Notion de façade pas si évidente qu’il n’y paraît à définir = un littoral, dans le sens il constitue une interface = espace qui met en contact 2 systèmes territoriaux, met en contact 2 territoires entre lesquels il permet des échanges et des influences croisées
La façade atlantique peut être considérée comme le cœur de la puissance des EU : elle assure environ 1/3 du PIB. Mais cette richesse n’est pas également répartie : elle se concentre essentiellement au Nord-Est, dans la mégalopolis. Cet espace de puissance se prolonge au Canada
Tableau projeté en classe
samedi 24 avril 2010
GEOGRAPHIE: Les etats-Unis
Les Etats-Unis,
première puissance mondiale
Introduction
INTRODUCTION : L’hyperpuissance américaine ?
- Une puissance culturelle : la culture populaire de masse, pour certains une sous-culture
Diffusion mondiale de modèles alimentaires ( Coca, Mc Do, …), vestimentaires ( jeans, …), musicaux ( jazz, rock, rap ), cinéma ( Hollywood ), séries TV : ¾ des images projetées dans le monde sont d’origine états-unienne, logiciels ( Windows )
Une domination qui rapporte beaucoup aux Etats-Unis
C’est une culture mondiale, aussi parce que c’est un pays d’immigration = on y rencontre une diversité unique dans le monde
Une culture qui valorise la liberté, le mode de vie US
- Une puissance politique et militaire
Les gendarmes du monde cf intervention en irak = le seul pays à pouvoir décider seul d’une intervention militaire
Aspect impérialiste mais aussi volonté de répandre la démocratie, en tous les cas les EU s’appuient sur ce discours ( et c’est vrai qu’ils ne font pas la guerre aux démocraties = impensable ) .
Une puissante armée héritée de la Guerre froide, or leur ennemi s’est effondré = restent seuls puissants
- Une puissance économique
Depuis la guerre de 14-18, 1° puissance économique mondiale ( a remplacé l’Europe ) . Cette puissance est devenue écrasante en 1945 = pas touchés, …
Sont le siège des + grandes FMN , le dollar est la monnaie de référence
Certains comme Emmanuel TODD parlent de « la fin de l’Empire » ( « Après l’Empire ») se fondant sur le fait que leur puissance relative décline = apparition de nouveaux pôles économiques, notamment en Asie, émergence d’une union politique en Europe qui peut concurrencer les EU au niveau éco et culturel, émergence de contestations de la politique américaine, et de résistances à l’impérialisme + le déficit commercial des EU + les inégalités, dont l’ouragan Katrina a entre autres été le révélateur .. Mais thèse ultra – minoritaire cf le déficit = en fait pas un problème = par des mécanismes économiques très compliqués, c’est le monde entier qui le paie, les EU vivent à crédit, presque « aux crochets » du monde. Cela dit, pour hyperpuissante qu’elle soit, cette puissance a des limites qu’il faut aussi analyser
I Les manifestations de la puissance étasunienne
Introduction
Première puissance économique mondiale, les Etats-Unis imposent également leur suprématie dans les domaines diplomatique et culturel et sont au centre d'un nouvel espace régional dynamique.
A La première économie du monde
Les Etats-Unis sont le premier pôle de la Triade. Ils produisent plus du quart du PIB mondial avec moins de 5% de la population du globe.
Ils sont le centre d’impulsion de l’espace mondial = parmi les 200 1° FMN, 100 sont US
* L'industrie américaine demeure la plus puissante du monde. Malgré la concurrence étrangère et un recul relatif (20% de la production mondiale contre 30% en 1960), les Etats-Unis maintiennent leur leadership aussi bien dans la production de haute technologie que dans les branches plus traditionnelles.
* Le secteur tertiaire représente les trois quarts des emplois et plus de 70% du PIB américain.
* L'agriculture participe également à la suprématie économique du pays, même si elle n'emploie plus aujourd'hui qu'un peu plus de 2% des actifs. Très intégrée au complexe agro-industriel ("agribusiness"),36% en valeur de la prod mondiale elle permet aux Etats-Unis d'être 1° pour maïs et soja, 2° agrumes et coton, 3° arachide, 4° vin blé sucre, le premier exportateur de produits agro-alimentaires au monde.
L'économie américaine est une économie post-industrielle qui se recompose et s'adapte aux exigences du marché.
B le modèle américain
Le capitalisme américain : fondé sur la propriété privée / la liberté d’entreprendre, recherche du profit, libre concurrence ( différence avec le capitalisme fr = force des services publics). Aux EU, volonté de ne pas entraver le marché. L’entreprise. Cf aussi mécénat. Charité. Le vieux fond protestant explique peut-être un rapport déculpabilisé à l’argent, considéré comme un moyen de parvenir au bonheur. De puissantes entreprises multi nationales / des PME très dynamiques qui sous traitent ou sont filiales
Mais Etat intervient en fait beaucoup. Rôle dans les activités stratégiques = agri / favorise l’innovation, exemple attirer les chercheurs / par ses commandes militaires
Depuis plus de quinze ans, l’Amérique vit à crédit (…). Emetteur de la monnaie mondiale, elle a ici un avantage décisif dont elle cherche à tirer le profit maximum. Elle émet et émettra toujours les dollars dont elle a besoin ( … ). Les Etats-Unis se sont trouvés de nouveaux financiers :les pays d’Asie du Sud-Est notamment comme Taïwan, des nations qui travaillent en dollars ou en « quasi-dollars ». Ces nouveaux prêteurs ne sont guère affectés par la prétendue baisse du billet vert. Les Etats-Unis savent aussi qu’ils disposent encore d’un potentiel de confiance considérable dans le monde. A Moscou comme à Mogadiscio, on s’échange toujours des petits billets verts plutôt que des yens ou des marks. Sur les grands marchés mondiaux, ceux du pétrole comme ceux de la pâte à papier, la devise américaine reste la monnaie de référence. Dans les caisses des banques centrales de tous les pays du monde, les réserves en dollars restent dominantes . C’est que le marché du dollar reste le plus grand marché du monde, le marché le plus liquide et le plus sûr aussi. C’est enfin et surtout que le dollar est la monnaie d’une économie qui reste puissante et dominante (…). Le secrétaire d’Etat américain au Trésor de Nixon, Maxime Connally, avait l’habitude de dire, s’adressant aux Japonais et aux Européens : « Le dollar, c’est notre monnaie et c’est votre problème ». Cela reste vrai.
Eric Izraelewicz, Le Monde, dossiers et documents, n°252, mars 1997
Mais les dépenses sociales = seulement 14% du PIB / 30% en France : c’est donc un modèle très inégalitaire, l’inégalité est d’ailleurs davantage assumée qu’en Europe, la pauvreté fonctionne comme un repoussoir social.
Le modèle est fondé sur la société de consommation, la conso intérieure des EU représente 20% de l’activité mondiale, des ménages très endettés
Force du commerce international : les EU sont déficitaires mais en fait ce sont souvent des importations de produits fabriqués pour le compte de sociétés US = les profits reviennent sur le sol américain. Le modèle américain est un modèle qui pousse à la mondialisation / très mondialisé
Ce modèle est fortement attractif cf migrations. Le rêve américain
C- Les instruments de la puissance
- la monnaie cf texte le roi dollar
Doc = « le roi dollar ». On vient de voir l’existence d’un déficit très important . Cela peut représenter un problème. Mais les EU ont le privilège de pouvoir payer ce déficit avec leur monnaie : un privilège exorbitant puisqu’ils paient ce qu’ils achètent avec une monnaie qu’ils contrôlent. Le déficit est exprimé en dollars. Ce privilège repose sur la confiance du monde entier dans l’économie américaine. Si le déficit commercial ( comme le déficit budgétaire qui se creuse de manière alarmante en ce moment ) devient trop important, cela peut devenir au contraire un élément de défiance. D’un certain côté, on peut presque dire que les EU vivent aux crochets du monde, en tous les cas que ce sont les asiatiques surtout et les européens un peu qui se trouvent contraints de financer la sur consommation des EU.
- l’armée cf p. 90.+ transparent , complexe militaro industriel
· . L'anglais est la langue des relations diplomatiques et du commerce international ; la culture et la civilisation américaines se propagent dans le monde : l'audiovisuel en est le fer de lance (cinéma, télévision, internet, par exemple Internet est administré par l’internet Corporation for assigned names and numbers (ICANN, qui gère les adresses et les noms de domaines des sites, dépend directement du gouvernement…).
· En conclusion de ce I, on peut dire que tous les aspects de la puissance sont liés = la puissance culturelle leur permet d’exporter un modèle de société, imposer la mondialisation. La puissance militaire permet d’imposer un ordre américain . Les autres pays leur ont abandonné le maintien de l’ordre qu’ils assurent en échange du financement de leur modèle de société dont la sur consommation. Mais la domination américaine est tout à fait originale, on parle de soft power dans la mesure où elle est indirecte, ce n’est pas de la colonisation, pourtant on parle quand même d’empire américain.
+ Les limites
- pauvreté
- dettes= commerciale / publique / privée : les consommateurs sont très endettés : la société les y pousse / personne ne peut se permettre de voir leur conso baisser : taux bas (ménages endettés à 115% / Fr 55%)
II- Population et territoire, facteurs de puissance
A En quoi la population américaine est-elle un facteur de puissance ?
Avec 290 millions d'habitants, les Etats-Unis ont la troisième population mondiale.
* Cette population croît au rythme de 1% par an, du fait de l'accroissement naturel (0,7%) et de l'immigration (0,3%). Il s'agit d'une population pluri-ethnique, où les Blancs demeurent majoritaires (200 millions), mais dans laquelle les minorités s'accroissent rapidement (Afro-américains, Hispaniques, Asiatiques et Indiens).
* La population américaine se caractérise par un haut niveau de qualification et un niveau de vie très élevé ("American way of life"). Elle est essentiellement urbaine et demeure plus mobile que dans les autres pays industrialisés (les flux migratoires internes sont à l'avantage de l'Ouest et du Sud du pays).
, il existe de fortes disparités sociales (35 millions de pauvres) et ethniques (les ghettos en sont l'image la plus frappante).
Une population issue de l’immigration : diversité. 13% Hispaniques. 12% Noirs . 5% Asiatiques. Pendant longtemps, théorie du melting pot, en fait modèle largement communautariste.
Une pop essentiellement urbaine. Ville US organisée en auréoles concentriques : CBD = centre des affaires / centre ville souvent dégradé, des ghettos / couronnes successives où dominent les classes moyennes.+ Des ghettos de riches . + de + en + d’activités à la périphérie des grandes villes. On y trouve des technopôles : lieux abritant des activités de pointe, et assurant liaison centres universitaires / industries de pointe.
Le réseau urbain américain est polycentrique = 3 mégapoles.
Crise actuelle des villes US = endettement des villes centres, d’autant que départ des classes moyennes.
B Atouts et contraintes d'un territoire maîtrisé
Les Etats-Unis ont su maîtriser un territoire immense et tirer parti de ses nombreux atouts.
* L'immensité du territoire (9,3 millions de km2), la diversité des climats et la richesse des ressources naturelles offrent au pays de nombreuses possibilités : grand choix de cultures (du blé aux produits tropicaux), SAU importante (près de la moitié de l'espace américains), richesse en ressources énergétiques (hydrocarbures, charbon, hydroélectricité) et minérales.
* La traditionnelle mobilité des Américains, liée à l'esprit pionnier, a entraîné le développement d'un important réseau de communications : quadrillage efficace du territoire par les routes et les autoroutes, développement de nombreux aéroports près des pôles économiques du pays (les Etats-Unis possèdent 7 des 10 premiers aéroports mondiaux). Rôle historique du chemin de fer, aujourd’hui seulement 1% du trafic passagers, route prédominante cf Los Angeles.
La mise en valeur du territoire américain a renforcé le poids des façades maritimes par rapport à l'intérieur du pays.
III Un espace en mutation
Les mutations économiques et la mondialisation ont favorisé le développement des espaces périphériques du Sud et de l'Ouest.
A- Un espace organisé par les métropoles
= les grandes métropoles sont le lieu de la puissance. 2 lieux majeurs de la puissance à l’intérieur de ces métropoles =
- les CBD au centre des villes exemple Manhattan = lieu où s’installent les sièges sociaux et les services aux entreprises très spécialisés. Les grandes banques, la bourse, les assureurs. Lieux du pouvoir économique, de la prise de décision
- les technopôles : exemple la Silicon Valley à SF : doc. p. 96 = localiser = loin du centre, dans un environnement agréable cf des activités neuves, qui ont moins besoin de services aux entreprises mais qui ont par contre besoin de pouvoir attirer des cadres et d’être proches des centres universitaires . La silicon valley voit se développer des activités de pointe, et des start-up. Doc. 6 p. 193 : quel modèle économique américain à travers google ? le modèle de la flexibilité, une entreprise qui réussit pour de nombreuses qui échouent, modèle libéral, logique de conquête mondiale.Doc 2 p. 192 : idem. Doc 1 : le siège de microsoft
- Le réseau des métropoles est très dense dans le nord est ( toujours les mêmes facteurs historiques), les métropoles du croissant périphérique sont les + dynamiques
- C’est un réseau urbain polycentrique = plusieurs centres, pas un qui écrase les autres
B- Le Nord-Est demeure la première région économique
Malgré un déclin relatif, le Nord-Est conserve son rôle central.
* Rassemblant 46% de la population, il demeure la première région économique avec 40% du PIB américain. Il représente 43% des emplois industriels et les 3/4 des entreprises du pays y ont leur siège social.
* C'est le cœur directionnel du pays : Washington est la capitale fédérale ; New York, deuxième agglomération mondiale, est une métropole de rayonnement international (bourse de Wall Street, siège de l'ONU) ; Chicago possède la plus grande bourse de commerce mondiale.
* Cependant, les restructurations économiques (fermetures d'usines, crise de l'automobile, chômage…) expliquent l'image négative de la "manufacturing belt" et, à l'exception de la Nouvelle Angleterre, la région enregistre des soldes migratoires négatifs.
Il vaut donc mieux parler, concernant le Nord-Est, d'une restructuration que d'un déclin.
C- L'essor continu de la Sun Belt
La Sun Belt, ou "croissant périphérique" du pays, profite des mutations régionales.
* La façade Pacifique se polarise autour de deux centres d'inégale importance. La Californie, devenue le premier Etat du pays pour sa population (30 millions d'habitants) et pour son agriculture. L'industrie y repose sur les activités de pointe (électronique, aérospatiale) et la Silicon Valley est la première technopole du pays. La région bénéficie également de l'afflux des capitaux japonais. Au nord de la façade Pacifique, le port de Seattle se développe grâce aux interfaces asiatique et canadienne.
* Le Nouveau Sud (Floride, Caroline du Nord et du Sud, Georgie et Texas) connaît un réel dynamisme : modernisation de l'agriculture, haute technologie, apport du tourisme. Il bénéficie de l'interface mexicaine. En revanche, la croissance des Etats riverains du Mississippi est moindre.
* Entre ces régions riches, au peuplement très rapide, on trouve cependant des espaces beaucoup moins prospères. Il existe des poches de pauvreté et la Sun Belt est également un réservoir d'emplois précaires et bon marché.
Le croissant périphérique est donc un espace vaste, dynamique, mais hétérogène.
D- Les espaces intérieurs
L'intérieur des Etats-Unis un espace dominé, en marge du dynamisme économique du pays.
* La région des Grandes Plaines correspond à l'espace drainé par le réseau hydrographique du Mississippi. C'est le domaine de grandes exploitations agricoles (soja, blé, maïs) et d'élevage industriel ("feed-lots"). Les produits de l'agriculture sont exportés par la vallée du Mississipi.
* Les hautes terres de l'Ouest se caractérisent par des contraintes naturelles importantes (montagnes rocheuses, aridité) et par une faible population. Les grands centres urbains, comme Salt Lake City ou Denver, y sont très rares.
* Les espaces immenses de l'Ouest sont consacrés à l'élevage. Les richesses forestières et minières sont souvent à l'état de réserves et les activités industrielles sont très faibles. Le tourisme s'y développe ponctuellement (Grand Canyon, parc naturel de Yellowstone).
Ces espaces dont les voies de communication aboutissent aux grands centres urbains des façades Pacifique et Atlantique, peuvent être considérés comme dominés.
L'espace américain s'organise en direction des trois façades maritimes : Atlantique (interface européenne), Pacifique et Golfe du Mexique. Ce phénomène entraîne une métropolisation croissante de l'espace américain.
Les relations entre les Etats-Unis et leurs voisins
La nature des relations des EU avec leurs voisins a des conséquences sur l’espace intérieur des EU : le développement des échanges avec l’Asie explique en partie le développement de la façade Pacifique, le développement des échanges avec le Mexique entraîne le développement de la zone frontalière EU/Mexique.
- les relations des EU avec leurs voisins immédiats : l’ALENA ( Association de libre échange Nord-Américaine ), association créée avec le Canada au Nord et le Mexique au Sud. Comme son nom l’indique, c’est une zone de libre-échange = libre circulation des marchandises et non des personnes + pas d’union politique ni de monnaie commune . Donc une association beaucoup moins développée que l’Union Européenne, ambitions beaucoup + modestes = pourquoi ? = car les EU sont un géant par rapport au Canada et surtout au Mexique, à la différence de l’UE où association entre pays de taille et de niveau économique comparables. Ici, les EU peuvent « se méfier » des 2 autres et de leur volonté de profiter de la richesse des EU sans contre partie, les 2 autres peuvent se méfier de la volonté d’hégémonie ( volonté de commander ) des EU.
Quels sont cependant les éléments qui poussent ces pays à signer un tel accord : du point de vue des EU, ces 2 pays sont un « réservoir », surtout de main d’œuvre en ce qui concerne le Mexique, surtout de matières 1° pour le Canada . Pour ces 2 pays, l’intérêt est l’accès au marché le + important de la planète ( 290 millions de personnes, dont beaucoup ont un fort pouvoir d’achat )
- Dans ce cadre se développent surtout les relations entre les EU et le Mexique : document : transparent image satellitale frontière EU / Mexique
Le système des maquiladoras est un système classique de délocalisation, qui fonctionne encore + ici du fait de la proximité. Le gouvernement mexicain accepte car c’est créateur d’emplois . Le pb = cela maintient le Mexique dans une situation de dépendance . Avantage pour les Etats-Unis = profits de leurs entreprises + maintien de la main d’œuvre mexicaine au Mexique = lutte contre l’immigration illégale que les EU redoutent .Pb pour les EU = délocalisations de leurs emplois industriels
Au total , on voit donc de la part des EU une volonté d’unifier l’Amérique sous leur égide, à leur profit
première puissance mondiale
Introduction
INTRODUCTION : L’hyperpuissance américaine ?
- Une puissance culturelle : la culture populaire de masse, pour certains une sous-culture
Diffusion mondiale de modèles alimentaires ( Coca, Mc Do, …), vestimentaires ( jeans, …), musicaux ( jazz, rock, rap ), cinéma ( Hollywood ), séries TV : ¾ des images projetées dans le monde sont d’origine états-unienne, logiciels ( Windows )
Une domination qui rapporte beaucoup aux Etats-Unis
C’est une culture mondiale, aussi parce que c’est un pays d’immigration = on y rencontre une diversité unique dans le monde
Une culture qui valorise la liberté, le mode de vie US
- Une puissance politique et militaire
Les gendarmes du monde cf intervention en irak = le seul pays à pouvoir décider seul d’une intervention militaire
Aspect impérialiste mais aussi volonté de répandre la démocratie, en tous les cas les EU s’appuient sur ce discours ( et c’est vrai qu’ils ne font pas la guerre aux démocraties = impensable ) .
