec l’autre, qui se prétendent chacun les seuls valables
Cela débouche donc sur une « confrontation », terme beaucoup moins fort que guerre mais qui permet aussi de dire que la lutte entre les 2 modèles ne se situent pas que sur le terrain militaire, une confrontation, c’est plus large.
Quels sont les terrains d’affrontement des 2 modèles idéologiques
I- Deux modèles après la guerre
A- Le modèle soviétique
Les pères fondateurs : Marx / Lénine
Philosophie de l’histoire (qui puise dans la philosophie allemande) (mais ne donne pas de plan d’application d’une société sans classe). Idée centrale = la lutte des classes est le moteur de l’histoire / la société sans classe (et donc sans Etat et sans rapport marchand entre les gens) sera l’aboutissement de la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie. Phase de transition = dictature du prolétariat
Lénine mène une réflexion plus approfondie sur l'impérialisme (colonisation...), stade ultime du capitalisme menant inévitablement à la guerre. Fin de la phase pacifique du capitalisme (dans ce domaine Lénine diffère de Marx)
URSS, régime totalitaire
1917, révolution bolchévique, puis constitution de l’URSS = sur le slogan tout le pouvoir aux soviets = union Russie + républiques sensées être + autonomes que sous le tsarisme, un fédéralisme factice
Staline prend le pouvoir à partir de 1924 (lutte contre trotsky, des différences idéologiques = trotsky pour la révolution permanente)
En 1945, comme on va la voir, modèle étendu à de nombreux Etats (Europe de l’est, chine, …etc), il ne concerne donc pas que l’urss
Un pouvoir qui a évolué, sous Staline on peut parler d’un régime totalitaire, ensuite autoritaire
P.86 / 87 : le pouvoir se caractérise par le totalitarisme : culte du chef + principe du « centralisme démocratique » = parti communiste est le parti unique, c’est de lui que vient la réalité du pouvoir, vote formel. Toutes les institutions sont doublées
4 p.89 : répression intense : le goulag, travail forcé. Cf construction du canal Don Volga
3 P. 89 : antisémitisme, notamment par populisme, chercher des coupables aux difficultés
7p.89 : « bourrage de crâne ». Eco planifiée. Collectivisation = Entreprises d’Etat avec effort mis sur les industries lourdes au détriment des biens d’équipement.
+ Fermes d’Etat = les kholkhozes : peu productives = les paysans préfèrent cultiver leur lopin individuel.
Une éco de pénurie « je fais semblant de travailler, l’état fait semblant de me payer »
Cf aussi Adam et Eve sont soviétiques
Le + surprenant est sans doute l’attrait qu’exerce ce modèle en Occident. Certaines réussites technologiques ( le 1° satellite Spoutnik en 57 puis Gagarine en 61) et modèle d’une société sans classe. Mais aveuglement, et dure très longtemps. Grande question pour savoir si problème inhérent au communisme (suppose un etat fort et qui décide de tout, donc un pouvoir dont des dirigeants sont portés à en abuser + critique libérale par rapport au fait que le modèle ne favorise pas l’initiative, et qu’il ne peut donc être efficace) ou si c’est une caricature du communisme qu’on a eu avec l’urss, l’idée de communisme étant toujours valable
A partir de 56, déstalinisation : glissement vers un pouvoir autoritaire avec Khroutchev, libération de détenus du goulag, économie plus tournée vers biens de conso et logement, niv de vie augmente Mais répression continue contre les pays qui se révoltent contre l’ordre soviétique : octobre 56 à Budapest
De 1964 à 1982, c’est Brejnev qui dirige le PCUS, conservatisme et bureaucratie, là encore dans un régime autoritaire.
B- Le modèle états-unien
Cf géo
Une démo parlementaire. La + ancienne constitution : 1787.
4 p.67 : constitution démocratique car suffrage universel : volonté de contrôle sur les élus par la faible durée des mandats. + volonté de séparation et de contrôle des pouvoirs les uns sur les autres
NB = un système qui a aussi aujourd’hui ses défauts, cf grands électeurs = un candidat majoritaire en voix peut perdre l’élection présidentielle
Repose sur le bipartisme (2 p. 66)
Cf géo = idée de l’égalité des chances / responsabilité individuelle. Modèle d’une société de consommation et d’abondance participe du rêve américain.