Une puissante armée héritée de la Guerre froide, or leur ennemi s’est effondré = restent seuls puissants
- Une puissance économique
Depuis la guerre de 14-18, 1° puissance économique mondiale ( a remplacé l’Europe ) . Cette puissance est devenue écrasante en 1945 = pas touchés, …
Sont le siège des + grandes FMN , le dollar est la monnaie de référence
Certains comme Emmanuel TODD parlent de « la fin de l’Empire » ( « Après l’Empire ») se fondant sur le fait que leur puissance relative décline = apparition de nouveaux pôles économiques, notamment en Asie, émergence d’une union politique en Europe qui peut concurrencer les EU au niveau éco et culturel, émergence de contestations de la politique américaine, et de résistances à l’impérialisme + le déficit commercial des EU + les inégalités, dont l’ouragan Katrina a entre autres été le révélateur .. Mais thèse ultra – minoritaire cf le déficit = en fait pas un problème = par des mécanismes économiques très compliqués, c’est le monde entier qui le paie, les EU vivent à crédit, presque « aux crochets » du monde. Cela dit, pour hyperpuissante qu’elle soit, cette puissance a des limites qu’il faut aussi analyser
I Les manifestations de la puissance étasunienne
Introduction
Première puissance économique mondiale, les Etats-Unis imposent également leur suprématie dans les domaines diplomatique et culturel et sont au centre d'un nouvel espace régional dynamique.
A La première économie du monde
Les Etats-Unis sont le premier pôle de la Triade. Ils produisent plus du quart du PIB mondial avec moins de 5% de la population du globe.
Ils sont le centre d’impulsion de l’espace mondial = parmi les 200 1° FMN, 100 sont US
* L'industrie américaine demeure la plus puissante du monde. Malgré la concurrence étrangère et un recul relatif (20% de la production mondiale contre 30% en 1960), les Etats-Unis maintiennent leur leadership aussi bien dans la production de haute technologie que dans les branches plus traditionnelles.
* Le secteur tertiaire représente les trois quarts des emplois et plus de 70% du PIB américain.
* L'agriculture participe également à la suprématie économique du pays, même si elle n'emploie plus aujourd'hui qu'un peu plus de 2% des actifs. Très intégrée au complexe agro-industriel ("agribusiness"),36% en valeur de la prod mondiale elle permet aux Etats-Unis d'être 1° pour maïs et soja, 2° agrumes et coton, 3° arachide, 4° vin blé sucre, le premier exportateur de produits agro-alimentaires au monde.
L'économie américaine est une économie post-industrielle qui se recompose et s'adapte aux exigences du marché.
B le modèle américain
Le capitalisme américain : fondé sur la propriété privée / la liberté d’entreprendre, recherche du profit, libre concurrence ( différence avec le capitalisme fr = force des services publics). Aux EU, volonté de ne pas entraver le marché. L’entreprise. Cf aussi mécénat. Charité. Le vieux fond protestant explique peut-être un rapport déculpabilisé à l’argent, considéré comme un moyen de parvenir au bonheur. De puissantes entreprises multi nationales / des PME très dynamiques qui sous traitent ou sont filiales
Mais Etat intervient en fait beaucoup. Rôle dans les activités stratégiques = agri / favorise l’innovation, exemple attirer les chercheurs / par ses commandes militaires
Depuis plus de quinze ans, l’Amérique vit à crédit (…). Emetteur de la monnaie mondiale, elle a ici un avantage décisif dont elle cherche à tirer le profit maximum. Elle émet et émettra toujours les dollars dont elle a besoin ( … ). Les Etats-Unis se sont trouvés de nouveaux financiers :les pays d’Asie du Sud-Est notamment comme Taïwan, des nations qui travaillent en dollars ou en « quasi-dollars ». Ces nouveaux prêteurs ne sont guère affectés par la prétendue baisse du billet vert. Les Etats-Unis savent aussi qu’ils disposent encore d’un potentiel de confiance considérable dans le monde. A Moscou comme à Mogadiscio, on s’échange toujours des petits billets verts plutôt que des yens ou des marks. Sur les grands marchés mondiaux, ceux du pétrole comme ceux de la pâte à papier, la devise américaine reste la monnaie de référence. Dans les caisses des banques centrales de tous les pays du monde, les réserves en dollars restent dominantes . C’est que le marché du dollar reste le plus grand marché du monde, le marché le plus liquide et le plus sûr aussi. C’est enfin et surtout que le dollar est la monnaie d’une économie qui reste puissante et dominante (…). Le secrétaire d’Etat américain au Trésor de Nixon, Maxime Connally, avait l’habitude de dire, s’adressant aux Japonais et aux Européens : « Le dollar, c’est notre monnaie et c’est votre problème ». Cela reste vrai.
Eric Izraelewicz, Le Monde, dossiers et documents, n°252, mars 1997
Mais les dépenses sociales = seulement 14% du PIB / 30% en France : c’est donc un modèle très inégalitaire, l’inégalité est d’ailleurs davantage assumée qu’en Europe, la pauvreté fonctionne comme un repoussoir social.
Le modèle est fondé sur la société de consommation, la conso intérieure des EU représente 20% de l’activité mondiale, des ménages très endettés
Force du commerce international : les EU sont déficitaires mais en fait ce sont souvent des importations de produits fabriqués pour le compte de sociétés US = les profits reviennent sur le sol américain. Le modèle américain est un modèle qui pousse à la mondialisation / très mondialisé
Ce modèle est fortement attractif cf migrations. Le rêve américain
C- Les instruments de la puissance
- la monnaie cf texte le roi dollar
Doc = « le roi dollar ». On vient de voir l’existence d’un déficit très important . Cela peut représenter un problème. Mais les EU ont le privilège de pouvoir payer ce déficit avec leur monnaie : un privilège exorbitant puisqu’ils paient ce qu’ils achètent avec une monnaie qu’ils contrôlent. Le déficit est exprimé en dollars. Ce privilège repose sur la confiance du monde entier dans l’économie américaine. Si le déficit commercial ( comme le déficit budgétaire qui se creuse de manière alarmante en ce moment ) devient trop important, cela peut devenir au contraire un élément de défiance. D’un certain côté, on peut presque dire que les EU vivent aux crochets du monde, en tous les cas que ce sont les asiatiques surtout et les européens un peu qui se trouvent contraints de financer la sur consommation des EU.
- l’armée cf p. 90.+ transparent , complexe militaro industriel
· . L'anglais est la langue des relations diplomatiques et du commerce international ; la culture et la civilisation américaines se propagent dans le monde : l'audiovisuel en est le fer de lance (cinéma, télévision, internet, par exemple Internet est administré par l’internet Corporation for assigned names and numbers (ICANN, qui gère les adresses et les noms de domaines des sites, dépend directement du gouvernement…).
· En conclusion de ce I, on peut dire que tous les aspects de la puissance sont liés = la puissance culturelle leur permet d’exporter un modèle de société, imposer la mondialisation. La puissance militaire permet d’imposer un ordre américain . Les autres pays leur ont abandonné le maintien de l’ordre qu’ils assurent en échange du financement de leur modèle de société dont la sur consommation. Mais la domination américaine est tout à fait originale, on parle de soft power dans la mesure où elle est indirecte, ce n’est pas de la colonisation, pourtant on parle quand même d’empire américain.
+ Les limites
- pauvreté
- dettes= commerciale / publique / privée : les consommateurs sont très endettés : la société les y pousse / personne ne peut se permettre de voir leur conso baisser : taux bas (ménages endettés à 115% / Fr 55%)
II- Population et territoire, facteurs de puissance
A En quoi la population américaine est-elle un facteur de puissance ?
Avec 290 millions d'habitants, les Etats-Unis ont la troisième population mondiale.
* Cette population croît au rythme de 1% par an, du fait de l'accroissement naturel (0,7%) et de l'immigration (0,3%). Il s'agit d'une population pluri-ethnique, où les Blancs demeurent majoritaires (200 millions), mais dans laquelle les minorités s'accroissent rapidement (Afro-américains, Hispaniques, Asiatiques et Indiens).
* La population américaine se caractérise par un haut niveau de qualification et un niveau de vie très élevé ("American way of life"). Elle est essentiellement urbaine et demeure plus mobile que dans les autres pays industrialisés (les flux migratoires internes sont à l'avantage de l'Ouest et du Sud du pays).
, il existe de fortes disparités sociales (35 millions de pauvres) et ethniques (les ghettos en sont l'image la plus frappante).
Une population issue de l’immigration : diversité. 13% Hispaniques. 12% Noirs . 5% Asiatiques. Pendant longtemps, théorie du melting pot, en fait modèle largement communautariste.
Une pop essentiellement urbaine. Ville US organisée en auréoles concentriques : CBD = centre des affaires / centre ville souvent dégradé, des ghettos / couronnes successives où dominent les classes moyennes.+ Des ghettos de riches . + de + en + d’activités à la périphérie des grandes villes. On y trouve des technopôles : lieux abritant des activités de pointe, et assurant liaison centres universitaires / industries de pointe.
Le réseau urbain américain est polycentrique = 3 mégapoles.
Crise actuelle des villes US = endettement des villes centres, d’autant que départ des classes moyennes.
B Atouts et contraintes d'un territoire maîtrisé
Les Etats-Unis ont su maîtriser un territoire immense et tirer parti de ses nombreux atouts.
* L'immensité du territoire (9,3 millions de km2), la diversité des climats et la richesse des ressources naturelles offrent au pays de nombreuses possibilités : grand choix de cultures (du blé aux produits tropicaux), SAU importante (près de la moitié de l'espace américains), richesse en ressources énergétiques (hydrocarbures, charbon, hydroélectricité) et minérales.
* La traditionnelle mobilité des Américains, liée à l'esprit pionnier, a entraîné le développement d'un important réseau de communications : quadrillage efficace du territoire par les routes et les autoroutes, développement de nombreux aéroports près des pôles économiques du pays (les Etats-Unis possèdent 7 des 10 premiers aéroports mondiaux). Rôle historique du chemin de fer, aujourd’hui seulement 1% du trafic passagers, route prédominante cf Los Angeles.
La mise en valeur du territoire américain a renforcé le poids des façades maritimes par rapport à l'intérieur du pays.
III Un espace en mutation
Les mutations économiques et la mondialisation ont favorisé le développement des espaces périphériques du Sud et de l'Ouest.
A- Un espace organisé par les métropoles
= les grandes métropoles sont le lieu de la puissance. 2 lieux majeurs de la puissance à l’intérieur de ces métropoles =
- les CBD au centre des villes exemple Manhattan = lieu où s’installent les sièges sociaux et les services aux entreprises très spécialisés. Les grandes banques, la bourse, les assureurs. Lieux du pouvoir économique, de la prise de décision
- les technopôles : exemple la Silicon Valley à SF : doc. p. 96 = localiser = loin du centre, dans un environnement agréable cf des activités neuves, qui ont moins besoin de services aux entreprises mais qui ont par contre besoin de pouvoir attirer des cadres et d’être proches des centres universitaires . La silicon valley voit se développer des activités de pointe, et des start-up. Doc. 6 p. 193 : quel modèle économique américain à travers google ? le modèle de la flexibilité, une entreprise qui réussit pour de nombreuses qui échouent, modèle libéral, logique de conquête mondiale.Doc 2 p. 192 : idem. Doc 1 : le siège de microsoft
- Le réseau des métropoles est très dense dans le nord est ( toujours les mêmes facteurs historiques), les métropoles du croissant périphérique sont les + dynamiques
- C’est un réseau urbain polycentrique = plusieurs centres, pas un qui écrase les autres
B- Le Nord-Est demeure la première région économique
Malgré un déclin relatif, le Nord-Est conserve son rôle central.
* Rassemblant 46% de la population, il demeure la première région économique avec 40% du PIB américain. Il représente 43% des emplois industriels et les 3/4 des entreprises du pays y ont leur siège social.
* C'est le cœur directionnel du pays : Washington est la capitale fédérale ; New York, deuxième agglomération mondiale, est une métropole de rayonnement international (bourse de Wall Street, siège de l'ONU) ; Chicago possède la plus grande bourse de commerce mondiale.
* Cependant, les restructurations économiques (fermetures d'usines, crise de l'automobile, chômage…) expliquent l'image négative de la "manufacturing belt" et, à l'exception de la Nouvelle Angleterre, la région enregistre des soldes migratoires négatifs.
Il vaut donc mieux parler, concernant le Nord-Est, d'une restructuration que d'un déclin.
C- L'essor continu de la Sun Belt
La Sun Belt, ou "croissant périphérique" du pays, profite des mutations régionales.
* La façade Pacifique se polarise autour de deux centres d'inégale importance. La Californie, devenue le premier Etat du pays pour sa population (30 millions d'habitants) et pour son agriculture. L'industrie y repose sur les activités de pointe (électronique, aérospatiale) et la Silicon Valley est la première technopole du pays. La région bénéficie également de l'afflux des capitaux japonais. Au nord de la façade Pacifique, le port de Seattle se développe grâce aux interfaces asiatique et canadienne.
* Le Nouveau Sud (Floride, Caroline du Nord et du Sud, Georgie et Texas) connaît un réel dynamisme : modernisation de l'agriculture, haute technologie, apport du tourisme. Il bénéficie de l'interface mexicaine. En revanche, la croissance des Etats riverains du Mississippi est moindre.
* Entre ces régions riches, au peuplement très rapide, on trouve cependant des espaces beaucoup moins prospères. Il existe des poches de pauvreté et la Sun Belt est également un réservoir d'emplois précaires et bon marché.
Le croissant périphérique est donc un espace vaste, dynamique, mais hétérogène.
D- Les espaces intérieurs
L'intérieur des Etats-Unis un espace dominé, en marge du dynamisme économique du pays.
* La région des Grandes Plaines correspond à l'espace drainé par le réseau hydrographique du Mississippi. C'est le domaine de grandes exploitations agricoles (soja, blé, maïs) et d'élevage industriel ("feed-lots"). Les produits de l'agriculture sont exportés par la vallée du Mississipi.
* Les hautes terres de l'Ouest se caractérisent par des contraintes naturelles importantes (montagnes rocheuses, aridité) et par une faible population. Les grands centres urbains, comme Salt Lake City ou Denver, y sont très rares.
* Les espaces immenses de l'Ouest sont consacrés à l'élevage. Les richesses forestières et minières sont souvent à l'état de réserves et les activités industrielles sont très faibles. Le tourisme s'y développe ponctuellement (Grand Canyon, parc naturel de Yellowstone).
Ces espaces dont les voies de communication aboutissent aux grands centres urbains des façades Pacifique et Atlantique, peuvent être considérés comme dominés.
L'espace américain s'organise en direction des trois façades maritimes : Atlantique (interface européenne), Pacifique et Golfe du Mexique. Ce phénomène entraîne une métropolisation croissante de l'espace américain.
Les relations entre les Etats-Unis et leurs voisins
La nature des relations des EU avec leurs voisins a des conséquences sur l’espace intérieur des EU : le développement des échanges avec l’Asie explique en partie le développement de la façade Pacifique, le développement des échanges avec le Mexique entraîne le développement de la zone frontalière EU/Mexique.
- les relations des EU avec leurs voisins immédiats : l’ALENA ( Association de libre échange Nord-Américaine ), association créée avec le Canada au Nord et le Mexique au Sud. Comme son nom l’indique, c’est une zone de libre-échange = libre circulation des marchandises et non des personnes + pas d’union politique ni de monnaie commune . Donc une association beaucoup moins développée que l’Union Européenne, ambitions beaucoup + modestes = pourquoi ? = car les EU sont un géant par rapport au Canada et surtout au Mexique, à la différence de l’UE où association entre pays de taille et de niveau économique comparables. Ici, les EU peuvent « se méfier » des 2 autres et de leur volonté de profiter de la richesse des EU sans contre partie, les 2 autres peuvent se méfier de la volonté d’hégémonie ( volonté de commander ) des EU.
Quels sont cependant les éléments qui poussent ces pays à signer un tel accord : du point de vue des EU, ces 2 pays sont un « réservoir », surtout de main d’œuvre en ce qui concerne le Mexique, surtout de matières 1° pour le Canada . Pour ces 2 pays, l’intérêt est l’accès au marché le + important de la planète ( 290 millions de personnes, dont beaucoup ont un fort pouvoir d’achat )
- Dans ce cadre se développent surtout les relations entre les EU et le Mexique : document : transparent image satellitale frontière EU / Mexique
Le système des maquiladoras est un système classique de délocalisation, qui fonctionne encore + ici du fait de la proximité. Le gouvernement mexicain accepte car c’est créateur d’emplois . Le pb = cela maintient le Mexique dans une situation de dépendance . Avantage pour les Etats-Unis = profits de leurs entreprises + maintien de la main d’œuvre mexicaine au Mexique = lutte contre l’immigration illégale que les EU redoutent .Pb pour les EU = délocalisations de leurs emplois industriels
Au total , on voit donc de la part des EU une volonté d’unifier l’Amérique sous leur égide, à leur profit
GEOGRAPHIE: La puissance économique de l'Union Européenne
LA PUISSANCE ECONOMIQUE DE L’UNION EUROPEENNE
INTRO.
Le sujet : puissance éco: puissance = être puissant, c'est être fort, c'est pouvoir beaucoup, avec l'idée d'influence, de rayonnement sur les autres. En anglais, un seul mot pour puissance et pouvoir (power). En géographie, on étudie donc en quoi un territoire est organisé de manière à être en capacité d'exercer de l'influence sur le reste du monde, et donc on étudie aussi en quoi ce territoire a de l'influence sur le monde. On se pose en particulier la problématique des espaces de la puissance: qu'est ce qui, dans le territoire, permet la puissance, c'est à dire le rayonnement vers l'extérieur
Puissance peut être dans tous les domaines, pour l'UE, on ne l'étudie que du point de vue éco, pourquoi: UE construction essentiellement éco: Née de la mise en commun de la production du charbon et de l’acier dans un espace formé par six Etats de l’Ouest, elle s’est progressivement constituée en puissance économique grâce à son élargissement et à son approfondissement. Elle compte aujourd’hui 27 membres, environ 480 millions d’habitants pour un peu moins de 4,5 millions de km2.
L’UE est l’une des trois aires de puissance du monde et l’un des trois pôles de la Triade. A la différence des EU et du Japon, la puissance de l’UE n’est pas celle d’un Etat indépendant mais une puissance cumulée.
Quels sont les espaces (internes à l'UE et externes) mais aussi les limites de la puissance européenne?
I) LES CARACTERES DE LA PUISSANCE ECONOMIQUE EUROPEENNE
A) L’UE, pôle majeur de l’économie mondiale et de la Triade.
1) L’UE à 27 : l’espace économique le plus puissant du monde :
a) 1p 151: Le 1er PIB du monde : 14 000 milliards de dollars, devant les EU et le Japon soit le 1er rang mondial pour la valeur de ses productions agricoles, industrielles et de services. 30% du PIB mondial
La 2ème puissance agricole fondée sur le productivisme généré par la PAC concurrence par ses exportations les EU. Le tertiaire est largement dominant et est surtout un tertiaire supérieur. Les activités industrielles sont tournées vers les industries de pointe et high tech et entraînent le développement des services périproductifs à cause de l’essor de l’externalisation.