Limites = une société qui favorise la ségrégation raciale, soit officielle dans les Etats du Sud, soit de fait (c’est d’ailleurs une raison pour laquelle jamais eu de PC aux EU, car il y a en plus d’une lutte des classes une lutte des races, le prolétariat blanc et le prolétariat noir n’ont jamais pu s’unir, les premiers étant un peu moins pauvres et préférant s’allier à la bourgeoisie blanche. On retrouve cela aujourd’hui dans la réforme de l’assurance maladie = vieille peur d’avoir à payer pour les noirs, qui ressurgit, peut-être même inconsciemment, surtout quand c’est un président noir qui fait la réforme
Dans les années 60, ce modèle évolue :
- lutte des minorités, notamment autour de Martin Luther King : fin de la ségrégation officielle
- mise en place de programmes sociaux = Johnson, la Grande Société, 1964, idée qu’il faut aider les + démunis, mais toujours moins qu’en Europe + programmes remis en cause dès les années 80 = reagan
- naissance d’une contre culture (hippies, …ect) dans le sillage de la contestation de la guerre du Viet Nam. Là encore, remise en cause sous Reagan = droite religieuse, + Bush fils (les anciens opposants à la guerre du Viet Nam se retrouvent souvent aujourd’hui dans les milieux d’affaires ou dans l’administration Bush (doc. 5 p.75)
C- 2 modèles concurrents qui s’entourent d’un bloc
Cf cours précédent = partage de l’Europe à Yalta.
Dans la zone libérée par l’Armée rouge, Staline veut se constituer un « glacis » = une zone tampon qui le sépare des dangers occidentaux. Mise en place des démocraties populaires = des régimes communistes, satellisation = perte de souveraineté de ces pays et hausse de l’influence soviétique ( grâce à la « stratégie du salami » = « découper l’ennemi en tranches = prendre d’abord quelques ministères clé dans un gouvernement de coalition avec tous les partis politiques puis les discréditer puis prise de pouvoir totale ).Logique des « blocs » puisqu’ici Staline cherche à se protéger des occidentaux en ralliant d’autres pays . + tard création du COMECON = imposition du modèle d’économie planifiée, contrôle de leur production
Dépendance politique sera institutionnalisée dans le pacte de Varsovie (55)
. A l’Ouest même logique contenue notamment dans le plan Marshall = aide financière et en nature proposée à tous les pays mais dont les EU savent très bien que les pays de l’Est et l’URSS n’accepteront pas. Logique de ce plan = éviter la misère = mécontentement, surtout des ouvriers = possible propagation du communisme + pour les EU, apparaître comme généreux auprès des populations + en réalité, c’est aussi une bonne affaire économique pour eux puisque cela leur permet d’écouler leur production qui sans cela se serait mal vendue ( en donnant directement en nature, et même pour les dons en argent puisque seuls des produits américains sont le + souvent disponibles au sortir de la guerre, donc l’argent versé sert à acheter des produits aux américains, ‘argent revient sur le sol des EU) Création de l’OECE
pour répartir les aides . Au niveau politique, l’OTAN sera créé en 50
Doc. 4 et 6 p. 55 : doctrines Jdanov et Truman : qui sont les auteurs ? 2 dirigeants, Truman = le président des EU, Jdanov une sorte de ministre ( NB le dirigeant de l’URSS à cette époque = Staline, titre officiel = secrétaire général du parti communiste, la réalité de son pouvoir est une dictature totalitaire ) quelles valeurs mises en avant par chacun des 2 auteurs ? La démocratie, les 2 insistent sur l’aspect + démocratique de son propre régime, une forme de surenchère démocratique.