Doc Airbus: lire : un exemple de coopération entre pays, des savoir faire différents dans chaque Etat. Problème du dollar, euro trop fort.
En termes de développement durable, que peut-on dire? Une éco moins gourmande en énergie que les autres puissances de la triade, presque deux fois moins à production égale (un peu moins d'utilisation du pétrole: nucléaire français, choix énergétiques différents en europe du nord,
b) Une grande qualité de la RD (Recherche Développement) qui contribue à la diversité des productions de biens et de services.
2) Des métropoles internationales dont deux villes-monde :
Londres et Paris,
les capitales des Etats (de l’Ouest en particulier) et la Mégalopole européenne ou Dorsale allant de Milan au Sud jusqu’à Amsterdam et Rotterdam en passant par les agglomérations de l’axe rhénan et du Benelux. Toutes sont des hauts lieux de la mondialisation.
3) Un grand foyer touristique et un foyer d’immigration internationale très attractif, le 2ème après les EU, en particulier pour les pays du Sud (Afrique, Moyen-Orient, Asie)
B) Une grande puissance commerciale et financière mondiale.
1) Le 1er pôle mondial d’échanges commerciaux :
a) Surtout grâce au commerce intra-européen,
Le cœur des échanges est le Nord-Ouest, le noyau central historique de la CEE et les flux majeurs sont entre France et Allemagne.
b) Les partenaires privilégiés sont la Triade et ses extensions : EU (excédents), Japon et NPI et pays émergents d’Asie (déficits). La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont aux premiers rangs.
c) Les produits manufacturés et les services sont dominants dans la structure des échanges.
2) Le 1er pôle mondial pour les flux de capitaux :
a) Le 1er pôle émetteur d’investissements directs à l’étranger (IDE) vers l’ALENA, les NPI et pays émergents d’Asie puis vers l’Europe de l’Est.
b) Le 1er pôle récepteur d’IDE * surtout intra-européens
* des EU et du Japon ensuite.
IDE car une population nombreuse et à hait niveau de vie (500 Millions)
Ces investissements accentuent les disparités entre régions européennes car ils se concentrent sur les espaces métropolitains : Madrid et Barcelone accaparent, par ex., les 80 % des IDE réalisés en Espagne.
3) Un espace financier mondialisé très polarisé sur plusieurs places boursières, bancaires et d’affaires :
Londres est au 1er rang, vient ensuite Paris. Francfort est en plein essor avec la BCE et la Bundesbank ainsi que Amsterdam. Il y a aussi Zurich, Barcelone, Milan, Madrid, Berlin …
De nombreux sièges d’entreprises dont les FMN ont leurs sièges dans ces villes de la finance, en particulier à Londres et Paris, carte p. 145.
L’Euro est désormais une monnaie de référence internationale. Le RU, le Danemark et la Suède ni les 10 nouveaux arrivants n’utilisent pas l’€. (Il est plus fort aujourd’hui que le $)
C) Les nouveaux espaces de la puissance économique
1) Les métropoles et les espaces métropolitains, soit 4 régions urbaines centrales =
2) Les interfaces maritimes de la Mer du Nord et Baltique : la Northern Range avec les ports de
3) Les régions frontalières intégrées ou euro-régions, ex. Sarlorlux, Flandre—Kent--Nord-Pas de Calais…
4) Les régions agricoles du Nord-Ouest d’agriculture productiviste fortement intégrée à l’agrobusiness et aux marchés mondiaux.
Ex. le Bassin Parisien, la Börde allemande, le Bassin de Londres…
II) LES FONDEMENTS DE LA PUISSANCE EUROPEENNE : DES BASES ANCIENNES ET HUMAINES SOLIDES
(MAIS AUJOURD’HUI DES DEFIS)
A) Des fondements historiques et culturels anciens (remontant au Moyen-Age…)
1) L’accumulation et des traditions de savoirs et savoir-faire, de recherche scientifique et d’innovations technologiques
Ex. Invention du capitalisme commercial et autres techniques commerciales au Moyen-Age (lettres de change, compta en partie double…) par les villes italiennes + imprimerie dans la vallée du Rhin (Mayence)…
Machine à vapeur et toutes les inventions des deux RI du XIXème siècle…
2) Une tradition d’enseignement, d’écoles, d’universités, de transmission des savoirs :
Les Universités européennes ont été créées au Moyen-Age
3) Le berceau du capitalisme et l’accumulation de capitaux commencée au Moyen Age
Tradition médiévale du négoce et de la civilisation urbaine : villes marchandes italiennes (Florence, Venise, Gênes…) dominant la Méditerranée + villes flamandes (Bruges, Gand, Anvers) + villes rhénanes (Cologne…) + villes de Mer du Nord et Baltique (Hambourg, Brême…) + foires de Champagne…
puis accentuée par l’ouverture au monde (en fait sa domination !) dès le XVIème siècle : grand commerce atlantique avec commerce triangulaire Europe-Afrique-Amérique…
et enfin par les deux RI du XIXème siècle… L’Europe a dominé le monde du XIIème siècle jusqu’à la guerre de 1914 !
B) Des facteurs et acteurs efficaces :
1) Des réseaux de communications denses et diversifiés et ouverts sur le monde. Voir diverses cartes + III) A) 1) b).
2) Des entrepreneurs et des salariés bien formés et qualifiés. Cf. le A) 2)
3) Les politiques des Etats et des régions puis de l’UE favorisant le développement économique, technologique et commercial.
Par les subventions, le financement des infrastructures, les politiques communautaires, les négociations au GATT ou l’OMC…voir cours Géo Ière partie, 2ème chapitre + cours Hist. sur UE, 3ème chapitre…
C) Un rayonnement culturel mondial ancien et qui résiste à l’uniformisation et à l’américanisation
Cf. Géo. 1ère partie, chapitre 2 et Hist. 2ème partie chapitre 1 sur modèle européen et son attractivité, Europe bercéeau de la démocratie et des droits de l’Homme….
{ D) Des limites, cependant : des défis politiques et économiques actuels à relever.
1) Des fragilités politiques et géographiques : une construction et une union politiques limitées et de fortes disparités et inégalités régionales (Cf. cours d’Histoire et III)
2) Des fragilités économiques à cause des concurrences des NPIA, des difficultés de reconversion industrielles et aussi de la maîtrise insuffisante des nouveaux réseaux de communication et d’information.
3) Le manque d’attractivité pour « les cerveaux » : les EU sont largement devant l’UE pour le brain drain. La RD y est moins développée qu’aux EU. }
NB Ce dernier point, D), pourrait se traiter dans un III où seraient regroupées toutes les « limites » à la puissance Européenne.
III) DES DISPARITES SPATIALES : UNE AUTRE LIMITE POUR LA PUISSANCE EUROPEENNE, CARTE p. 163
A) Le cœur de l’UE : un espace multipolaire c'est-à-dire la Dorsale et le pentagone métropolitain + les métropoles isolées. {= 1) + 2)}
(Soit la problématique suivante : un ou des Centres pour l’UE ?)
1) Le « Centre » européen : le réseau des métropoles de la Dorsale et ses prolongements du pentagone métropolitain, carte p. 163.
a) Il comprend un semis de villes et de métropoles parfois concurrentes entre elles : c’est-à-dire la Dorsale ou Mégalopole européenne avec Zurich, Francfort, Cologne, la conurbation de la Ruhr (ex. Düsseldorf, Duisburg, Bochum…), Anvers, Bruxelles, Luxembourg, la conurbation de la Randstad Holland (Amsterdam, Rotterdam…) et ses prolongements en réseau vers les régions urbaines de Londres et Paris et aussi Milan, Vienne, Berlin, (Hambourg, Amsterdam, Rotterdam, Londres …) => elles sont en gros disposées en forme de pentagone cf. cartes ou schémas.
Le « cœur de ce cœur » est le triangle Londres-Paris-Francfort.
b) Ces métropoles ont une accessibilité performante et sont des nœuds de puissants réseaux européens et mondiaux : hubs, TGV, autoroutes, plates-formes multimodales, réseaux de NTIC, interfaces portuaires, réseaux financiers et boursiers…
c) Elles sont des centres de décision, de pouvoir, de science et de culture à fort rayonnement : sièges sociaux des entreprises et des FMN, technopoles, universités, écoles, lieux de création artistique et culturelle, lieux touristiques… Leur rayonnement est national, international et mondial, surtout pour les deux villes-monde, Londres et Paris.
2) Il faut lui ajouter des métropoles isolées qui dynamisent leurs espaces environnants : Rome, Barcelone, Madrid, Lisbonne, Copenhague, Stockholm, Helsinki…
B) Les périphéries intégrées de l’Ouest, carte p. 163 :
1) La périphérie annexée ou intégrée formée du reste des pays ayant une partie de leur territoire dans le « centre » et une métropole isolée motrice : le reste de la France, la moitié Nord de l’Espagne et du Portugal, l’Italie centrale, le Sud-Est du RU et de l’Eire, l’Allemagne centrale, le Danemark, le Sud de la Suède et de la Finlande…
Elle est dynamique voire très dynamique mais sous la dépendance du Centre pour les décisions et les investissements.
2) La périphérie isolée et marginalisée où les retards s’atténuent grâce aux fonds structurels européens :
a) Elle est située au pourtour du territoire européen : Est de l’Allemagne en transition, marges septentrionales de la Scandinavie, Corse, Sardaigne, Mezzogiorno italien, Sud de la péninsule ibérique, Grèce, Nord-Ouest de l’Irlande et du Royaume-Uni…
b) Elle comporte des zones en crise et / ou en retard, soit largement rurales (agriculture extensive), soit jamais industrialisées ou aux vieilles industries charbonnières et industrialo-portuaires en crise, soit tournées vers la pêche… Elles sont peu peuplées, enclavées ou peu accessibles, leur PIB est faible et le chômage élevé.
c) Les fonds structurels européens les aident à se reconvertir : entre 2000 et 2006, 70 % de ces crédits européens visant à réduire les inégalités régionales permettront la reconversion, grâce au développement de l’industrie automobile, de 22 millions d’Européens vivant dans cette périphérie marginalisée.
3) Les ultrapériphéries : l’Europe insulaire et lointaine de l’Outremer : les DOM français (Antilles, La Réunion, Guyane), les Canaries espagnoles, Madère et les Açores portugaises…, très fortement subventionnées, en grands retards et dépendances économiques et assimilables au « Sud ».
C) Les périphéries en transition économique de l’Est entrées en 2004 et 2007 et en cours d’intégration, carte p. 163.
1) Dix PECO, 100 millions d’habitants à l’économie et au niveau de vie très en retard sur l’Ouest de l’UE : Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Hongrie, Slovaquie, Rép. Tchèque, Slovénie (soit 9 ex démocraties populaires) et Malte et Chypre. (PECO =
a) La transition économique se fait dans les difficultés : c’est le passage de l’économie planifiée et collectivisée à l’économie capitaliste de marché. Voir cours d’Histoire sur les démocraties populaires.
Leur PIB est de plus de moitié inférieur à la moyenne de l’UE de l’Ouest : les systèmes productifs y ont été désorganisés. Leurs secteurs primaire et secondaire y sont encore dominants, le tertiaire n’occupe que 47 %.
Leurs l’IDH de plus de 0,2 points, le chômage et l’inflation y perdurent, les systèmes de protection sociale y ont été désorganisés.
b) Pourtant, l’UE leur a consacré des fonds pendant la décennie 1990 : pour faire leur transition et pour financer des axes de communication pour les connecter à l’Ouest.
c) De fortes disparités apparaissent à l’intérieur de ces dix pays et vont en s’accentuant :
L’essor économique concerne presque uniquement les capitales et leurs environs
Les secteurs modernisés se développent rapidement aux dépens des autres
Un petit nombre de nouveaux riches, très riches profitent de la transition et les écarts se creusent avec le plus grand nombre qui connaît des difficultés.
2) Les deux nouveaux adhérents de 2007, la Roumanie et la Bulgarie, sont dans la même situation que les 10 PECO qui ont adhéré en 2004.
D) Les pays proches mais en dehors de l’UE ou périphérie externe :
Il s’agit de : * l’ex-Yougoslavie en grande instabilité politique et en proie aux troubles et violences.
* la Turquie qui demande à entrer dans l’UE et dont l’adhésion fait débat…
CONCLUSION :
La « convergence » socio-économique, c'est-à-dire le rattrapage des pays occidentaux de l’UE par les PECO prendra du temps. Le risque est d’enfermer ces pays dans une dépendance durable et d’installer une UE divisée en trois zones : une Europe prospère et directionnelle formée du noyau initial des 12, puis une Europe intermédiaire et enfin une Europe pauvre.
INTRO.
Le sujet : puissance éco: puissance = être puissant, c'est être fort, c'est pouvoir beaucoup, avec l'idée d'influence, de rayonnement sur les autres. En anglais, un seul mot pour puissance et pouvoir (power). En géographie, on étudie donc en quoi un territoire est organisé de manière à être en capacité d'exercer de l'influence sur le reste du monde, et donc on étudie aussi en quoi ce territoire a de l'influence sur le monde. On se pose en particulier la problématique des espaces de la puissance: qu'est ce qui, dans le territoire, permet la puissance, c'est à dire le rayonnement vers l'extérieur
Puissance peut être dans tous les domaines, pour l'UE, on ne l'étudie que du point de vue éco, pourquoi: UE construction essentiellement éco: Née de la mise en commun de la production du charbon et de l’acier dans un espace formé par six Etats de l’Ouest, elle s’est progressivement constituée en puissance économique grâce à son élargissement et à son approfondissement. Elle compte aujourd’hui 27 membres, environ 480 millions d’habitants pour un peu moins de 4,5 millions de km2.
L’UE est l’une des trois aires de puissance du monde et l’un des trois pôles de la Triade. A la différence des EU et du Japon, la puissance de l’UE n’est pas celle d’un Etat indépendant mais une puissance cumulée.
Quels sont les espaces (internes à l'UE et externes) mais aussi les limites de la puissance européenne?
I) LES CARACTERES DE LA PUISSANCE ECONOMIQUE EUROPEENNE
A) L’UE, pôle majeur de l’économie mondiale et de la Triade.
1) L’UE à 27 : l’espace économique le plus puissant du monde :
a) 1p 151: Le 1er PIB du monde : 14 000 milliards de dollars, devant les EU et le Japon soit le 1er rang mondial pour la valeur de ses productions agricoles, industrielles et de services. 30% du PIB mondial
La 2ème puissance agricole fondée sur le productivisme généré par la PAC concurrence par ses exportations les EU. Le tertiaire est largement dominant et est surtout un tertiaire supérieur. Les activités industrielles sont tournées vers les industries de pointe et high tech et entraînent le développement des services périproductifs à cause de l’essor de l’externalisation.
Doc Airbus: lire : un exemple de coopération entre pays, des savoir faire différents dans chaque Etat. Problème du dollar, euro trop fort.
En termes de développement durable, que peut-on dire? Une éco moins gourmande en énergie que les autres puissances de la triade, presque deux fois moins à production égale (un peu moins d'utilisation du pétrole: nucléaire français, choix énergétiques différents en europe du nord,
b) Une grande qualité de la RD (Recherche Développement) qui contribue à la diversité des productions de biens et de services.
2) Des métropoles internationales dont deux villes-monde :
Londres et Paris,
les capitales des Etats (de l’Ouest en particulier) et la Mégalopole européenne ou Dorsale allant de Milan au Sud jusqu’à Amsterdam et Rotterdam en passant par les agglomérations de l’axe rhénan et du Benelux. Toutes sont des hauts lieux de la mondialisation.
3) Un grand foyer touristique et un foyer d’immigration internationale très attractif, le 2ème après les EU, en particulier pour les pays du Sud (Afrique, Moyen-Orient, Asie)
B) Une grande puissance commerciale et financière mondiale.
1) Le 1er pôle mondial d’échanges commerciaux :
a) Surtout grâce au commerce intra-européen,
Le cœur des échanges est le Nord-Ouest, le noyau central historique de la CEE et les flux majeurs sont entre France et Allemagne.
b) Les partenaires privilégiés sont la Triade et ses extensions : EU (excédents), Japon et NPI et pays émergents d’Asie (déficits). La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont aux premiers rangs.
c) Les produits manufacturés et les services sont dominants dans la structure des échanges.
2) Le 1er pôle mondial pour les flux de capitaux :
a) Le 1er pôle émetteur d’investissements directs à l’étranger (IDE) vers l’ALENA, les NPI et pays émergents d’Asie puis vers l’Europe de l’Est.
b) Le 1er pôle récepteur d’IDE * surtout intra-européens
* des EU et du Japon ensuite.
IDE car une population nombreuse et à hait niveau de vie (500 Millions)
Ces investissements accentuent les disparités entre régions européennes car ils se concentrent sur les espaces métropolitains : Madrid et Barcelone accaparent, par ex., les 80 % des IDE réalisés en Espagne.
3) Un espace financier mondialisé très polarisé sur plusieurs places boursières, bancaires et d’affaires :
Londres est au 1er rang, vient ensuite Paris. Francfort est en plein essor avec la BCE et la Bundesbank ainsi que Amsterdam. Il y a aussi Zurich, Barcelone, Milan, Madrid, Berlin …
De nombreux sièges d’entreprises dont les FMN ont leurs sièges dans ces villes de la finance, en particulier à Londres et Paris, carte p. 145.
L’Euro est désormais une monnaie de référence internationale. Le RU, le Danemark et la Suède ni les 10 nouveaux arrivants n’utilisent pas l’€. (Il est plus fort aujourd’hui que le $)
C) Les nouveaux espaces de la puissance économique
1) Les métropoles et les espaces métropolitains, soit 4 régions urbaines centrales =
2) Les interfaces maritimes de la Mer du Nord et Baltique : la Northern Range avec les ports de
3) Les régions frontalières intégrées ou euro-régions, ex. Sarlorlux, Flandre—Kent--Nord-Pas de Calais…
4) Les régions agricoles du Nord-Ouest d’agriculture productiviste fortement intégrée à l’agrobusiness et aux marchés mondiaux.
Ex. le Bassin Parisien, la Börde allemande, le Bassin de Londres…
II) LES FONDEMENTS DE LA PUISSANCE EUROPEENNE : DES BASES ANCIENNES ET HUMAINES SOLIDES
(MAIS AUJOURD’HUI DES DEFIS)
A) Des fondements historiques et culturels anciens (remontant au Moyen-Age…)
1) L’accumulation et des traditions de savoirs et savoir-faire, de recherche scientifique et d’innovations technologiques
Ex. Invention du capitalisme commercial et autres techniques commerciales au Moyen-Age (lettres de change, compta en partie double…) par les villes italiennes + imprimerie dans la vallée du Rhin (Mayence)…
Machine à vapeur et toutes les inventions des deux RI du XIXème siècle…
2) Une tradition d’enseignement, d’écoles, d’universités, de transmission des savoirs :
Les Universités européennes ont été créées au Moyen-Age
3) Le berceau du capitalisme et l’accumulation de capitaux commencée au Moyen Age
Tradition médiévale du négoce et de la civilisation urbaine : villes marchandes italiennes (Florence, Venise, Gênes…) dominant la Méditerranée + villes flamandes (Bruges, Gand, Anvers) + villes rhénanes (Cologne…) + villes de Mer du Nord et Baltique (Hambourg, Brême…) + foires de Champagne…
puis accentuée par l’ouverture au monde (en fait sa domination !) dès le XVIème siècle : grand commerce atlantique avec commerce triangulaire Europe-Afrique-Amérique…
et enfin par les deux RI du XIXème siècle… L’Europe a dominé le monde du XIIème siècle jusqu’à la guerre de 1914 !