Valeurs mises en avant Valeurs rejetées chez l’autre
TRUMAN ( EU) DEMOCRATIE LIBERALE = insistance sur la notion de LIBERTE ( élections libres, libertés individuelles et collectives comme le droit de réunion, liberté de la presse, d’opinion, …etc ) TERREUR, élections truquées
JDANOV ( URSS ) Démocratie « réelle » / EGALITE Impérialisme
L’analyse de ces doc nous permet de voir que le désaccord idéologique est total, les 2 alliés d’hier s’invectivent ( s’insultent ) quasiment : l’affrontement qui en 1947 n’est encore qu’idéologique ne peut que conduire à un affrontement militaire : toutes les conditions sont réunies pour un affrontement, puisque chacun estime que son modèle politique est le seul valable
Logique de blocs s’organise
Truman = théorie du containment, Jdanov = 2 blocs antithétiques
Surenchère démocratique, la démocratie devient l’horizon indépassable, l’idéal duquel on se réclame
I- Un monde bipolaire ( 1947/ 1962)
Logique de « guerre froide »
A- Les crises de la guerre froide
DOC 1 p.108
1948/49 : 1° crise de Berlin = découpée en zones d’occupation (à Postdam) : les occidentaux ( EU, Fce, GB ) fusionnent leurs zones = vu ( à juste titre) comme une volonté de lutter contre les soviétiques qui réagissent en établissant le blocus de Berlin : pont aérien américain. Séparation en RFA = République Fédérale d’Allemagne, = Ouest = pro-EU (mai 49) et RDA République démocratique d’Allemagne = Est = pro-soviétique ( octobre 49).
3 p.109 :
La guerre froide se déplace notamment en Asie après la victoire communiste dans un grand pays = la Chine ( au terme d’une longue guerre civile contre les nationalistes ) = 1949 = Mao
La Chine soutient désormais la Corée du Nord communiste qui, forte de ce soutien, envahit la Corée du Sud, dictature pro-EU . Les EU décident donc d’intervenir (sous l’égide des Nations-Unies) en envoyant leur armée (1950). Peur de la propagation du communisme. Repoussent d’abord les Nordistes puis ceux-ci parviennent à ré établir le front à l’endroit de l’ancienne frontière . Armistice signé juillet 1953.Pendant cette guerre, on frôle l’affrontement nucléaire ( Mc Arthur tente de convaincre Eisenhower qui est le président )
A partir de 1953, un « dégel ». Plusieurs raisons :
- comme on vient de le dire, on a frôlé la guerre atomique = une certaine prise de conscience
- mort de Staline en 53. Son successeur, Nikita Khrouchtchev, se veut moins intransigeant et + conciliant avec les EU : émergence du concept de « co-existence pacifique » (aussi pour préserver la possibilité d’une victoire finale du communisme). Mais ne signifie pas renoncement à la stricte discipline dans le bloc cf écrasement de la révolte de Budapest en 56.
Il y a quand même des crises, et notamment 2 nouvelles crises importantes au début des années 60 :
- 5p. 109 2° crise de Berlin 1961 : exode des allemands de l’Est vers la civilisation occidentale via Berlin : construction d’un mur (13 août 61)
- crise de Cuba : doc. 6p.109 : Fidel Castro, communiste, a pris le pouvoir dans cette île proche des EU en 59. En 62, Kennedy, président des EU, affirme détenir preuves de la présence de rampes de lancement de missiles soviétiques sur le sol cubain, menaçant directement les EU. Des bateaux en provenance de l’URSS et à destination de Cuba sont soupçonnés de transporter des missiles. Ultimatum des EU, URSS refuse d’abord de céder puis les bateaux font ½ tour ( pour ne pas perdre la face, l’URSS obtient que des fusées américaines soient déplacées de Turquie ).
B- Caractéristiques de la guerre froide
Après avoir vu les événements, on doit tenter de donner une définition de ce concept de « guerre froide »
Pourquoi parler de guerre « froide » ?
- ne signifie pas qu’il n’y a pas de combats. Concrètement, il s’agit bien d’une guerre au sens strict du terme = affrontement militaire
- mais comme on l’a vu, il n’y a pas d’affrontement direct entre les 2 belligérants : conflits périphériques, par l’intermédiaire des alliés de l’un ou de l’autre. En Corée, soutien au Nord des soviétiques, les chinois envoient des troupes importantes. Les EU eux interviennent directement pour soutenir leur allié = la Corée du Sud. Parfois aucune intervention directe, simple soutien aux partis en présence . Rare que les troupes soviétiques et états-uniennes se rencontrent. Pas de combats sur le sol des 2 grands.
- cette absence d’affrontement direct s’explique en partie par l’équilibre de la terreur cf docs p. 68 / 69 : doc 5 : le fait que chacun dispose de l’armement nucléaire et donc des moyens d’anéantir l’autre impose de ne pas s’attaquer frontalement, et aussi de rechercher un accord par la négociation. ( NB : paradoxalement, la détention d’armes de destruction massive par les 2 conduit à une certaine paix, mais une paix très fragile et qui a failli basculer vers une catastrophe notamment pendant la guerre de Corée.)
- la guerre froide se caractérise également par l’importance de l’idéologie :c’est aussi une guerre idéologique, dans laquelle il s’agit de montrer qu’on est le meilleur et où il faut dénigrer l’autre camp. Cf Jdanov et Truman . Dans cette perspective, l’image prend une importance capitale : doc. 1 et 2 p. 58/59 : quelle image de l’autre est présentée ici ?
- la guerre idéologique se mène également à l’intérieur des pays : exemple aux EU, le mac carthysme = véritable chasse aux communistes, dans l’administration mais aussi dans le cinéma
- toujours dans cette volonté de montrer la supériorité de son modèle, la guerre va se dérouler aussi sur le terrain scientifique et notamment pour la conquête spatiale : Gagarine, soviétique, 1° homme dans l’espace, 1961 ; Les Etats-uniens sont les 1° à marcher sur la lune, 1969. Une véritable course- poursuite entre les 2 Grands, pour démontrer au monde son avance.
- La guerre se déroule aussi sur le terrain diplomatique, la guerre froide est la guerre du renseignement par excellence : la figure de l’espion soviétique, de l’agent double, le thème du complot d’Etat, …etc, sont bien entendu des éléments qui inspirent la littérature et les films de l’époque mais qui correspondent à une certaine réalité : guerre des espions. Guerre faite de complots : doc. 6 p.59 : par quels moyens les EU parviennent-ils à leurs fins au Chili ? = des moyens diplomatiques, action souterraine de la CIA (renversement de Allende, socialiste donc critique vis à vis des EU mais pas totalement aligné sur l’URSS, précédé par une campagne d’opinion et pression économique, remplacé par un dictateur militaire favorable aux EU = Pinochet)
II- La détente (1962/1973)
- L’émergence du tiers monde
La décolonisation touche le monde après la deuxième guerre mondiale ( affaiblissement des métropoles, revendications nationalistes après participation à guerre, appui de principe des 2 Grands car tous deux opposés idéologiquement à la colonisation ) et le phénomène s’amplifie dans les années 60.
Les 2 grands sont d’accord pour indépendance mais pas à n’importe quel prix exemple en Indochine les EU aident la France à lutter contre Ho Chi Minh communiste.
Enjeu = quel camp vont choisir les pays ayant accédé à l’indépendance ? : pour la 1° fois en 1955 à Bandoung, une conférence réunit les pays issus de la déco, sans référence aux blocs, et en 1961, conférence des non alignés à Belgrade réunit essentiellement des anciens colonisés qui refusent de se ranger derrière un camp. Mais difficultés, car pressions énormes pour s’aligner .
- La fissuration des blocs
Cf transparent
1963 : la Chine brise ses liens avec l’URSS et affirme son indépendance ( en fait dès 56 = refus de la part de Mao de la dénonciation par Khrouchtchev de la période stalinienne, causes de la rupture = la volonté de Mao de rester dans un système communiste totalitaire pur et dur)
Seuls quelques petits pays comme l’Albanie et le Cambodge + guérillas + mouvements maoïstes, suivront la Chine
Doc. sur l’arme nucléaire = politique d’indépendance nationale d’un certain nombre de pays
pas seulement du Tiers Monde cf la France = dans un contexte de détente, pays qui ont l’impression d’être des pions.