B) Des facteurs et acteurs efficaces :
1) Des réseaux de communications denses et diversifiés et ouverts sur le monde. Voir diverses cartes + III) A) 1) b).
2) Des entrepreneurs et des salariés bien formés et qualifiés. Cf. le A) 2)
3) Les politiques des Etats et des régions puis de l’UE favorisant le développement économique, technologique et commercial.
Par les subventions, le financement des infrastructures, les politiques communautaires, les négociations au GATT ou l’OMC…voir cours Géo Ière partie, 2ème chapitre + cours Hist. sur UE, 3ème chapitre…
C) Un rayonnement culturel mondial ancien et qui résiste à l’uniformisation et à l’américanisation
Cf. Géo. 1ère partie, chapitre 2 et Hist. 2ème partie chapitre 1 sur modèle européen et son attractivité, Europe bercéeau de la démocratie et des droits de l’Homme….
{ D) Des limites, cependant : des défis politiques et économiques actuels à relever.
1) Des fragilités politiques et géographiques : une construction et une union politiques limitées et de fortes disparités et inégalités régionales (Cf. cours d’Histoire et III)
2) Des fragilités économiques à cause des concurrences des NPIA, des difficultés de reconversion industrielles et aussi de la maîtrise insuffisante des nouveaux réseaux de communication et d’information.
3) Le manque d’attractivité pour « les cerveaux » : les EU sont largement devant l’UE pour le brain drain. La RD y est moins développée qu’aux EU. }
NB Ce dernier point, D), pourrait se traiter dans un III où seraient regroupées toutes les « limites » à la puissance Européenne.
III) DES DISPARITES SPATIALES : UNE AUTRE LIMITE POUR LA PUISSANCE EUROPEENNE, CARTE p. 163
A) Le cœur de l’UE : un espace multipolaire c'est-à-dire la Dorsale et le pentagone métropolitain + les métropoles isolées. {= 1) + 2)}
(Soit la problématique suivante : un ou des Centres pour l’UE ?)
1) Le « Centre » européen : le réseau des métropoles de la Dorsale et ses prolongements du pentagone métropolitain, carte p. 163.
a) Il comprend un semis de villes et de métropoles parfois concurrentes entre elles : c’est-à-dire la Dorsale ou Mégalopole européenne avec Zurich, Francfort, Cologne, la conurbation de la Ruhr (ex. Düsseldorf, Duisburg, Bochum…), Anvers, Bruxelles, Luxembourg, la conurbation de la Randstad Holland (Amsterdam, Rotterdam…) et ses prolongements en réseau vers les régions urbaines de Londres et Paris et aussi Milan, Vienne, Berlin, (Hambourg, Amsterdam, Rotterdam, Londres …) => elles sont en gros disposées en forme de pentagone cf. cartes ou schémas.
Le « cœur de ce cœur » est le triangle Londres-Paris-Francfort.
b) Ces métropoles ont une accessibilité performante et sont des nœuds de puissants réseaux européens et mondiaux : hubs, TGV, autoroutes, plates-formes multimodales, réseaux de NTIC, interfaces portuaires, réseaux financiers et boursiers…
c) Elles sont des centres de décision, de pouvoir, de science et de culture à fort rayonnement : sièges sociaux des entreprises et des FMN, technopoles, universités, écoles, lieux de création artistique et culturelle, lieux touristiques… Leur rayonnement est national, international et mondial, surtout pour les deux villes-monde, Londres et Paris.
2) Il faut lui ajouter des métropoles isolées qui dynamisent leurs espaces environnants : Rome, Barcelone, Madrid, Lisbonne, Copenhague, Stockholm, Helsinki…
B) Les périphéries intégrées de l’Ouest, carte p. 163 :
1) La périphérie annexée ou intégrée formée du reste des pays ayant une partie de leur territoire dans le « centre » et une métropole isolée motrice : le reste de la France, la moitié Nord de l’Espagne et du Portugal, l’Italie centrale, le Sud-Est du RU et de l’Eire, l’Allemagne centrale, le Danemark, le Sud de la Suède et de la Finlande…
Elle est dynamique voire très dynamique mais sous la dépendance du Centre pour les décisions et les investissements.
2) La périphérie isolée et marginalisée où les retards s’atténuent grâce aux fonds structurels européens :
a) Elle est située au pourtour du territoire européen : Est de l’Allemagne en transition, marges septentrionales de la Scandinavie, Corse, Sardaigne, Mezzogiorno italien, Sud de la péninsule ibérique, Grèce, Nord-Ouest de l’Irlande et du Royaume-Uni…
b) Elle comporte des zones en crise et / ou en retard, soit largement rurales (agriculture extensive), soit jamais industrialisées ou aux vieilles industries charbonnières et industrialo-portuaires en crise, soit tournées vers la pêche… Elles sont peu peuplées, enclavées ou peu accessibles, leur PIB est faible et le chômage élevé.
c) Les fonds structurels européens les aident à se reconvertir : entre 2000 et 2006, 70 % de ces crédits européens visant à réduire les inégalités régionales permettront la reconversion, grâce au développement de l’industrie automobile, de 22 millions d’Européens vivant dans cette périphérie marginalisée.
3) Les ultrapériphéries : l’Europe insulaire et lointaine de l’Outremer : les DOM français (Antilles, La Réunion, Guyane), les Canaries espagnoles, Madère et les Açores portugaises…, très fortement subventionnées, en grands retards et dépendances économiques et assimilables au « Sud ».
C) Les périphéries en transition économique de l’Est entrées en 2004 et 2007 et en cours d’intégration, carte p. 163.
1) Dix PECO, 100 millions d’habitants à l’économie et au niveau de vie très en retard sur l’Ouest de l’UE : Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Hongrie, Slovaquie, Rép. Tchèque, Slovénie (soit 9 ex démocraties populaires) et Malte et Chypre. (PECO =
a) La transition économique se fait dans les difficultés : c’est le passage de l’économie planifiée et collectivisée à l’économie capitaliste de marché. Voir cours d’Histoire sur les démocraties populaires.
Leur PIB est de plus de moitié inférieur à la moyenne de l’UE de l’Ouest : les systèmes productifs y ont été désorganisés. Leurs secteurs primaire et secondaire y sont encore dominants, le tertiaire n’occupe que 47 %.
Leurs l’IDH de plus de 0,2 points, le chômage et l’inflation y perdurent, les systèmes de protection sociale y ont été désorganisés.
b) Pourtant, l’UE leur a consacré des fonds pendant la décennie 1990 : pour faire leur transition et pour financer des axes de communication pour les connecter à l’Ouest.
c) De fortes disparités apparaissent à l’intérieur de ces dix pays et vont en s’accentuant :
L’essor économique concerne presque uniquement les capitales et leurs environs
Les secteurs modernisés se développent rapidement aux dépens des autres
Un petit nombre de nouveaux riches, très riches profitent de la transition et les écarts se creusent avec le plus grand nombre qui connaît des difficultés.
2) Les deux nouveaux adhérents de 2007, la Roumanie et la Bulgarie, sont dans la même situation que les 10 PECO qui ont adhéré en 2004.
D) Les pays proches mais en dehors de l’UE ou périphérie externe :
Il s’agit de : * l’ex-Yougoslavie en grande instabilité politique et en proie aux troubles et violences.
* la Turquie qui demande à entrer dans l’UE et dont l’adhésion fait débat…
CONCLUSION :
La « convergence » socio-économique, c'est-à-dire le rattrapage des pays occidentaux de l’UE par les PECO prendra du temps. Le risque est d’enfermer ces pays dans une dépendance durable et d’installer une UE divisée en trois zones : une Europe prospère et directionnelle formée du noyau initial des 12, puis une Europe intermédiaire et enfin une Europe pauvre.
GEOGRAPHIE : L'Europe rhénane
L’Europe rhénane
Diaporama : docs 2 à 5 :
Une région définie par un fleuve, ou plutôt le bassin versant d’un fleuve, le Rhin. Donc plus référence à un Etat en particulier : une grande région transfrontalière, notion construite autour d’un fleuve.
En termes de géo physique, déjà difficile à définir, dans quelle mesure inclut-on l’ensemble des affluents ?
- jamais eu d’unité politique, le rhin a + servi de frontière que d’axe de communication, ce qui s’explique en partie par les conditions naturelles : pas navigable tout le long / des unités physiques différentes. France à partir de la révolution le revendique comme une frontière naturelle surtout au nord, ce qu’elle n’atteindra jamais, sauf quelques périodes. Un lieu d’affrontements : thématique de la traversée du rhin très fréquente (césar, louis XIV, Napoléon, …)
Pourquoi, alors, parler quand même d’europe rhénane ? Qu’est ce qui fait son unité ?
Quelles limites à cette région : cf diapos. Une certaine unité culturelle
Des langues différentes mais appartenance au « monde germanique » au sens large du terme
Humanisme
Et très tôt dév d’une tradition marchande
Humanisme et tradition marchande vont d’ailleurs souvent de pair : on est ici dans des régions qui ont très tôt pratiqué le libéralisme et l’esprit de tolérance, qui témoigne aussi de la recherche des intérêts bien compris
Une région puissante, qu’on qualifie parfois de cœur de l’europe, mais n’est qu’une partie de la mégalopole, et exclut paris et londres, les 2 principales métropoles (complexité de la géo européenne) + comprend la suisse qui n’est même pas dans l’UE. On peut dire que c’est un centre de l’europe.
1- Un couloir aménagé pour les échanges
A été depuis longtemps un axe de com entre la méditerranée et la mer du nord, sous les romains par exemple. Mais des aménagements rendus difficiles par la géo : vallée parfois très encaissée, barrière des alpes
L’axe rhénan est aujourd’hui particulièrement bien équipé, tous les modes de transports sont largement présents : diapo 1 du pp 2
-navigation fluviale bien sûr : le rhin est la voie fluviale la + fréquentée du monde : véritable autoroute fluviale internationale, navigable à grand gabarit jusqu’à bale, il accueille d’énormes convois. Une puissante façade portuaire : premiers ports européens, rotterdam dans le delta du rhin (qui est aussi le 1° mondial avec singapour) et anvers sur l’estuaire de l’escaut sont les ouvertures de l’europe rhénane sur le monde : diapo 15 : de très importants trafics d’hydrocarbures et de conteneurs. Lieux de la rupture de charge : les très gros navires déchargent sur des structures + petites, soit camions soit trains soit barges : 1p174
(NB mla northern range = du havre à hambourg, l’alignement des prots qui constituent la façade europe du nord. Ici, une partie de la NR)
Aménagé depuis le 19°.
Dans la vallée, le traffic routier est intense (25 000 camions jour sur certaines portions contre une médiane de 3000 en UE)
Francfort, Amsterdam et zurich sont de grands aéroports internationaux
Une véritable saturation qui conduit à développer davantage le ferroviaire : LGV Paris Lille vers Amsterdam et Cologne, LGV Est paris strasbourg vers stuttgart , suisse programme le percement de tunnels sous son sol pour ferroutage « roule roulante ». Mais des investissments lourds et qui prennent du temps + nouvelle infrastructure crée du trafic nouveau
2- Une région économique puissante
- Cette région est le cœur industriel de l’europe : une tradition industrielle déjà ancienne, dûe à la présence de matières 1°, comme le charbon (+ fer). Mais pas seulement, la tradition entreprenariale des bourgeoisies, notamment des villes, a permis l’essor de l’industrie. En particulier la sidérurgie (acier). La sidérurgie et l’industrie chimique ont été à la base de la création de grands groupes comme Thyssen Krupp ou BASF
Aujourd’hui, agroalimentaire, haute technologie et en particulier la pharma, et les biens d’équipement. On peut donc dire que toutes les palettes d’activités industrielles s’y trouvent
La région la plus industrielle est la rhur, qui sort peu à peu de la crise en se diversifiant cf aménagements. Crise grave autour de liège + la sarre
Automobile, en particulier à stuttgart daimler benz et porsche, 350 000 emplois dans l’auto
Anvers et rotterdam présentent une palette d’activités caractéristiques des ZIP diapos sur rotterdam (chimie de base, agroalimentaire)
- L’europe rhénane est une région de commandement éco, en particulier dans ses villes.
Diapo francfort .Amsterdam, dusseldorf, francfort sont des centres de pouvoir éco et financier (mais sans égaler paris, londres ou nyc). De nb sièges sociaux, la banque la finance et les assurances. Francfort est par ailleurs le siège de la bce et donc le cœur de la zone euro. Zurich est également une place boursière importante, et spécialisée dans la gestion des fortunes privées
Au niveau politique, une région qui s’affirme comme le centre de l’ue, avec la présence des institutions européennes : Bruxelles très proche de cet espace, Luxembourg,
Pas une grande métropole qui écrase les autres : un des fait majeurs de cet espace est son polycentrisme : par exemple on peut trouver des fonctions de commandement dans une ville moyenne, cela peut être fondé sur une tradition ancienne comme anvers capitale mondiale du diamant. Nestlé à Karlsruhe, Thyssen Krup à Dusseldorf
12
3- Un espace densément peuplé et urbanisé
Diapo 10/13
Que peut-on dire du peuplement de l’europe rhénane : épine dorsale du foyer de peuplement européen. Elle forme un ruban (env 100km de large) de très fortes densités. Densité moy 550 h/km2, 7 fois sup à la moyenne de l’ue.
Un peuplement essentiellement urbain. Ne compte pas de mégapole multimillionnaire comme londres ou paris. Par contre, c’est un réseau urbain polycentrique, un nombre important de villes grandes et moyennes. Cologne 900 000 hab, Amsterdam 700 000, Francfort 600 000. Mais c’est sans compter leur agglomération . Très souvent, les grandes villes sont à la tête de conurbations, résultant de la fusion, par la dynamique de périurbanisation, d’agglomérations plus ou moins grandes : Dusseldorf et Cologne dans la Rhur, Francfort et Karlsruhe dans la région Rhin-Main, Amsterdam et Rotterdam dans la Randstat Holand.
Ces populations sont très mobiles : de nombreuses migrations pendulaires, et donc d’importants pb spatiaux et environnementaux + forte demande en logements
Croquis de synthèse
Diaporama : docs 2 à 5 :
Une région définie par un fleuve, ou plutôt le bassin versant d’un fleuve, le Rhin. Donc plus référence à un Etat en particulier : une grande région transfrontalière, notion construite autour d’un fleuve.
En termes de géo physique, déjà difficile à définir, dans quelle mesure inclut-on l’ensemble des affluents ?
- jamais eu d’unité politique, le rhin a + servi de frontière que d’axe de communication, ce qui s’explique en partie par les conditions naturelles : pas navigable tout le long / des unités physiques différentes. France à partir de la révolution le revendique comme une frontière naturelle surtout au nord, ce qu’elle n’atteindra jamais, sauf quelques périodes. Un lieu d’affrontements : thématique de la traversée du rhin très fréquente (césar, louis XIV, Napoléon, …)
Pourquoi, alors, parler quand même d’europe rhénane ? Qu’est ce qui fait son unité ?
Quelles limites à cette région : cf diapos. Une certaine unité culturelle
Des langues différentes mais appartenance au « monde germanique » au sens large du terme
Humanisme
Et très tôt dév d’une tradition marchande
Humanisme et tradition marchande vont d’ailleurs souvent de pair : on est ici dans des régions qui ont très tôt pratiqué le libéralisme et l’esprit de tolérance, qui témoigne aussi de la recherche des intérêts bien compris
Une région puissante, qu’on qualifie parfois de cœur de l’europe, mais n’est qu’une partie de la mégalopole, et exclut paris et londres, les 2 principales métropoles (complexité de la géo européenne) + comprend la suisse qui n’est même pas dans l’UE. On peut dire que c’est un centre de l’europe.
1- Un couloir aménagé pour les échanges
A été depuis longtemps un axe de com entre la méditerranée et la mer du nord, sous les romains par exemple. Mais des aménagements rendus difficiles par la géo : vallée parfois très encaissée, barrière des alpes
L’axe rhénan est aujourd’hui particulièrement bien équipé, tous les modes de transports sont largement présents : diapo 1 du pp 2
-navigation fluviale bien sûr : le rhin est la voie fluviale la + fréquentée du monde : véritable autoroute fluviale internationale, navigable à grand gabarit jusqu’à bale, il accueille d’énormes convois. Une puissante façade portuaire : premiers ports européens, rotterdam dans le delta du rhin (qui est aussi le 1° mondial avec singapour) et anvers sur l’estuaire de l’escaut sont les ouvertures de l’europe rhénane sur le monde : diapo 15 : de très importants trafics d’hydrocarbures et de conteneurs. Lieux de la rupture de charge : les très gros navires déchargent sur des structures + petites, soit camions soit trains soit barges : 1p174
(NB mla northern range = du havre à hambourg, l’alignement des prots qui constituent la façade europe du nord. Ici, une partie de la NR)
Aménagé depuis le 19°.
Dans la vallée, le traffic routier est intense (25 000 camions jour sur certaines portions contre une médiane de 3000 en UE)
Francfort, Amsterdam et zurich sont de grands aéroports internationaux
Une véritable saturation qui conduit à développer davantage le ferroviaire : LGV Paris Lille vers Amsterdam et Cologne, LGV Est paris strasbourg vers stuttgart , suisse programme le percement de tunnels sous son sol pour ferroutage « roule roulante ». Mais des investissments lourds et qui prennent du temps + nouvelle infrastructure crée du trafic nouveau
2- Une région économique puissante
- Cette région est le cœur industriel de l’europe : une tradition industrielle déjà ancienne, dûe à la présence de matières 1°, comme le charbon (+ fer). Mais pas seulement, la tradition entreprenariale des bourgeoisies, notamment des villes, a permis l’essor de l’industrie. En particulier la sidérurgie (acier). La sidérurgie et l’industrie chimique ont été à la base de la création de grands groupes comme Thyssen Krupp ou BASF
Aujourd’hui, agroalimentaire, haute technologie et en particulier la pharma, et les biens d’équipement. On peut donc dire que toutes les palettes d’activités industrielles s’y trouvent
La région la plus industrielle est la rhur, qui sort peu à peu de la crise en se diversifiant cf aménagements. Crise grave autour de liège + la sarre
Automobile, en particulier à stuttgart daimler benz et porsche, 350 000 emplois dans l’auto
Anvers et rotterdam présentent une palette d’activités caractéristiques des ZIP diapos sur rotterdam (chimie de base, agroalimentaire)
- L’europe rhénane est une région de commandement éco, en particulier dans ses villes.