DG, cf met les 2 grands sur un pied d’égalité, les renvoie dos à dos. Exemple : il condamne l’intervention américaine au Viet –Nam. Politique d’indépendance de la France cf soutien aux pays arabes contre Israël ( la « politique arabe de la France »)
- Des conflits de guerre froide mais une logique de détente se met en place
Définition de la détente = toujours des conflits périphériques mais ne dégénèrent pas :
63-75 = apogée de la détente
CF téléphone rouge (63). Détente se traduit en particulier pas de nombreuses visites des dirigeants les uns chez les autres
En Europe, l’ostpolitik consiste pour la RFA à se rapprocher de la RDA, reconnaissance en échange d’accords sur Berlin.
Les 2 grands tentent de limiter la prolifération nucléaire mais accords que chine et France refusent de signer
Correspond aussi aux difficultés internes des blocs cf supra + besoin d’une pause cf URSS doit régler des problèmes éco de + en + graves, besoin en particulier de livraison de blé
Malgré tout guerre du Viet Nam mais l’URSS soutient mollement le Viet Minh communiste / EU s’enlisent dans une guerre qui commence entre 62 et 65, gagnée sur le plan militaire mais où subsistent des actions de guérilla et où les EU ternissent leur image par rapport au monde. Doivent partir en 1973
- Le Moyen Orient, enjeu de la guerre froide
Le Moyen Orient symbolise la complexité nouvelle
Pourquoi le MO concentre-t-il les tensions ? Nouveaux enjeux autour du contrôle du pétrole devenu matière 1° essentielle, surtout pour l’Occident
Mais de nouveaux acteurs + les revendications nationales des peuples : enjeux autour de contrôle des territoires issus de la décolonisation, enjeux qui posent également la question des identités
- partout dans le monde, pose pb = issu de la décolonisation . Un cas un peu particulier = Israël / Palestine : cf carte 2 : à fin Empire ottoman, les GB prennent le contrôle de la région, un mandat, avec pour but de faire accéder ces pays à l’indépendance. Dès fin XIX°, voyant les autres nations se constituer en Etats ( Pologne, etc ) les juifs qui sont dispersés autour du bassin médit., revendiquent la création d’Israël = le mouvement sioniste. Certains commencent à s’installer en Palestine ( nom ottoman ), fuyant les persécutions. Après la shoah, nécessité d’un Etat juif devient + évidente, cela valide à postériori la thèse sioniste = il est impossible de vivre à l’intérieur des autres pays si un Etat ne garantit pas la sécurité du peuple juif. ONU valide cela et crée 2 Etats cf 1947 . C’est l’ONU qui fait ce plan, cela veut donc dire qu’il y a accord entre les 2 Grands ( après l’URSS se rangera du côté des Etats arabes mais au début, comptaient bien qu’Israël soit un Etat juif communiste ) Mais ce sont les Arabes qui refusent ce plan car refusent toute création d’un Etat juif : la Syrie ( décolonisée par la France ) revendique l’ensemble du territoire. Jeu des arabes de la région = lutter contre Israël et à la fois nier une identité palestinienne = conscience d’appartenir à un même peuple, ce n’est que dans les luttes et notamment à partir de la création de l’OLP que palestiniens se considèrent comme tels. L’OLP ne naît que vers la fin des années 50 : grande œuvre de Y. Arafat = conscience palestinienne. Moyens = parfois le terrorisme cf assassinat d’athlètes israëliens aux JO de Munich. Rôle du terrorisme dans la médiatisation de la lutte palestinienne
- 1948 Guerre israélo arabe, victoire israëlienne. Les palestiniens quittent leurs terres.
1967 : G des 6 jours = Syrie au nord et Egypte au Sud attaquent Israël. Israël conquiert le Sinaï et Gaza auparavant égyptiens, le Golan auparavant syrien et la Cisjordanie. Colonisation de ces territoires commence
1973 G du Kippour = Etats arabes pour protester relèvent les prix du pétrole, accélérant la crise éco.
Dans ce conflit, Israël plutôt soutenu par les EU et les arabes par l’Urss ( un peu par hasard pour l’urss ). Un conflit de la guerre froide mais qui continue ensuite = nous montre que le problème principal n’est pas Est/Ouest mais un problème d’identités . Cf dernière partie
A partir des années 1970, complexification des enjeux cf cours "nouvel ordre mondial"
IV- DU REGAIN DES TENSIONS A LA FIN DE LA GUERRE FROIDE : 1975-1991
I) 1975-1985 : LA GUERRE FRAICHE OU LE REGAIN DES TENSIONS EST/OUEST
A) 1975-1980 : la rupture de l’équilibre des forces au profit de l’URSS.