Diapo francfort .Amsterdam, dusseldorf, francfort sont des centres de pouvoir éco et financier (mais sans égaler paris, londres ou nyc). De nb sièges sociaux, la banque la finance et les assurances. Francfort est par ailleurs le siège de la bce et donc le cœur de la zone euro. Zurich est également une place boursière importante, et spécialisée dans la gestion des fortunes privées
Au niveau politique, une région qui s’affirme comme le centre de l’ue, avec la présence des institutions européennes : Bruxelles très proche de cet espace, Luxembourg,
Pas une grande métropole qui écrase les autres : un des fait majeurs de cet espace est son polycentrisme : par exemple on peut trouver des fonctions de commandement dans une ville moyenne, cela peut être fondé sur une tradition ancienne comme anvers capitale mondiale du diamant. Nestlé à Karlsruhe, Thyssen Krup à Dusseldorf
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3- Un espace densément peuplé et urbanisé
Diapo 10/13
Que peut-on dire du peuplement de l’europe rhénane : épine dorsale du foyer de peuplement européen. Elle forme un ruban (env 100km de large) de très fortes densités. Densité moy 550 h/km2, 7 fois sup à la moyenne de l’ue.
Un peuplement essentiellement urbain. Ne compte pas de mégapole multimillionnaire comme londres ou paris. Par contre, c’est un réseau urbain polycentrique, un nombre important de villes grandes et moyennes. Cologne 900 000 hab, Amsterdam 700 000, Francfort 600 000. Mais c’est sans compter leur agglomération . Très souvent, les grandes villes sont à la tête de conurbations, résultant de la fusion, par la dynamique de périurbanisation, d’agglomérations plus ou moins grandes : Dusseldorf et Cologne dans la Rhur, Francfort et Karlsruhe dans la région Rhin-Main, Amsterdam et Rotterdam dans la Randstat Holand.
Ces populations sont très mobiles : de nombreuses migrations pendulaires, et donc d’importants pb spatiaux et environnementaux + forte demande en logements
Croquis de synthèse
GEOGRAPHIE : un espace mondialisé
Géographie = « L’espace mondial »
I- Un espace mondialisé (10 h.)
Etude du phénomène de la mondialisation. En HG, toute étude commence par une réflexion sur les mots ( toute composition doit commencer par une déf des termes du sujet). Que signifie mondialisation ?
mondialisation = le fait de devenir mondial, de se répandre dans le monde entier (exemple la consommation du coca-cola, de l’usage de la TV, du sida). Dans cette perspective, on peut étudier la mondialisation selon le trio localisation (quel est le lieu d'origine du phénomène, et les lieux où il se diffuse?) / diffusion (selon quels moyens et quel contexte se diffuse t-il?) / répartition (quelle est la répartition du phénomène dans le Monde ?)
Mondialisation= multiplication et internationalisation des échanges économiques, financiers mais aussi culturels, politiques,…
Il faut voir aussi le monde comme une globalité. La société mondiale n'est pas la juxtaposition d'un ensemble de sociétés de niveaux inférieurs (société française + société japonaise + société européenne + ...),qui auraient simplement de + en + d’échanges entre eux, mais l'existence / l’émergence d'une société formant un tout (avec ses fonctions économique, sociologique, politique, temporelle et spatiale) à l'échelle du Monde. On parle de la création d’un système-monde. = tous les éléments sont en interaction, les éléments se conditionnent les uns les autres.
Ainsi donc le monde serait de moins en moins un ensemble de parties indépendantes les unes des autres .NB : cela ne signifie pas que le monde s’uniformise, au contraire, la mondialisation dessine une nouvelle géographie avec ses espaces moteurs et ses espaces marginalisés, comme l’espace est mondialisé, émergence d’une hiérarchie.
Phénomène économique qui nous intéresse ici dans sa dimension spatiale = en quoi y a-t-il (ou pas) émergence d’un espace mondial, comment la multiplication actuelle des échanges de toutes natures a entraîné la création d’un système monde (et quelle est la nature de ce système)
I- L’espace mondial s’organise selon une logique de réseaux et de flux
Nous sommes actuellement dans ce que les historiens et les économistes appellent la troisième mondialisation. La première a correspondu à la première vague de colonisation de l'Europe au XVIème siècle, la deuxième à la Révolution industrielle et à la colonisation de l'Asie et de l'Afrique par l'Europe au XIXème siècle.
A- Les moteurs du changement = révolution des transports, des communications, des techniques, de l’économie.. Depuis le XVI° siècle mais accélération importante
- une grande mobilité des hommes : doc1p.21 : Expliquez la répartition des flux humains : inégalités socio-économiques + problèmes politiques
- Les échanges de marchandises augmentent très fortement : le commerce international représente aujourd’hui 25% du PIB mondial : ¼ des marchandises fabriquées sont ensuite exportées (3/4 restent dans le pays de fabrication) . Doc. p.28 doc 1 p. 95 : les produits manufacturés (= un produit transformé, pas une matière 1°) : échanges essentiellement entre 3 grands pôles
Mise en place d’une division internationale du travail qui serait conception et commandement au Nord, fabrication au Sud.
- Des flux + virtuels, invisibles : les flux de capitaux ont explosé grâce à un système de communication entre les grandes places financières
- Les flux d’information : le transport d’infos se fait désormais de + en + sous forme numérique, donc + rapide
Explosion des flux de toutes natures
cette explosion des flux est elle-même liée à d'autres facteurs avec laquelle elle inter agit : certains progrès techniques décisifs, et le développement de nouvelles formes d'économie.
2. Des progrès techniques.
La révolution numérique : L'ordinateur apparaît durant la deuxième guerre mondiale. Il offre à l'homme un outil de traitement de grandes quantités d'informations, puis devient un outil de communication. Les échanges d'informations se trouvent considérablement facilités.
Les réseaux numériques : Ils permettent de relier entre-eux des ordinateurs distants et accélèrent encore les échanges. On parle d'autoroutes de l'information. Ces réseaux mettent en relation des machines, mais aussi et surtout des hommes => se mettent en place des réseaux humains sur l'ensemble de la planète qui peuvent communiquer très vite et sans se soucier des frontières. Ces réseaux facilitent de déplacement des entreprises car les filiales et usines sont en relation constante avec le siège, car certaines activités peuvent être délocalisées : services
Les satellites : Ils permettent la circulation de l'information sur l'ensemble de la planète => particulièrement utilisés par les armées des pays riches et par les chaînes de télévision pour communiquer avec les journalistes, et pour diffuser sur l'ensemble de la planète.
1. Des progrès aussi dans les moyens traditionnels : TGV, avions de plus en plus gros et rapides, Navires de plus en plus spécialisés et volumineux, conteneurs.
Les marchandises de toutes natures circulent de plus en plus vite et de moins en moins cher.
NB :On y reviendra, mais cela explique pourquoi les logiques de localisation changent = recherche du faible coût de la MO ou d’une MO qualifiée ou des marchés . Cela bouleverse complètement le rapport à la distance : aujourd’hui on n’est-plus forcément marginalisé parcequ’on est loin d’un centre, mais parce qu’on n’a pas les moyens d’une connection Internet : la distance est désormais sociale et non topographique, change la géographie.
II- Acteurs et pôles de l’espace mondialisé
A- Les acteurs de la mondialisation (Etats, FTN, organismes internationaux)
- 1 les entreprises : mondialisation, pour recherche du bas coût de MO, pour recherche des marchés, pour recherche de matières 1°.
Transparents :
- les jouets en Chine = des pays ateliers. Chine devenue spécialiste de ce genre d’activités de MO = ¾ de la prod mond de jouets. Ici le propriétaire de l’usine est un chinois qui sous traite pour une FTN = Hasbro, qui commercialise les « télétubbies » en Occident. Décrire cette photo = côté rudimentaire (état du mobilier, aération, encombrement, peu de machines). Un contre maître surveille. Travail manuel qui a l’air répétitif, aucune des tâches n’est automatisée. Cantine et logement, pourquoi ? car viennent de la campagne qui est surpeuplée = plus d’emplois, et surtout pas pour les femmes = en Chine, exode rural très fort . C’est pourquoi on a ici des femmes jeunes. Cantine = leur permet de manger, le côté positif du dév de la Chine = le pays mange à sa faim. Le dortoir, là encore conditions de vie rudimentaires, une couverture tirée pour s’aménager un mini d’intimité. Région au climat chaud et humide = un ventilateur. Travaillent env 10 h par jour 6 j par semaine
Les délocalisations touchent les pays du Nord dans les activités de main d’œuvre ( au sens strict, délocalisation = fermeture d’une usine / d’un établissement dans un pays pour en ouvrir une dans un autre pays, la prod étant réexportée.
Dans les pays comme la Chine, cela peut permettre d’enclencher le dév. = dév d’une classe moyenne. Mais accroît aussi les inégalités sociales et territoriales.
- Nike, une FTN sans usines :née en 86, elle sous traite la totalité de sa prod, i e achète ses produits à d’autres usines, se charge de sa commercialisation / publicité. Siège social, gestion, communication et recherche demeurent aux EU / 3 centres de coordination (Canada, P BAS, HK). 350 sous traitants, essentiellement en Asie et Am Latine.
Cependant, c’est un modèle éco qui est fragile car il repose sur le prestige d’une marque / l’identification des consommateurs à des sportifs célèbres qui portent la marque. Moindre grain de sable peut remettre en cause la machine : ici affiche dénonce de manière générale les cond de travail des salariés, et not suite à des révélations sur des violences dans usines en Indonésie. + reproche du travail des enfants. Suite à cette campagne, Nike a reconnu les violences et s’est engagé à revoir l’application de son code de bonne conduite.
Cet exemple nous montre aussi la mondialisation et l’importance de la communication de certaines FTN, rôle de l’image devenu primordial maintenant que l’image est partout et facilement transportable. Ici, image retournée contre son propriétaire. On peut voir les choses du « bon côté » et dire que cet exemple nous montre la possibilité d’une mondialisation des dénonciations ( violences dans un atelier indonésien n’aurait pas fait de bruits si pas Nike ?)
- Toyota = des stratégies complexes . Auj le 2° construx=cteur auto mond (1°GM = Opel, Cadillac, …/ 2° Ford / 4° renault Nissan):Firme qui s’est dév d’abord au Japon, auj encore 65% de sa prod et de ses ventes. La stratégie est complexe = installe des unités de prod. Lui permet de ne pas payer de taxes = par exemple les voitures de l’usine de Valenciennes sont vendues dans toute l’Europe : stratégie de pénétration des marchés. Pas toujours possible = nécessite MO qualifiée. Fait aussi de la recherche/ conception ailleurs qu’au Japon = s’adapter aux goûts/besoins locaux.Là encore, possible uniquement dans les pays du Nord.
- / encore un fort ancrage national : Toyota est très lié au pouvoir politique, très aidé par l’Etat japonais./
- le Nord garde les activités de conception / commandement
- Central d’appel en Inde = la mondialisation concerne aussi les services. Suppose cependant certaines conditions = des anglophones ( ceci est beaucoup + difficile en Chine) / des employés un minimum formés ( réponses à des questions sur portables / ordinateurs)
Cf photo = immense salle cloisonnée en box ouverts, illustration de la rationalisation croissante des activités de service. Personnel jeune, ess. Féminin et relativement qualifié. Bon niveau de formation en Inde.Dans ce cas là, recherche d’une main d’œuvre qualifiée à moindre coût. Pour ces pop, une alternative à l’émigration puisque relativement bien payés.
De par leur taille, les FTN cherchent à optimiser les différences de niveau entre les espaces mondiaux pour leurs profits => grande mobilité des unités de production.
Il existe 63000 FTN qui réalisent les 2/3 du commerce mondial ; emploient 75 millions de salariés directement auxquels il faut ajouter les emplois des sous-traitants ; déposent plus des 3/4 des brevets => possèdent la propriété intellectuelle.
Doc 8 p. 35 : les IDE : les FTN privilégient certains espaces
- 2- Etats et organisations internationales : des régulateurs de la mondialisation ?
Face aux stratégies des grandes entreprises, donc face à l’économie, on a tendance à dire que le politique ne peut rien cf les délocalisations = impression de fatalité. Impuissance face aux lois éco
Pourtant, d’un autre côté ce sont les Etats qui ont été les 1°acteurs de la mondialisation, en impulsant la dérégulation et la libéralisation du marché mondial. + les Etats continuent en fait à défendre leurs intérêts stratégiques selon leurs moyens + de répondre aux besoins de leur pop et de leurs entreprises ( recherche / formation). Cf les NPI = une politique volontariste des Etats. Beaucoup de pays en mal dév. Souffrent surtout de na pas avoir un Etat assez puissant . + les Etats peuvent être considérés comme des acteurs de la mondialisation dans la mesure où se livrent une concurrence acharnée pour attirer les FTN, sources d’emploi et de richesses = mise en place d’infrastructures, législation sociale au rabais.Entreprises font pression pour cela, mais on doit bien admettre que ce sont les Etats qui le mettent en œuvre.
Les organisations internationales sont multiples et diversement puissantes. Elles ont été mises en place progressivement par les Etats ( la plupart après la 2°GM), pour répondre aux nécessités nouvelles de « gouvernance » mondiale . 2 grands types = les nb agences de l’ONU (UNESCO, OIT, OMS, FAO) = tentent de réguler la mondialisation avec des succès divers / les org à vocation éco et financ. = OMC FMI BM peuvent apparaître comme des instru de la domination des + riches, à commencer par les EU : ce sont eux qui financent en + grande partie.
Les organisations inter peuvent imposer des décisions . Souvent dans le sens d’une + grande libéralisation . de par leur mode d’organisation et de financement, sont en fait + ou – directement contrôlés par les Etats dominants OMC = Genève /FMI = Washington dont les mesures ont parfois été des catastrophes sociales dans les pays du Sud. = plans d’ajustement structurel = ouverture vers l’extérieur et privatisations, complètement inadaptées aux réalités locales, ont renforcé la crise sociale.. OMC = 150 membres, des règles contraignantes, des possibilités de sanction. Adhésion = la condition sine qua non d’accéder aux marchés, en échange acceptation des règles. Accusé de vouloir tout marchandiser = exemple la culture, exemple l’éducation. Veut tout déréguler et privatiser. D’un autre côté, se présente comme la seule instance capable de réguler le commerce, = édicte des règles, or tout le monde s’accorde à reconnaître qu’il faut des règles définies au niveau mondial, et qu’il faut des arbitrages ( quand il y a un différend commercial, pas la peine de se faire la guerre comme avant, on s’en remet à cet arbitre supérieur).
Actuellement crise de légitimité de ces organismes = ne sont pas élus or prennent des décisions de + en + importantes. Très bonne idée (et obligation) d’une gouvernance mondiale, mais dans les faits, cette gouvernance n’est pas démocratique, ces organismes ne reflètent donc que la volonté des puissants = les dirigeants des pays riches, et appliquent une idéologie ( peut-être bonne d’ailleurs par certains aspects) = le libéralisme, sans tenir suffisamment compte des conséquences négatives que cela peut avoir sur les peuples.
Des organismes qui prennent de + en + de pouvoir, remettant en question le rôle des Etats. Les Etats nationaux sont aussi remis en cause par la multiplication des unions régionales. Le modèle = l’UE, mais il en existe beaucoup d’autres, pas aussi avancées. Ces unions sont mises en place pour faire face à la mondialisation = concurrence acharnée, avec idée qu’en étant + gros, on est + forts. Cela remet donc en cause des parties de souveraineté nationale (ce qui là encore n’est pas forcément un mal)
III- Les lieux de la mondialisation
La mondialisation entraîne une forte polarisation, et donc aussi des inégalités
A- A l’échelle mondiale, les Etats se hiérarchisent selon leur insertion dans la mondialisation ( cf transparent)
On a déjà parlé de cela quand on a vu opposition centre (Triade), périphéries intégrées / marges évitées
On peut proposer d’autres typologies ( = découpages) et d’autres frontières, par exemple si on s’intéresse aux Etats
On peut analyser cette organisation du monde en termes de domination / dépendance. Les Etats de la Triade, env 20% de la pop mondiale, constituent des centres hégémoniques ou dominants. Ces Etats accumulent 80% du PIB et de la conso, 86% de la capitalisation boursière, 95% du marché de la dette, 72% de l’industrie, 75% du commerce, 80% des IDE. Concentrent 80% de la recherche u et des emplois qualifiés, contrôlent l’essentiel des médias et des prod culturelles. Des pays spécialisés dans la prod de biens à haute val ajoutée et activités de conception et de commandement. Des systèmes efficaces car qualité et densité des équipements.
Ce sont les pôles mondiaux, ceux qui impulsent. Le reste du monde défini par rapport à eux se répartissent en 4 groupes de périphéries :
- les Etats intégrés autonomes = des puissances régionales (Russie, Chine, Brésil, Inde, Afrique du Sud), dominant + ou – leur environnement immédiat, et s’affirmant de + en + sur la scène inter. Rejoints par les NPI. Qui peuvent maintenant rivaliser économiquement avec les Etats de la Triade ( en termes de niv de vie et de prod, pas en termes de pouvoir éco ni pol)
- les Etats intégrés dominés : pays ateliers : accueillent industries dans lesquelles les coûts de MO sont prépondérants = les industries en voie de banalisation technologique. Ceux spécialisés dans la fourniture de matières 1° sont encore + fragiles car dépendants des cours. Même pour Etats pétroliers, forte dépendance cf Irak.. Dans cette catégorie entrent aussi les Etats opportunistes, généralement petits, qui ont su s’intégrer grâce à une spécialisation fonctionnelle très poussée ex les paradis fiscaux
- les marges évitées :49 PMA, Afrique, Asie centrale ( Mongolie) et du S ( Bengladesh), Etats andins d’AL ( Chili, Bolivie). Particularité des Etats voyous = EU, soumis à embargos, pays déchirés par guerres civiles.
B- La métropolisation
C’est paradoxal de voir que les 2 mouvements vont ensemble, puisque la mondialisation = la possibilité de produire et de faire tout partout, donc on pourrait penser que cela aurait fait éclater les localisations, la production allant vers la main d’œuvre moins chère donc pas dans les villes et le commandement pouvant lui aussi s’éloigner puisque possibilité de commander à distance.
En réalité, la mondialisation est avant tout un renforcement du pouvoir : les métropoles du Nord concentrent les fonctions stratégiques.Une entreprise mondiale a besoin d’être proche du pouvoir, de ses concurrents, des aéroports inter pour ses cadres et ses clients, …etc. La mondialisation a au contraire renforcé la polarisation sur les villes, on parle du processus de métropolisation.
Ces villes mondiales fonctionnent entre elles en réseau, formant l’archipel métropolitain mondial. NY Tokyo et Londres sont les seules complètes. Polarisent les flux. De + en + de relations entre elles. En leur sein, les CBD sont le lieu du pouvoir.
. Des relais en dehors de la Triade : HK, Singapour, Sao Paulo, Mexico, Shangaï, … Savoir les placer : exemple carte p.278
C- La littoralisation
Les façades littorales sont en pleine expansion : croissance démographique et économique. en particulier lorsque l'interland est bien connecté au reste du monde : Japon, Europe, Etats-Unis, Australie etc...Là encore polarisation sur quelques ports mondiaux qui redistribuent au niveau régional.
Singapour emblématique de la performance de certains lieux et des mutations du fait de la mondialisation. Auj, 2° port mondial après Rotterdam = exportation de produits manufacturés, Hinterland = les pays ateliers d’Asie, elle-même une ville Etat atelier à la base, puis dév des hautes technologies et spécialisation dans la logistique et services financiers. Cf à l’arrière plan les buildings du CBD : négoce international, hôtels inter, complexes commerciaux. Etendue exceptionnelle de l’espace portuaire : terre plein conquis sur la mer, vaste terminal de conteneurs, témoigne de la fonction de redistribution régionale. Rotterdam joue ce rôle pour l’Europe
IV- Les autres logiques d’organisation de l’espace
Logique de la mondialisation, qui entraîne diverses formes de polarisation, de hiérarchisation des espaces, est-elle la seule aujourd’hui, et est-elle la seule possible ?
A- Pour un développement durable et équitable, une autre mondialisation est-elle possible ?
- dénonciation des inégalités de développement qui deviennent de + en + criantes. Le terme « Sud » renvoie à l’ensemble des pays dits en dév.. On a vu que c’était + compliqué que cela. Mais globalement, on a bien dans le monde des situations de dépendance des pays du Sud vis à vis des pays du Nord. Cette dépendance est ancienne = des Etats colonisés, cette dépendance est toujours réelle malgré la décolonisation, elle est désormais éco.
- La « pauvreté » ne se réduit- pas à l’absence de richesse, ou plutôt cette absence de richesse a de nombreuses conséquences : la pauvreté est un « système », cercle vicieux du mal développement. Difficile à définir car très subjectif = avec quels critères peut-on dire qu’une pop vit bien, qu’est-ce que le bien être, est ce qu’avoir une TV participe au bien être et à quel %age ? On utilise l’IDH= analphabétisme, esp de vie, mortalité infantile, revenu par hab. : doc. 2 p. 51. On trace une limite N/S qui est certes arbitraire et discutable cf Russie au Nord Mexique au Sud.(d’autres indicateurs font encore placer le Mexique au Sud comme le %age de pop dans l’agri, et la Russie au Nord comme son système sanitaire relativement dév )Mais il vaut mieux parler des Suds et différencier les pays selon typo vue + haut.
- Pourquoi un tel retard ? Débats nbx et idéologiques, en particulier sur la colonisation = est-elle la cause car dépendance. Mais peut aussi être vue comme la csq de structures soc conflictuelles et archaïques dont les europ ont profité. donc = causes internes, systèmes sociaux archaïques, conflits permanents. On peut peut-être dire que la colonisation = dépendance de ces pays, a entretenu des systèmes archaïques dont certains de ces pays, pour diverses raisons, ont su sortir en partie, ex les pays asiatiques.
- En tous cas, la mondialisation entretient cet état de fait en maintenant le Sud dans la dépendance du Nord. : industries de MO, matières 1°
- Contestation de cet état de fait : exemple le commerce équitable : payer un prix décent aux producteurs + initier un développement. Illusoire ? + maintien dans un rôle de production agricole ? +Contestation par les pays du Sud des subventions agricoles versées aux agriculteurs du N : concurrence déloyale sur les marchés du Sud
- L’exemple du Sida peut être lu comme un révélateur de l’ensemble des inégalités N/S : film.
- Contestation du libéralisme et du productivisme qu’engendre la mondialisation = les pb écolo, qui rejoignent en fait les pb de dév puisque le modèle éco du Nord s’avère destructeur de la planète. : docs p. 80 : docs1 et 6 : injustice fondamentale = les pays qui auront à subir le + de problèmes seront les pays les moins développés, car peuvent moins faire face à des inondations par exemple. Mais cf EU Katrina = à nuancer (cela dit, on peut dire que les pop les + pauvres ont à subir le risque, cf ce sont ceux qui n’ont pas de voitures qui sont morts le +…)
- Mouvement alter mondialiste : doc. p.75 :1°§ : évolution de leur perception = archaïques, mais vision encore présente. Leur difficulté = pas une seule alternative, difficulté à penser une alternative. De manière générale, la critique anti libérale a du mal (mais de moins en moins) à se faire entendre, dans la mesure où les 2 courants dont elle est issue a donné lieu aux 2 totalitarismes du XX°
B- Un monde qui reste divisé : persistance des conflits, rôle des civilisations, (des Etats encore présents)
Idée que la mondialisation remet en cause la diversité cult, à nuancer très fortement, au contraire aujourd’hui une autre tendance est peut-être aux affirmations identitaires. Doc p.69 emblématique des problématiques actuelles.
- carte des aires de civilisation p.72: qu’est-ce qu’une civi ? un ensemble de caractères communs ( moraux, politiques, relig., ling., …) à une société ou un groupe de sociétés. C’est le produit d’une histoire . Ce découpage = un choix. On a choisi d’individualiser ces civi. C’est un choix, on aurait pu proposer d’autres découpages cf civilisation occidentale ? US = individualisme, liberté d’entreprendre / Europe = solidarité,… . Quel est le critère principal ? Les civilisations ont un fondement religieux plus ou moins présent .La civi hindoue ou chinoise privilégient des croyances (bouddhisme) ou des philosophies (confucianisme) qui mettent en avant une sagesse liée à la soumission de chacun dans une société hiérarchisée. La civi occi, d’abord uniquement en Europe puis a essaimé, s’est répandue à l’époque moderne en Amérique et en Océanie : fondée sur la raison et l’humanisme (Grèce), le droit (Rome) et les valeurs judéo-chrétiennes. Les domaines du politique et du religieux y ont progressivement été séparés. La civi islamique ne sépare pas politique et religieux (cf Muhammad est aussi un conquérant) la doctrine religieuse inspire fortement le droit.
- Une civi est le produit de l’histoire, or l’histoire continue = une civi n’est pas figée et elle évolue, elle est souvent influencée par d’autres civi = le monde a toujours avancé grâce au dialogue des civi cf XIIème siècle . Le problème aujourd’hui = une seule civi qui influence les autres, plus que dans un sens
- Convergence des modes de vie, dans le sens d’une extension du modèle US = uniformisation ? Il est vrai que les goûts se sont largement diffusés.
- En même temps, mouvement inverse = des réactions identitaires, renouveau des religions, pas forcément intégristes ( cf orthodoxie russe ) : affrontements politico-ethniques en Palestine, Yougo, …
- Ces résistances à la culture unique peuvent prendre des formes violentes = thèse du choc des civi = résistance au modèle US, par extension, la démocratie, les droits de l’homme, … ne sont que des valeurs importées = il faut revenir au fondamentalisme = les extrémistes veulent entrainer les civi dans la guerre . Avec l’augmentation des inégalités, augmentation du mécontentement . Mais cf 11 sept = pas des riches contre des pauvres
Cf 11 sept mais cf Kosovo = intervention pour secourir des musulmans
+ aussi un brassage des civi, au contraire d’avant où peur et rejet de l’autre. On voit + aujourd’hui le choc, car c’est + spectaculaire , mais il n’est peut-être que l’aspect négatif et violent de la rencontre qui, elle, est de + en + importante ( version optimiste ), aujourd’hui un métissage culturel sans précédent qui est aussi une chance pour l’humanité
CONCLUSION : Compositon : Unité et diversité de l’espace mondial cf p. 87
Phénomène complexe de la mondialisation, très marqué idéologiquement, très orienté politiquement :- On est pour ou contre la mondialisation en fonction de son appartenance nationale (l'exception culturelle française contre la mondialisation de la culture américaine), ou de son appartenance sociale (boursiers et patrons de multinationales contre ouvrier chez Michelin).
I- Un espace mondialisé (10 h.)
Etude du phénomène de la mondialisation. En HG, toute étude commence par une réflexion sur les mots ( toute composition doit commencer par une déf des termes du sujet). Que signifie mondialisation ?
mondialisation = le fait de devenir mondial, de se répandre dans le monde entier (exemple la consommation du coca-cola, de l’usage de la TV, du sida). Dans cette perspective, on peut étudier la mondialisation selon le trio localisation (quel est le lieu d'origine du phénomène, et les lieux où il se diffuse?) / diffusion (selon quels moyens et quel contexte se diffuse t-il?) / répartition (quelle est la répartition du phénomène dans le Monde ?)
Mondialisation= multiplication et internationalisation des échanges économiques, financiers mais aussi culturels, politiques,…
Il faut voir aussi le monde comme une globalité. La société mondiale n'est pas la juxtaposition d'un ensemble de sociétés de niveaux inférieurs (société française + société japonaise + société européenne + ...),qui auraient simplement de + en + d’échanges entre eux, mais l'existence / l’émergence d'une société formant un tout (avec ses fonctions économique, sociologique, politique, temporelle et spatiale) à l'échelle du Monde. On parle de la création d’un système-monde. = tous les éléments sont en interaction, les éléments se conditionnent les uns les autres.
Ainsi donc le monde serait de moins en moins un ensemble de parties indépendantes les unes des autres .NB : cela ne signifie pas que le monde s’uniformise, au contraire, la mondialisation dessine une nouvelle géographie avec ses espaces moteurs et ses espaces marginalisés, comme l’espace est mondialisé, émergence d’une hiérarchie.
Phénomène économique qui nous intéresse ici dans sa dimension spatiale = en quoi y a-t-il (ou pas) émergence d’un espace mondial, comment la multiplication actuelle des échanges de toutes natures a entraîné la création d’un système monde (et quelle est la nature de ce système)
I- L’espace mondial s’organise selon une logique de réseaux et de flux
Nous sommes actuellement dans ce que les historiens et les économistes appellent la troisième mondialisation. La première a correspondu à la première vague de colonisation de l'Europe au XVIème siècle, la deuxième à la Révolution industrielle et à la colonisation de l'Asie et de l'Afrique par l'Europe au XIXème siècle.
A- Les moteurs du changement = révolution des transports, des communications, des techniques, de l’économie.. Depuis le XVI° siècle mais accélération importante
- une grande mobilité des hommes : doc1p.21 : Expliquez la répartition des flux humains : inégalités socio-économiques + problèmes politiques
- Les échanges de marchandises augmentent très fortement : le commerce international représente aujourd’hui 25% du PIB mondial : ¼ des marchandises fabriquées sont ensuite exportées (3/4 restent dans le pays de fabrication) . Doc. p.28 doc 1 p. 95 : les produits manufacturés (= un produit transformé, pas une matière 1°) : échanges essentiellement entre 3 grands pôles
Mise en place d’une division internationale du travail qui serait conception et commandement au Nord, fabrication au Sud.
- Des flux + virtuels, invisibles : les flux de capitaux ont explosé grâce à un système de communication entre les grandes places financières
- Les flux d’information : le transport d’infos se fait désormais de + en + sous forme numérique, donc + rapide
Explosion des flux de toutes natures
cette explosion des flux est elle-même liée à d'autres facteurs avec laquelle elle inter agit : certains progrès techniques décisifs, et le développement de nouvelles formes d'économie.
2. Des progrès techniques.
La révolution numérique : L'ordinateur apparaît durant la deuxième guerre mondiale. Il offre à l'homme un outil de traitement de grandes quantités d'informations, puis devient un outil de communication. Les échanges d'informations se trouvent considérablement facilités.
Les réseaux numériques : Ils permettent de relier entre-eux des ordinateurs distants et accélèrent encore les échanges. On parle d'autoroutes de l'information. Ces réseaux mettent en relation des machines, mais aussi et surtout des hommes => se mettent en place des réseaux humains sur l'ensemble de la planète qui peuvent communiquer très vite et sans se soucier des frontières. Ces réseaux facilitent de déplacement des entreprises car les filiales et usines sont en relation constante avec le siège, car certaines activités peuvent être délocalisées : services
Les satellites : Ils permettent la circulation de l'information sur l'ensemble de la planète => particulièrement utilisés par les armées des pays riches et par les chaînes de télévision pour communiquer avec les journalistes, et pour diffuser sur l'ensemble de la planète.
1. Des progrès aussi dans les moyens traditionnels : TGV, avions de plus en plus gros et rapides, Navires de plus en plus spécialisés et volumineux, conteneurs.
Les marchandises de toutes natures circulent de plus en plus vite et de moins en moins cher.
NB :On y reviendra, mais cela explique pourquoi les logiques de localisation changent = recherche du faible coût de la MO ou d’une MO qualifiée ou des marchés . Cela bouleverse complètement le rapport à la distance : aujourd’hui on n’est-plus forcément marginalisé parcequ’on est loin d’un centre, mais parce qu’on n’a pas les moyens d’une connection Internet : la distance est désormais sociale et non topographique, change la géographie.
II- Acteurs et pôles de l’espace mondialisé
A- Les acteurs de la mondialisation (Etats, FTN, organismes internationaux)
- 1 les entreprises : mondialisation, pour recherche du bas coût de MO, pour recherche des marchés, pour recherche de matières 1°.
Transparents :
- les jouets en Chine = des pays ateliers. Chine devenue spécialiste de ce genre d’activités de MO = ¾ de la prod mond de jouets. Ici le propriétaire de l’usine est un chinois qui sous traite pour une FTN = Hasbro, qui commercialise les « télétubbies » en Occident. Décrire cette photo = côté rudimentaire (état du mobilier, aération, encombrement, peu de machines). Un contre maître surveille. Travail manuel qui a l’air répétitif, aucune des tâches n’est automatisée. Cantine et logement, pourquoi ? car viennent de la campagne qui est surpeuplée = plus d’emplois, et surtout pas pour les femmes = en Chine, exode rural très fort . C’est pourquoi on a ici des femmes jeunes. Cantine = leur permet de manger, le côté positif du dév de la Chine = le pays mange à sa faim. Le dortoir, là encore conditions de vie rudimentaires, une couverture tirée pour s’aménager un mini d’intimité. Région au climat chaud et humide = un ventilateur. Travaillent env 10 h par jour 6 j par semaine
Les délocalisations touchent les pays du Nord dans les activités de main d’œuvre ( au sens strict, délocalisation = fermeture d’une usine / d’un établissement dans un pays pour en ouvrir une dans un autre pays, la prod étant réexportée.
Dans les pays comme la Chine, cela peut permettre d’enclencher le dév. = dév d’une classe moyenne. Mais accroît aussi les inégalités sociales et territoriales.
- Nike, une FTN sans usines :née en 86, elle sous traite la totalité de sa prod, i e achète ses produits à d’autres usines, se charge de sa commercialisation / publicité. Siège social, gestion, communication et recherche demeurent aux EU / 3 centres de coordination (Canada, P BAS, HK). 350 sous traitants, essentiellement en Asie et Am Latine.
Cependant, c’est un modèle éco qui est fragile car il repose sur le prestige d’une marque / l’identification des consommateurs à des sportifs célèbres qui portent la marque. Moindre grain de sable peut remettre en cause la machine : ici affiche dénonce de manière générale les cond de travail des salariés, et not suite à des révélations sur des violences dans usines en Indonésie. + reproche du travail des enfants. Suite à cette campagne, Nike a reconnu les violences et s’est engagé à revoir l’application de son code de bonne conduite.
Cet exemple nous montre aussi la mondialisation et l’importance de la communication de certaines FTN, rôle de l’image devenu primordial maintenant que l’image est partout et facilement transportable. Ici, image retournée contre son propriétaire. On peut voir les choses du « bon côté » et dire que cet exemple nous montre la possibilité d’une mondialisation des dénonciations ( violences dans un atelier indonésien n’aurait pas fait de bruits si pas Nike ?)
- Toyota = des stratégies complexes . Auj le 2° construx=cteur auto mond (1°GM = Opel, Cadillac, …/ 2° Ford / 4° renault Nissan):Firme qui s’est dév d’abord au Japon, auj encore 65% de sa prod et de ses ventes. La stratégie est complexe = installe des unités de prod. Lui permet de ne pas payer de taxes = par exemple les voitures de l’usine de Valenciennes sont vendues dans toute l’Europe : stratégie de pénétration des marchés. Pas toujours possible = nécessite MO qualifiée. Fait aussi de la recherche/ conception ailleurs qu’au Japon = s’adapter aux goûts/besoins locaux.Là encore, possible uniquement dans les pays du Nord.
- / encore un fort ancrage national : Toyota est très lié au pouvoir politique, très aidé par l’Etat japonais./
- le Nord garde les activités de conception / commandement
- Central d’appel en Inde = la mondialisation concerne aussi les services. Suppose cependant certaines conditions = des anglophones ( ceci est beaucoup + difficile en Chine) / des employés un minimum formés ( réponses à des questions sur portables / ordinateurs)
Cf photo = immense salle cloisonnée en box ouverts, illustration de la rationalisation croissante des activités de service. Personnel jeune, ess. Féminin et relativement qualifié. Bon niveau de formation en Inde.Dans ce cas là, recherche d’une main d’œuvre qualifiée à moindre coût. Pour ces pop, une alternative à l’émigration puisque relativement bien payés.
De par leur taille, les FTN cherchent à optimiser les différences de niveau entre les espaces mondiaux pour leurs profits => grande mobilité des unités de production.
Il existe 63000 FTN qui réalisent les 2/3 du commerce mondial ; emploient 75 millions de salariés directement auxquels il faut ajouter les emplois des sous-traitants ; déposent plus des 3/4 des brevets => possèdent la propriété intellectuelle.
Doc 8 p. 35 : les IDE : les FTN privilégient certains espaces
- 2- Etats et organisations internationales : des régulateurs de la mondialisation ?
Face aux stratégies des grandes entreprises, donc face à l’économie, on a tendance à dire que le politique ne peut rien cf les délocalisations = impression de fatalité. Impuissance face aux lois éco
Pourtant, d’un autre côté ce sont les Etats qui ont été les 1°acteurs de la mondialisation, en impulsant la dérégulation et la libéralisation du marché mondial. + les Etats continuent en fait à défendre leurs intérêts stratégiques selon leurs moyens + de répondre aux besoins de leur pop et de leurs entreprises ( recherche / formation). Cf les NPI = une politique volontariste des Etats. Beaucoup de pays en mal dév. Souffrent surtout de na pas avoir un Etat assez puissant . + les Etats peuvent être considérés comme des acteurs de la mondialisation dans la mesure où se livrent une concurrence acharnée pour attirer les FTN, sources d’emploi et de richesses = mise en place d’infrastructures, législation sociale au rabais.Entreprises font pression pour cela, mais on doit bien admettre que ce sont les Etats qui le mettent en œuvre.
Les organisations internationales sont multiples et diversement puissantes. Elles ont été mises en place progressivement par les Etats ( la plupart après la 2°GM), pour répondre aux nécessités nouvelles de « gouvernance » mondiale . 2 grands types = les nb agences de l’ONU (UNESCO, OIT, OMS, FAO) = tentent de réguler la mondialisation avec des succès divers / les org à vocation éco et financ. = OMC FMI BM peuvent apparaître comme des instru de la domination des + riches, à commencer par les EU : ce sont eux qui financent en + grande partie.
Les organisations inter peuvent imposer des décisions . Souvent dans le sens d’une + grande libéralisation . de par leur mode d’organisation et de financement, sont en fait + ou – directement contrôlés par les Etats dominants OMC = Genève /FMI = Washington dont les mesures ont parfois été des catastrophes sociales dans les pays du Sud. = plans d’ajustement structurel = ouverture vers l’extérieur et privatisations, complètement inadaptées aux réalités locales, ont renforcé la crise sociale.. OMC = 150 membres, des règles contraignantes, des possibilités de sanction. Adhésion = la condition sine qua non d’accéder aux marchés, en échange acceptation des règles. Accusé de vouloir tout marchandiser = exemple la culture, exemple l’éducation. Veut tout déréguler et privatiser. D’un autre côté, se présente comme la seule instance capable de réguler le commerce, = édicte des règles, or tout le monde s’accorde à reconnaître qu’il faut des règles définies au niveau mondial, et qu’il faut des arbitrages ( quand il y a un différend commercial, pas la peine de se faire la guerre comme avant, on s’en remet à cet arbitre supérieur).