1) L’effacement des EU avec Jimmy Carter et l’ère des « bons sentiments »
a) Les EU affaiblis et en proie au doute :
*difficultés économiques : dollar et cherté du pétrole, comme dans tous les pays occidentaux :
* doutes et désillusions dans l’opinion publique après l’échec au Viêt-Nam et le scandale du Watergate :
b) Jimmy Carter veut redonner aux EU une légitimité morale sur la scène mondiale :
J. Carter, Président démocrate, 1976-1980 : *milite pour la défense des droits de l’Homme => réduit l’aide des EU aux dictatures,
* continue à se rapprocher de l’URSS : liens
commerciaux et discussions sur le désarmement avec les accords SALT II de 1979
2) L’expansionnisme soviétique et de nouveaux acteurs
a) Influence grandissante dans le Tiers-Monde par alliés interposés, Cubains en particulier, cartes :
En Afrique :
+ renforcement liens avec pays socialistes arabes Algérie / Syrie / Irak / Lybie
En Amérique Latine :
En Asie :
b) l’URSS dépasse les EU en armements conventionnels et stratégiques :
Ex. les fusées SS20 placées en Europe de l’Est
c) la naissance de l’islamisme politique en Iran : révolution islamique, les 2 grands renvoyés dos à dos (matérialisme) mais EU encore davantage = le Grand satan
d) 1979 : invasion de l’Afghanistan par l’Armée Rouge
l’Afghanistan = intervention URSS pour soutenir le PC, lutte des afghans contre l’Urss = 1980, avec 2 composantes = les nationalistes ( Massoud ) / les djihadistes ( Ben Laden ) , tous soutenus par les Etats Unis.. ( donne naissance au nouveau versant de l’islamisme (après l’ échec de l’islamisme politique = modèle de la révolution iranienne ne s’est pas exporté) le fondamentalisme = pas de projet politique à court terme, un projet plus social ( les Freres musulmans ), qui part plus de la base et non plus de l’Etat, et qui peut dériver vers des versions sectaires comme le jihadisme de Ben Laden = le jihad comme fondement de l’action
3) « 1979, l’année noire » pour les EU :
a) L’URSS en Afghanistan
b) La révolution iranienne, la prise d’otage du personnel de l’ambassade des EU à Téhéran (p. 98-99) et le troisième choc pétrolier
B) « America is back » : la réaction contre-offensive des EU vis-à-vis de l’URSS.
1) Réaction ferme de J. Carter à l’invasion de l’Afghanistan :
a) Dénonciation d’un « arc de crise », carte p. 92, par lequel l’URSS entraverait les approvisionnements de pétrole occidentaux
b) Embargo sur les ventes de céréales américaines à l’URSS et boycott des Jeux Olympiques de Moscou (été 1980)
Ainsi, lors de la dernière année de la Présidence de J. Carter, on entre dans la « Guerre fraîche ».
2) Ronald Reagan lance une véritable croisade contre l’URSS, « l’empire du Mal ».
R. Reagan, Républicain, élu Président des EU en nov. 1980 sur le retour à la fermeté, voire plus, contre l’URSS comme thème de campagne avec le slogan « America is back ».
a) Contre-attaque contre l’expansion soviétique par des interventions et aides techniques, militaires et financières en Afrique et Amérique Latine.
* Afrique :
* Amérique Latine : aide aux Contras au Nicaragua et débarquement des Marin’s à l’île de la Grenade entre autres.
b) Reprise de la course aux armements :
* Installation en Europe de l’Ouest des fusées Pershing II face aux SS20 soviétiques
* IDS ou « guerre des étoiles » qui entraîne la rupture de l’équilibre de la terreur, c'est-à-dire que avec l’IDS le principe de destruction mutuelle n’est plus assuré.