Actuellement crise de légitimité de ces organismes = ne sont pas élus or prennent des décisions de + en + importantes. Très bonne idée (et obligation) d’une gouvernance mondiale, mais dans les faits, cette gouvernance n’est pas démocratique, ces organismes ne reflètent donc que la volonté des puissants = les dirigeants des pays riches, et appliquent une idéologie ( peut-être bonne d’ailleurs par certains aspects) = le libéralisme, sans tenir suffisamment compte des conséquences négatives que cela peut avoir sur les peuples.
Des organismes qui prennent de + en + de pouvoir, remettant en question le rôle des Etats. Les Etats nationaux sont aussi remis en cause par la multiplication des unions régionales. Le modèle = l’UE, mais il en existe beaucoup d’autres, pas aussi avancées. Ces unions sont mises en place pour faire face à la mondialisation = concurrence acharnée, avec idée qu’en étant + gros, on est + forts. Cela remet donc en cause des parties de souveraineté nationale (ce qui là encore n’est pas forcément un mal)
III- Les lieux de la mondialisation
La mondialisation entraîne une forte polarisation, et donc aussi des inégalités
A- A l’échelle mondiale, les Etats se hiérarchisent selon leur insertion dans la mondialisation ( cf transparent)
On a déjà parlé de cela quand on a vu opposition centre (Triade), périphéries intégrées / marges évitées
On peut proposer d’autres typologies ( = découpages) et d’autres frontières, par exemple si on s’intéresse aux Etats
On peut analyser cette organisation du monde en termes de domination / dépendance. Les Etats de la Triade, env 20% de la pop mondiale, constituent des centres hégémoniques ou dominants. Ces Etats accumulent 80% du PIB et de la conso, 86% de la capitalisation boursière, 95% du marché de la dette, 72% de l’industrie, 75% du commerce, 80% des IDE. Concentrent 80% de la recherche u et des emplois qualifiés, contrôlent l’essentiel des médias et des prod culturelles. Des pays spécialisés dans la prod de biens à haute val ajoutée et activités de conception et de commandement. Des systèmes efficaces car qualité et densité des équipements.
Ce sont les pôles mondiaux, ceux qui impulsent. Le reste du monde défini par rapport à eux se répartissent en 4 groupes de périphéries :
- les Etats intégrés autonomes = des puissances régionales (Russie, Chine, Brésil, Inde, Afrique du Sud), dominant + ou – leur environnement immédiat, et s’affirmant de + en + sur la scène inter. Rejoints par les NPI. Qui peuvent maintenant rivaliser économiquement avec les Etats de la Triade ( en termes de niv de vie et de prod, pas en termes de pouvoir éco ni pol)
- les Etats intégrés dominés : pays ateliers : accueillent industries dans lesquelles les coûts de MO sont prépondérants = les industries en voie de banalisation technologique. Ceux spécialisés dans la fourniture de matières 1° sont encore + fragiles car dépendants des cours. Même pour Etats pétroliers, forte dépendance cf Irak.. Dans cette catégorie entrent aussi les Etats opportunistes, généralement petits, qui ont su s’intégrer grâce à une spécialisation fonctionnelle très poussée ex les paradis fiscaux
- les marges évitées :49 PMA, Afrique, Asie centrale ( Mongolie) et du S ( Bengladesh), Etats andins d’AL ( Chili, Bolivie). Particularité des Etats voyous = EU, soumis à embargos, pays déchirés par guerres civiles.
B- La métropolisation
C’est paradoxal de voir que les 2 mouvements vont ensemble, puisque la mondialisation = la possibilité de produire et de faire tout partout, donc on pourrait penser que cela aurait fait éclater les localisations, la production allant vers la main d’œuvre moins chère donc pas dans les villes et le commandement pouvant lui aussi s’éloigner puisque possibilité de commander à distance.
En réalité, la mondialisation est avant tout un renforcement du pouvoir : les métropoles du Nord concentrent les fonctions stratégiques.Une entreprise mondiale a besoin d’être proche du pouvoir, de ses concurrents, des aéroports inter pour ses cadres et ses clients, …etc. La mondialisation a au contraire renforcé la polarisation sur les villes, on parle du processus de métropolisation.
Ces villes mondiales fonctionnent entre elles en réseau, formant l’archipel métropolitain mondial. NY Tokyo et Londres sont les seules complètes. Polarisent les flux. De + en + de relations entre elles. En leur sein, les CBD sont le lieu du pouvoir.
. Des relais en dehors de la Triade : HK, Singapour, Sao Paulo, Mexico, Shangaï, … Savoir les placer : exemple carte p.278
C- La littoralisation
Les façades littorales sont en pleine expansion : croissance démographique et économique. en particulier lorsque l'interland est bien connecté au reste du monde : Japon, Europe, Etats-Unis, Australie etc...Là encore polarisation sur quelques ports mondiaux qui redistribuent au niveau régional.
Singapour emblématique de la performance de certains lieux et des mutations du fait de la mondialisation. Auj, 2° port mondial après Rotterdam = exportation de produits manufacturés, Hinterland = les pays ateliers d’Asie, elle-même une ville Etat atelier à la base, puis dév des hautes technologies et spécialisation dans la logistique et services financiers. Cf à l’arrière plan les buildings du CBD : négoce international, hôtels inter, complexes commerciaux. Etendue exceptionnelle de l’espace portuaire : terre plein conquis sur la mer, vaste terminal de conteneurs, témoigne de la fonction de redistribution régionale. Rotterdam joue ce rôle pour l’Europe
IV- Les autres logiques d’organisation de l’espace
Logique de la mondialisation, qui entraîne diverses formes de polarisation, de hiérarchisation des espaces, est-elle la seule aujourd’hui, et est-elle la seule possible ?
A- Pour un développement durable et équitable, une autre mondialisation est-elle possible ?
- dénonciation des inégalités de développement qui deviennent de + en + criantes. Le terme « Sud » renvoie à l’ensemble des pays dits en dév.. On a vu que c’était + compliqué que cela. Mais globalement, on a bien dans le monde des situations de dépendance des pays du Sud vis à vis des pays du Nord. Cette dépendance est ancienne = des Etats colonisés, cette dépendance est toujours réelle malgré la décolonisation, elle est désormais éco.
- La « pauvreté » ne se réduit- pas à l’absence de richesse, ou plutôt cette absence de richesse a de nombreuses conséquences : la pauvreté est un « système », cercle vicieux du mal développement. Difficile à définir car très subjectif = avec quels critères peut-on dire qu’une pop vit bien, qu’est-ce que le bien être, est ce qu’avoir une TV participe au bien être et à quel %age ? On utilise l’IDH= analphabétisme, esp de vie, mortalité infantile, revenu par hab. : doc. 2 p. 51. On trace une limite N/S qui est certes arbitraire et discutable cf Russie au Nord Mexique au Sud.(d’autres indicateurs font encore placer le Mexique au Sud comme le %age de pop dans l’agri, et la Russie au Nord comme son système sanitaire relativement dév )Mais il vaut mieux parler des Suds et différencier les pays selon typo vue + haut.
- Pourquoi un tel retard ? Débats nbx et idéologiques, en particulier sur la colonisation = est-elle la cause car dépendance. Mais peut aussi être vue comme la csq de structures soc conflictuelles et archaïques dont les europ ont profité. donc = causes internes, systèmes sociaux archaïques, conflits permanents. On peut peut-être dire que la colonisation = dépendance de ces pays, a entretenu des systèmes archaïques dont certains de ces pays, pour diverses raisons, ont su sortir en partie, ex les pays asiatiques.
- En tous cas, la mondialisation entretient cet état de fait en maintenant le Sud dans la dépendance du Nord. : industries de MO, matières 1°
- Contestation de cet état de fait : exemple le commerce équitable : payer un prix décent aux producteurs + initier un développement. Illusoire ? + maintien dans un rôle de production agricole ? +Contestation par les pays du Sud des subventions agricoles versées aux agriculteurs du N : concurrence déloyale sur les marchés du Sud
- L’exemple du Sida peut être lu comme un révélateur de l’ensemble des inégalités N/S : film.
- Contestation du libéralisme et du productivisme qu’engendre la mondialisation = les pb écolo, qui rejoignent en fait les pb de dév puisque le modèle éco du Nord s’avère destructeur de la planète. : docs p. 80 : docs1 et 6 : injustice fondamentale = les pays qui auront à subir le + de problèmes seront les pays les moins développés, car peuvent moins faire face à des inondations par exemple. Mais cf EU Katrina = à nuancer (cela dit, on peut dire que les pop les + pauvres ont à subir le risque, cf ce sont ceux qui n’ont pas de voitures qui sont morts le +…)
- Mouvement alter mondialiste : doc. p.75 :1°§ : évolution de leur perception = archaïques, mais vision encore présente. Leur difficulté = pas une seule alternative, difficulté à penser une alternative. De manière générale, la critique anti libérale a du mal (mais de moins en moins) à se faire entendre, dans la mesure où les 2 courants dont elle est issue a donné lieu aux 2 totalitarismes du XX°
B- Un monde qui reste divisé : persistance des conflits, rôle des civilisations, (des Etats encore présents)
Idée que la mondialisation remet en cause la diversité cult, à nuancer très fortement, au contraire aujourd’hui une autre tendance est peut-être aux affirmations identitaires. Doc p.69 emblématique des problématiques actuelles.
- carte des aires de civilisation p.72: qu’est-ce qu’une civi ? un ensemble de caractères communs ( moraux, politiques, relig., ling., …) à une société ou un groupe de sociétés. C’est le produit d’une histoire . Ce découpage = un choix. On a choisi d’individualiser ces civi. C’est un choix, on aurait pu proposer d’autres découpages cf civilisation occidentale ? US = individualisme, liberté d’entreprendre / Europe = solidarité,… . Quel est le critère principal ? Les civilisations ont un fondement religieux plus ou moins présent .La civi hindoue ou chinoise privilégient des croyances (bouddhisme) ou des philosophies (confucianisme) qui mettent en avant une sagesse liée à la soumission de chacun dans une société hiérarchisée. La civi occi, d’abord uniquement en Europe puis a essaimé, s’est répandue à l’époque moderne en Amérique et en Océanie : fondée sur la raison et l’humanisme (Grèce), le droit (Rome) et les valeurs judéo-chrétiennes. Les domaines du politique et du religieux y ont progressivement été séparés. La civi islamique ne sépare pas politique et religieux (cf Muhammad est aussi un conquérant) la doctrine religieuse inspire fortement le droit.
- Une civi est le produit de l’histoire, or l’histoire continue = une civi n’est pas figée et elle évolue, elle est souvent influencée par d’autres civi = le monde a toujours avancé grâce au dialogue des civi cf XIIème siècle . Le problème aujourd’hui = une seule civi qui influence les autres, plus que dans un sens
- Convergence des modes de vie, dans le sens d’une extension du modèle US = uniformisation ? Il est vrai que les goûts se sont largement diffusés.
- En même temps, mouvement inverse = des réactions identitaires, renouveau des religions, pas forcément intégristes ( cf orthodoxie russe ) : affrontements politico-ethniques en Palestine, Yougo, …
- Ces résistances à la culture unique peuvent prendre des formes violentes = thèse du choc des civi = résistance au modèle US, par extension, la démocratie, les droits de l’homme, … ne sont que des valeurs importées = il faut revenir au fondamentalisme = les extrémistes veulent entrainer les civi dans la guerre . Avec l’augmentation des inégalités, augmentation du mécontentement . Mais cf 11 sept = pas des riches contre des pauvres
Cf 11 sept mais cf Kosovo = intervention pour secourir des musulmans
+ aussi un brassage des civi, au contraire d’avant où peur et rejet de l’autre. On voit + aujourd’hui le choc, car c’est + spectaculaire , mais il n’est peut-être que l’aspect négatif et violent de la rencontre qui, elle, est de + en + importante ( version optimiste ), aujourd’hui un métissage culturel sans précédent qui est aussi une chance pour l’humanité
CONCLUSION : Compositon : Unité et diversité de l’espace mondial cf p. 87
Phénomène complexe de la mondialisation, très marqué idéologiquement, très orienté politiquement :- On est pour ou contre la mondialisation en fonction de son appartenance nationale (l'exception culturelle française contre la mondialisation de la culture américaine), ou de son appartenance sociale (boursiers et patrons de multinationales contre ouvrier chez Michelin).
vendredi 23 avril 2010
HISTOIRE: L'évolution politique de la France de 1945 à nos jours
INTRO.
Après avoir restauré l’autorité de l’Etat dès l’automne 1944, le GPRF engage le redressement de la France et la remise en place de la République.
La IV ne dure que peu d'années, alors que se voulait durable: pour quoi une telle brièveté?
En 1958 institution de la V° mais qui en trouve sa forme actuelle qu'en 1962
C'est paradoxalement la V° qui sera la plus durable, pourquoi?
Jusqu'en 1962, la France est en recherche d'un nouveau système politique
1° partie: la reconstruction de la république et la IV° République
I) 1944-1946 : la difficile reconstruction de la République engagée par le GPRF
A) Des réformes économiques et sociales durables et engendrant des espoirs et des progrès.
1) Le nouveau contexte politique : le GPRF et le Tripartisme.
a) Le GPRF composé d’hommes et de partis issus de la Résistance et dirigé par De Gaulle s’inspire du programme politique du CNR pour commencer le redressement du pays. P. 270 doc 1: un programme d'inspiration communiste et humaniste
En 45, nécessité d'élaborer de nouvelles institutions. Dans la tradition française et démocratique, c'est une constituante qui le fait:
b) Le Tripartisme, alliance majoritaire entre les trois partis qui ont participé à la Résistance, domine à l’Assemblée nationale (= Chambre des Députés) élue en oct. 1945 : le PCF + la SFIO + le MRP =
Cette assemblée est chargée d'élaborer un projet qui est ensuite soumis au vote des électeurs. Pendant qu'élabo du projet et tant que pas voté, les partis sont au gouvernement, sous l'autorité de DG: c'est le tripartisme
2) Les grandes réformes durables et amenant des progrès.
p270/271:
a) Politiques : droit de vote accordé aux femmes
b) Economiques : * nationalisations ex.
* planification indicative avec Jean Monnet
c) Sociales : * la Sécurité Sociale ;
* les Comités d'entreprise pour les entreprises de plus de 50 salariés, gèrent les oeuvres sociales, sont informés sur la gestion...
3) Au total, plus de démocratie politique, économique et sociale et un rôle accru de l’Etat qui devient l’Etat-Providence (Rappels : inspiration Keynésienne, néocapitalisme, modèle européen…)
B) La difficile reconstruction politique, 1945 et 1946.
1) Difficultés pour mettre en place les nouvelles institutions politiques :
a) 20 janvier 1946 : De Gaulle démissionne car il s’oppose au Tripartisme : * - l'un veut un pouvoir exécutif fort,
* - les autres veulent un pouvoir exécutif faible dominé par une Assemblée Législative prépondérante.
b) La difficile élaboration d’une constitution
Plusieurs projets de constitution sont soumis aux Français ==> plusieurs référendums, plusieurs élections à de nouvelles assemblées constituantes... en quelques mois.
Condamnation par De Gaulle des divers projets car ils fonderaient "un régime d'Assemblée", "un régime des partis" et provoqueraient l'instabilité ministérielle cf. le discours de Bayeux le 16 juin 1946 n°3 p273
NB: DG n'a pas tort car dans un régime d'assemblée, existence de compromis qui font parfois que des majorités différentes du sens du vote des électeurs se dégagent. Mais il dénonce le parlementarisme alors qu'il faut, si on veut critiquer cela, surtout dénoncer le mode de scrutin: la proportionnelle
c) Adoption finale d'une constitution le 13 octobre 1946 fondant la IVème République mais avec 31 % d'abstentions !
Il y a 53 % des votants qui répondent OUI mais ils ne représentent que 35 % de l'ensemble du corps électoral. C'est un mauvais présage pour cette nouvelle République, "la mal aimée"!
2) La constitution de la IVème République, 1946 ==> un régime parlementaire :
a) Pouvoir législatif du Parlement dominant et appartenant surtout à l'Assemblée Nationale, le Conseil de la République n'ayant qu'un rôle consultatif :
Assemblée élue à la proportionnelle ==> difficultés à trouver un parti dominant d'où la nécessité d'alliances entre partis pour gouverner. Les alliances sont souvent instables et changeantes au cours de la même législature (5 ans) et cela provoque l’instabilité ministérielle car la composition des gouvernements doit refléter celle de l’assemblée, sinon ils sont renversés.
b) Pouvoir exécutif faible : gouvernement + Président de la République :
- le gouvernement = le Président du Conseil (des Ministres) et l'ensemble des Ministres : il est responsable devant le Parlement (= régime parlementaire) : il doit recevoir l'investiture et un vote de confiance de l'Assemblée pour pouvoir gouverner et cela peut prendre du temps. Le vote d'une motion de censure par l'Assemblée peut aussi le renverser.
- le Président de la République : il est élu par l'Assemblée Nationale et le Conseil de la République réunis en Congrès pour 7 ans (= Septennat). Il a très peu de pouvoirs, il désigne le Président du Conseil dans la majorité (ou l'alliance politique majoritaire) à l'Assemblée, et surtout, il "inaugure les chrysanthèmes" selon De Gaulle.
En janvier 1947, Vincent Auriol, S.F.I.O., est élu.
II) 1947 – 1955 : ECUEILS ET SUCCES DE LA IVème REPUBLIQUE : LA 3ème FORCE,
LE CENTRE-DROIT et l’expérience mendésiste
A) Les fragilités et les écueils politiques : instabilité gouvernementale et glissement progressif à droite :
1) La fin du Tripartisme avec le départ du P.C.F. en mai 1947 puis une double opposition :
a)Le départ des communistes du pouvoir :
Deux origines : * trois séries de désaccords avec les deux autres partis : le P.C. est contre la guerre d'Indochine, contre le blocage des salaires et dans cette optique, il soutient les grévistes et la C.G.T., enfin il est contre le rapprochement de la France avec les positions américaines et britanniques sur l'Allemagne, la doctrine Truman...
* le contexte international est à l'amorce de la rupture Est/Ouest annonçant la Guerre Froide.
Le départ : * le 4 mai, les députés communistes votent contre le gouvernement, dans lequel il y a des ministres communistes ;
* le 5 mai, le Président du Conseil, Paul Ramadier, SFIO, remanie son gouvernement en éliminant les Communistes.
b) Une double opposition après mai 1947 : *à droite, les Gaullistes : création du R.P.F. en 1947 =
* à gauche, le PCF.