Surtout ainsi, avec la reprise de la course aux armements, pour suivre les progrès et la technologie des EU, l’URSS voit ses difficultés économiques et financières s’accentuer. Ceci est un des paramètres de la fin de la guerre froide.
C) Evolution des anciens conflits durant la guerre fraîche :
1) La troisième guerre d’Indochine, 1978
2) Evolution contrastée au Moyen-Orient : paix israélo-égyptienne et guerre du Liban
a) La paix israélo-égyptienne, 1979 Camp David
b) La guerre du Liban, 1975-1985
II) VERS LA FIN DE LA GUERRE FROIDE : 1985-1989
A) Des signes avant-coureurs apparus dès le début des années 80 :
1) L’effritement des blocs
a) des concurrences économiques à l’Ouest amènent aux divergences politiques envers les EU
b) La crise polonaise révèle un affaiblissement de l’URSS dans son bloc dès 1980.
2) Des conflits échappent à la logique Est/Ouest
a) la guerre des Malouines, 1982
b) La guerre Iran-Irak, 1980-1988
c) La montée de l’Islamiste
B) Les bouleversements en URSS avec l’arrivée de M. Gorbatchev au pouvoir en 1985.
1) La Perestroïka :
2) La Glasnost :
3) Démocratisation politique, 1988
C) La réconciliation américano-soviétique et la relance de la politique de désarmement dès 1985.
1) La relance de la politique de désarmement
2) Le règlement de nombreux conflits périphériques et le retrait soviétique du Tiers-Monde
a) 1988 : les quatre succès de l’ONU qui permettent aux Casques Bleus de recevoir le prix Nobel de la paix.
b) retrait soviétique ou pressions sur leurs alliés pour le retour à la paix en Indochine , Afrique, Amérique Latine :
c) Une évolution contrastée de la question palestinienne : l’Intifada et le changement de politique de l’OLP
III) LA FIN DE LA GUERRE FROIDE ET LA DISPARITION DU BLOC SOVIETIQUE : 1989-1991.
A) Le repli de l’URSS et la fin du bloc soviétique, 1989
1) La chute du communisme en Europe de l’Est, 1989.
a) 1988 : Gorbatchev affirme le droit à la pleine souveraineté des démocraties populaires.
Il retire les troupes soviétiques d’Europe de l’Est, encourage les dirigeants à faire des réformes économiques et politiques, affirme le droit à l’indépendance de tous ces pays : il est très populaire en Europe de l’est.
b) 1989 : les démocraties populaires renoncent au communisme.
Les dirigeants renoncent au système du parti unique, organisent des élections libres avec multipartisme, reviennent à l’économie de marché.
* sans heurts en Pologne et Hongrie,
* après des manifestations populaires en République Démocratique Allemande et en Tchécoslovaquie,
* après des troubles et des violences en Bulgarie et en Roumanie (exécution après jugement sommaire des époux Ceausescu dirigeants-dictateurs)
2) La fin de la coupure de l’Europe en deux en 1989
a) L’ouverture des frontières vers l’Ouest : celle de la Hongrie vers l’Autriche puis celle de la RDA. Le 9 novembre le mur de Berlin tombe.
b) La réunification de l’Allemagne, 1990, sur proposition du chancelier de la RFA, Helmut Kohl : traité de réunification signé en sept. 1990 entre les deux Allemagnes et les quatre pays vainqueurs de la 2nde guerre ayant occupé l’Allemagne : le traité « 2 + 4 », doc. 1 p. 94.
c) 1991 : fin du Pacte de Varsovie et fin du CAEM : c’est la confirmation de la fin du bloc soviétique.
B) La fin de l’URSS, 1991.
1) L’échec des réformes de Gorbatchev :
Les réformes économiques désorganisent la production et n’apportent pas d’amélioration assez rapide de la vie quotidienne.
La libéralisation politique entraîne le réveil des nationalismes dans les différentes républiques qui composent l’URSS : les Etats Baltes, les républiques musulmanes d’Asie Centrale, le Caucase… carte p. 97.
2) La fin de l’URSS, 1991.
En Août 1991 : coup d’état manqué des communistes conservateurs pour arrêter les réformes de Gorbatchev ; B. Eltsine s’est beaucoup montré pour s’opposer aux putschistes.
Il entraîne la suspension du PCUS, l’indépendance successive des diverses républiques composant l’URSS.
La fin de l’URSS et la démission de Gorbatchev se produisent le 25 décembre 1991.
L’URSS est remplacée par la CEI (Communauté des Etats Indépendants) où des liens économiques et militaires associent la plupart des anciennes républiques de l’URSS devenues indépendantes et souveraines. Boris Eltsine devient président de la Russie, le plus vaste et le plus puissant de ces nouveaux états. A l’ONU, au Conseil de Sécurité, la Russie prend le siège de l’URSS.
l’Afghanistan = intervention URSS pour soutenir le PC, lutte des afghans contre l’Urss = 1980, avec 2 composantes = les nationalistes ( Massoud ) / les djihadistes ( Ben Laden ) , tous soutenus par les Etats Unis.. ( donne naissance au nouveau versant de l’islamisme (après l’ échec de l’islamisme politique = modèle de la révolution iranienne ne s’est pas exporté) le fondamentalisme = pas de projet politique à court terme, un projet plus social ( les Freres musulmans ), qui part plus de la base et non plus de l’Etat, et qui peut dériver vers des versions sectaires comme le jihadisme de Ben Laden = le jihad comme fondement de l’action.
3) la naissance de l’islamisme politique = 1979 : Révolution iranienne, Khomeiny, EU désignés comme le Grand Satan, renvoie les 2 Grands dos à dos . Quasiment tout de suite, une guerre éclate avec l’Irak, qui est plutôt pro-soviétique mais les EU et l’Occident soutiennent plutôt Saddam hussein
De nombreux conflits touchent également Afrique et Asie où le communisme semble conquérant, et surtout les EU n’osent plus intervenir à cause du Viet Nam ( les soviétiques ont moins de problèmes = dans un système où absences de libertés, … ), ils sont contestés. Cf aussi Pinochet
Cependant, dans les années 80, président Reagan = droite religieuse américaine, veut relancer la lutte contre « l’Empire du Mal », décomplexé par rapport à la guerre et sûr de la justesse des valeurs américaines . Un calcul qui s’est révélé juste sur le court terme
Relance notamment la course aux armements ( installe notamment des missiles = Pershing en Europe ), une course qui contribue à ruiner l’URSS qui ne peut plus suivre car désorganisation économique, un système peu efficace, pénurie permanente, … etc
- L’effondrement du système soviétique
1985 : accession au pouvoir de M. Gorbatchev. Lucide sur les retards de son pays, il souhaite transformer (mais pas totalement abolir ) le système communiste en introduisant notamment un certain nombre de libertés. Au niveau international, volonté de pacifier les relations avec les EU, de toutes façons ne peut plus suivre la course aux armements cf supra . 88 = décide le retrait des troupes d’Afghanistan
Cette volonté de changement donne aux peuples un appétit de liberté : 88 = début des révolutions dans les démocraties populaires qui voient le système russe se réformer alors que chez eux rien ne change. Exemple en Pologne = révolution autour du syndicat Solidarnosc de Lech Walesa qui triomphe finalement du gouvernement ( le gvmt accorde des élections libres qui sont remportées par Walesa ). Le mouvement gagne ensuite l’ensemble des pays de l’Est = « l’automne des peuples » = l’automne 1989, révolutions + ou – pacifiques selon les pays. 9 novembre 89 : chute du mur, symbole de la séparation entre les 2 blocs : on date souvent de là la fin de la guerre froide
Contagion gagne ensuite les républiques soviétiques qui obtiennent leur indépendance dans le cadre de la CEI ( éphémère ) . En Russie, organisation d’élections libres où l’opposant Eltsine gagne.
Quelques pays restent communistes : en Chine, même schéma de révolution mais cette fois-ci échec et répression féroce = « Tian an Men ». Corée du Nord, Cuba. Mais à part Corée du Nord, même ces pays s’adaptent à l’économie de marché ( tourisme à Cuba, ouverture des ports chinois )
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