2) Instabilité ministérielle et glissement à droite vont en s'accentuant :
Aucun parti n'a de majorité nette à l'Assemblée ; après le départ du PCF du gouvernement, la SFIO et le MRP cherchent de nouvelles alliances vers le Centre et jusqu'à la droite
De trop nombreuses différences entre ces partis rendent difficiles un accord et une alliance durables, d’où l’instabilité ministérielle : 9 gouvernements se succèdent entre 1947 et 1951 durant la même législature !
a) 1947 - 1952 : la Troisième Force = MRP. +SFIO. + quelques personnalités du Parti Radical + quelques personnalités de l’U.D.S.R. ( ) + C.N.I.P. (
)
b) 1952 - 1954 : après le départ de la SFIO, le Centre-droit est au pouvoir :
La SFIO se retire sur la question de la laïcité : les lois Barangé (du nom du rapporteur, MRP), lois d'aide à l'enseignement privé, (doc. 3 p. 272). Les alliances avec la droite s'accentuent, on trouve même des Gaullistes du ex-RPF (dissout dès mai 1953).
3) La CED ( ), facteur supplémentaire de division et d'instabilité politique
Français, hommes politiques et partis se divisent sur cette question. Aucun gouvernement n’ose faire voter les députés sur ce projet entre 52 et 54 de peur d'être renversé...
En 1954, les parlementaires élisent, au 13ème tour, René Coty comme Président de la République, entre autre parce qu'il n'avait pas d'avis sur la CED. !
B) Succès ou réussites : c'est surtout l'oeuvre de la 3ème Force :
1) La reconstruction poursuit et la croissance économique s'instaure avec le premier plan Monnet et le début d'entrée dans les Trente Glorieuses
2) Progrès social : création du SMIG en 1950.
3) Ancrage dans le camp atlantique : Plan Marshall, OTAN...
4) Choix de la construction européenne :
* discours de l'Horloge en 1950 présentant le projet de construction européenne par les deux "pères" français de l'Europe : J. Monnet et Robert Schuman ;
* création et entrée dans la CECA en 1951, projet français de la CED en 1952.
5) Redressement financier en 1953 avec Antoine Pinay, Centre-droit :
= stabilisation du Franc et arrêt de l'inflation par une politique de rigueur sociale et de déflation et un emprunt indexé sur l'or et exonéré d'impôts et de droits de succession
C) Mais des problèmes coloniaux non résolus et l'instauration de la rigueur sociale à partir de 1952 :
1) Le refus de la décolonisation qui devient répression avec le Centre-droit :
a) Problèmes en Tunisie et au Maroc s'accentuant : Bourguiba arrêté, le Sultan Mohammed déporté en 1952.
b) Guerre d'Indochine s'accentuant jusqu'à Dien Bien Phu qui ==> la chute du Centre-Droit.
2) La rigueur sociale du Centre-droit freine le développement économique et social :
a) L'emprunt Pinay freine la croissance économique car les investissements productifs baissent ;
b) La rigueur sociale provoque des conflits sociaux : dans les services publics contre l'augmentation de l'âge du départ à la retraite aux PTT, à la SNCF, à l'EDF en 1953 d'où l'abandon du projet.
D) Les 230 jours d'expérience mendésiste : un bref espoir déçu (de juin 1954 à février 1955) :
La défaite de Dien Bien Phu ==> la chute du Centre-droit et l'arrivée au pouvoir de Pierre Mendès-France(PMF) appartenant au Parti Radical cf. n° 4 p. 266 discours d’investiture ( et son allocution radiodiffusée) présentant son programme et photos p. 267, 263.
1) P.M.F. restaure l'autorité de l'Etat et réconcilie la IVème République avec les Français :
a) Il a l'appui de la Gauche : Parti Radical -lui-même est radical -, SFIO, PCF, UDSR.
Il y a même des hommes de droite, dont des Gaullistes, qui le soutiennent !
b) Il mène une politique de clarté et de sincérité envers l'opinion, s'adresse aux Français directement par allocutions radio, se préoccupe peu des querelles des partis, es consulte peu…
c) Il mène une politique de courage : fait voter sur la CED, enfin, ..
2) Il règle plusieurs problèmes coloniaux :
a) L'Indochine : indépendance aux Accords de Genève.
b) En Tunisie et au Maroc : il engage des négociations progressives vers l'autonomie puis l'indépendance.
c) En Algérie : il projette de faire des réformes car l'insurrection du FLN vient de commencer en nov. 1954. (la Toussaint rouge)
3) La classe politique, c'est à dire les députés à l'Assemblée, mettent fin à l'expérience mendésiste à la grande déception de l'opinion française :
a) La droite et le centre lui reprochent de "brader" l'empire colonial et en particulier les réformes annoncées pour l'Algérie.
b) Le MRP lui reproche le rejet par l'Assemblée de la CED.
c) Le PCF lui reproche son ancrage dans l'atlantisme et le réarmement de l'Allemagne au sein de l'OTAN qui sont la conséquence du rejet de la CED.
d) Tous lui reprochent de s'adresser directement aux Français, de ne pas jouer le jeu politique habituel...
==> P.M.F. est renversé en fév. 1955 sur la question algérienne.
III) Malgré des points positifs, déclin et échec de la IVème République, 1955-1958.
A) Pourtant, des progrès économiques et sociaux entre 1955 et 1958 :
1) Progrès économiques et sociaux surtout lorsque la Gauche retourne au pouvoir : Edgar Faure, Radical puis Guy Mollet, SFIO, en 1956.
a) Les Trente Glorieuses continuent d'apporter l'expansion dans la stabilité monétaire.
b) Des progrès sociaux en 1956 : * la 3ème semaine de congés payés ;
* la retraite pour les vieux travailleurs (la vignette auto est créée pour la financer) ;
* l'augmentation des remboursements par la Sécurité sociale
2) La décolonisation consentie se poursuit ainsi que l'ancrage dans l'Europe :
a) Tunisie et Maroc indépendants en 56, loi-cadre Defferre en 56 pour préparer la décolonisation négociée de l'Afrique Noire.
b) Traités de Rome en 1957 créant la CEE et l'Euratom.
B) Mais l'enlisement en Algérie compromet la position internationale de la France, sa situation financière et accentue le discrédit et la paralysie politique du régime :
1) L'enlisement, conséquence du programme de réformes de Guy Mollet :
a) "Cessez-le-feu, élections, négociations", ceci entraîne qu'il faut d'abord vaincre le FLN et donc pour cela intensifier la guerre.
Ainsi, * le service militaire est porté à 30 mois ;
* le contingent (= les appelés) est envoyé en Algérie ;
* il est fait appel aux réservistes ;
* sur le terrain, en Algérie, l'armée a une plus grande liberté pour conduire la guerre et prendre des initiatives ==> action psychologique dans le pays pour déconsidérer le FLN + quadrillage par les paras du Général Massu à Alger pour contrôles, fouilles + arrestations torture...
* en outre, l'armée, sans l'autorisation du gouvernement, arraisonne en 1956 un avion marocain sous prétexte qu'il transportait des chefs du FLN- dont Ben Bella -. Sakhiet, un village tunisien est bombardé en fev. 1958 sous prétexte qu'il servait de base au FLN.
b) En conséquence, le FLN est de plus en plus résolu à l'indépendance ainsi que la grande majorité de la population musulmane; le GPRA ( ) est créé en 1958. En revanche, les Français d'Algérie sont de plus en plus hostiles à toute réforme.
2) Les quatre conséquences de l'enlisement en Algérie :
a) Position internationale compromise : désaveu des Grands, de l'ONU suite à la torture, à la répression et l'entêtement... et s'ajoute l'expédition et la crise de Suez.
b) Situation financière compromise : déficit budgétaire, inflation reprennent...
c) Crise morale et politico-morale en France : * les partisans pour la fin de la guerre et l'indépendance de l'Algérie augmentent chez les jeunes, les intellectuels, les dénonciations de la torture se multiplient... * l'extrême-droite nationaliste, xénophobe et antiparlementaire refait son apparition ex. le Poujadisme.
d) Augmentation du discrédit et de la paralysie de la vie politique : * le gouvernement perd son autorité en contrôlant mal ou pas l'armée ;
* les ministères se succèdent après mai 1957 et pendant un mois, en avril 1958, la France n'a pas de gouvernement !
* l'extrême-droite continue à monter et l’antiparlementarisme aussi.
* divisions et éclatement des alliances de gouvernement et aussi à l'intérieur des partis politiques eux-mêmes, à Gauche en particulier.
C) Le 13 mai 1958 : la chute de la IVème République et le retour de De Gaulle au pouvoir :
1) Poussée de l'extrême-droite :
a) en France métropolitaine : des groupuscules fascisants, antiparlementaires, antisémites, anti-arabes, xénophobes s'ajoutent aux poujadistes et demandent un pouvoir fort ;
b) en Algérie, chez les Européens, les "Pieds Noirs", se développe l'activisme du mouvement "l'Algérie Française" qui rêve d'un pouvoir fort ;
c) dans l'armée, plusieurs officiers rêvent, comme les précédents d'un pouvoir fort.
2) Le 13 mai 1958 : insurrection à Alger qui prend le pouvoir pour garder "l'Algérie Française" :
a) Les insurgés = les Pieds Noirs du mouvement "Algérie Française" et une partie de l'armée :
Ils créent un "Comité de Salut Public" dirigé par le Général (en chef) Salan. La direction lui a été confiée par le Général Massu par souci de la hiérarchie, celui-ci n'étant que général.
b) En France métropolitaine, désarroi du gouvernement Pierre Pflimlin qui vient d'être investi le 13 mai même sur un programme de réformes en Algérie :
Le désarroi est grand car l'armée n'est pas sûre, la police n'est pas sûre, elles sont toutes les deux noyautées par l'extrême-droite. Il y a également risque d'un débarquement de l'armée d'Algérie (les paras ) en métropole, la Corse ayant déjà basculé dans le camp de l'Algérie française.
3) Le retour de De Gaulle
a) Les Gaullistes en attente et observation (actives) à Paris, à Alger prennent des contacts, font des suggestions pour dénouer la crise...
b) De Gaulle fait des discours et des déclarations se disant prêt "à assumer les pouvoirs de la République »...
c) De Gaulle est appelé par R. Coty pour former un nouveau gouvernement :
Le 1er juin, il reçoit l'investiture à l'Assemblée, le 2 juin il reçoit les pleins pouvoirs pour 6 mois, le 3 juin il obtient le droit de réviser la Constitution.
La IVème République s'est suicidée à cause de la guerre d'Algérie, elle est aussi morte d'indifférence.
2° partie: La France de la V° République
La France de la V° République
En 58, arrivée au pouvoir de De Gaulle, hostile au « régime des partis » incarné par la IV° République : instaure la V° République, régime + présidentiel et + stable, donc qui doit être + efficace.
Arrivée au pouvoir se fait à la faveur d’une crise = Algérie
En quoi ce régime nouveau permet de résoudre la crise ? Comment expliquer sa durée une fois la crise résolue ? A quelles difficultés est-il confronté ?
I- La république gaullienne (58/69)
A- La naissance de la V° République : un régime né de la guerre d’Algérie
Donc un régime voulu par et pour le général De Gaulle
Qui est De Gaulle en 58 ?:L’homme du 18 juin, = homme de la France libre, celui qui a incarné la résistance depuis Londres. Dans cette affiche, rappel de ce passé glorieux avec la carte de France + la croix de Lorraine
Quand les Alliés chassent les nazis du sol français, c’est De Gaulle qui dirige le GPRF.
Mais il démissionne en 46 car n’est pas d’accord avec la constitution qu’a élaborée l’assemblée : pouvoirs à une assemblée élue à la proportionnelle / Président élu par elle et en est donc dépendant. Assemblée investit le président du conseil
.
dangers ? Dictature : De Gaulle apparaît comme un homme providentiel + image du militaire = qui va pouvoir rétablir l’ordre.
: nous montre toute l’ambiguïté de ce moment = l’année 1958
Crise s’ouvre avec le 13 mai 58 la journée des barricades à alger : les français d’algérie craignent l’abandon de l’algérie par la métropole, Pfimlin réputé plutôt favorable aux négociations avec le FLN, vient d’être nommé président du conseil : à Alger, les généraux (Salan et Massu) prennent le pouvoir : appel à de Gaulle. Le président René Coty nompme De Gaulle président du conseil le 29 mai, DG accepte à condition de pouvoir changer la constitution : les parlementaires l’investissent car il apparaît comme la seule solution possible : est-ce un coup d’état ? Oui si on considère que les gaullistes ont manœuvré mais non dans le sens où ce ne sont pas eux qui ont engendré l’insurrection, il n’y a pas de complot de De Gaulle, il a seulement su profiter d’une situation de crise + ne prend pas le pouvoir par la force = respect de la légalité. Mais quand même danger et on peut dire que de telles situations, historiquement, ont abouti à des dictatures.
B- Un régime mixte
Doc 1 (4p.281) : constitution de 1958 rédigée par De Gaulle et soumise au référendum
Dans la forme, quasiment rien ne change par rapport à la IV° République : élection du président de la république par 80 000 grands électeurs (conseillers généraux, maires, …etc), puis au Suffrage universel à partir de 62 : changement fondamental : légitimité du président, qui n’est plus issu de l’assemblée. Du coup, il peut la contraindre + facilement à accepter ses décisions : pouvoir de dissolution, qui existait, devient applicable.
- c’est donc l’exécutif qui domine. Ce pouvoir exécutif est bicéphale = le président élu pour 7 ans au SU indirect nomme un 1° ministre qui conduit la politique du pays . Le président est chef des armées, peut dissoudre l’assemblée et s’adresser directement aux français par le référendum. En cas de crise, il peut également s’arroger les pleins pouvoirs = article 16.. Le premier ministre est dans la pratique l’éxécutant de sa volonté : il peut le démettre . Le 1° ministre est certes responsable devant l’assemblée mais il peut légiférer par ordonnance ou grâce au 49.3 = passer outre le parlement.+ c’est le 1° ministre qui fixe l’ordre du jour de l’assemblée.
- Le parlement est composé de 2 chambres, on parle de système bicaméral. Elabore et vote les lois. Elue au suffrage universel direct et au scrutin uninominal à 2 tours par circonscription = des majorités claires.
- Création d’un conseil constitutionnel
On peut donc parler d’un régime mixte au sens où il est surtout présidentiel mais pouvoirs importants du parlement.
Ces institutions sont acceptées à une très large majorité (79%, référendum du 28 septembre 1958), seuls les communistes (mollement) et quelques socialistes et radicaux (PMF, Mitterrand qui écrit Le coup d’état permanent), s’y opposent.
C- De Gaulle au centre de la vie politique de 58 à 69
Les institutions ont été faites pour lui.
1- gestion de la crise algérienne renforce les pouvoirs du président : mène une politique ambiguë mais habile : « je vous ai compris » mais dès 59 : autodétermination. Mensonge délibéré dès le départ ou évolution devant une situation qui rend l’indépendance inévitable ?
Doc. 1 p.283 : discours du 4 juin 58 : que dit-il avoir compris ? que les français d’Algérie doivent « continuer sur leur voie » = continuer les réformes pour « pacifier » la situation. = cf en 47 = statut des musulmans changé, = en gros deviennent des citoyens de seconde zone. Là, DG dit qu’il faut aller + loin. Plan de Constantine. Les opérations militaires.
Doc. 5 p .283 : comment a évolué le discours / que veut dire autodétermination ?. les algériens choisiront : quelle peut être la réaction des pieds noirs ? opposition. La 3° solution semble avoir les faveurs de DG. En fait, ce discours traduit la 1° inflexion de DG, pas encore partisan de l’indépendance.
Dès 1960, partisan de négociations, mais ne veut pas négocier avec le FLN
Janvier 1961 : référendum sur le principe de l’autodétermination : 75% OUI.
A Alger, création de l’OAS et putsch des généraux le 22 avril 61 : doc. 6 : le régime résiste.
La guerre s’étend sur le territoire français = militants FLN dans la population immigrée + des intellectuels et des citoyens s’engagent contre la guerre, une forme d’engagement extrême = les porteurs de valises
Des manifestations : du FLN, le 17 octobre 61 / à l’appel du PC = métro Charonne 8 février 62. Une police travaillée par l’extrême droite, et dirigée par M. Papon.
Négociations avec le FLN (durent un peu car DG voulait que la France puisse garder une partie du Sahara. : accords d’Evian 18 mars 62, référendum en avril, 90% oui, puis vote des algériens : indépendance le 3 juillet 62. Formation de l’OAS. Départ des pieds noirs et des harkis.
2- Crise algérienne résolue, certains pensent qu’il va se retirer, c’est tout le contraire : surtout après l’attentat du Petit Clamart par l’OAS, veut renforcer la fonction présidentielle en le faisant élire au Suffrage universel direct = révision constitutionnelle fondamentale car le président gagne en légitimité, à laquelle s’oppose l’assemblée (crainte du « césarisme ») : De Gaulle passe outre les oppositions de l’assemblée en la dissolvant. Référendum du 28 octobre 62 est un succès, et son parti, l’UNR, remporte les élections législatives : DG est plus que jamais au centre de la vie politique. L’UNR est parvenu à faire l’unité de la droite, ce qui lui assure la majorité à l’assemblée pour longtemps (81). La gauche, elle, est divisée = PC / PS. ( le problème que rencontrera ensuite la droite avec la concurrence de l’extrême droite). L’opposition à DG est divisée.
1° élection présidentielle en 65 (puisque DG au pouvoir depuis 58 = septennat) : cela change complètement le sens des institutions = l’élection présidentielle devient un temps fort, le président y gagne en légitimité, la critique qu’on peut faire à cela = cela personnalise le débat. De Gaulle souvent représenté comme un « monarque » républicain, la V° = une « république monarchique ».
D’autre part, les années De Gaulle sont des années de prospérité = au cœur des « 30 Glorieuses » cf cours suivant.. Grande popularité de DG aussi grâce à sa politique extérieure = assurer la « grandeur » de la France : politique d’indépendance nationale, dissuasion nucléaire, politique arabe, quitte l’OTAN, …etc.
Cependant, la 1° ombre au tableau intervient en 65 = paradoxalement, les 45% de DG sontvécus comme un demi échec = mis en ballotage, certes favorable, mais on pensait qu’il serait élu au 1° tour. 2° tour contre F Mitterrand (30%). DG réélu avec 55%
Erosion du pouvoir, se cristallise en mai 68 : doc. p.302/303
1965 : premières élections présidentielle au S.U.
dossier p. 296-297 : les opposants à De Gaulle
texte 6 p. 295
F. Mitterrand qui a derrière lui tous les partis de gauche (du PCF aux radicaux)
Jean Lecanuet, qui rassemble un centre indépendant : la droite non gaulliste
Apparition de la télé
Apparition des sondages.
Fait que la campagne devient plus intéressante et montre une alternative au général
Pouvoir du psdt renforcé car élu au suffrage universel
Renaissance de la gauche et apparition d'un parti centriste
La crise de Mai 1968
La crise de Mai 1968
S'inscrit dans un contexte général de remise en cause du système éco et soc. Prend des formes variées aux EU, Japon, RFA.
Se déroule en plusieurs phases :
Dossier p. 302-303 : regarder photo 4
• Un mouvement universitaire.
- Guidé par les mouvements trotskistes, maoïstes, anarchistes qui condamnent les système d'autorité qui entrave la libération de l'individu.
- - le 22 mars 1968 : début du mouvement pour remettre en cause tout le système de la fac avec le leader Daniel Cohn-Bendit. Erreur du gouvernement : le 2 mai, il ferme la fac.
- - Début du cycle : manifestation, répression.
- - Dans la nuit de 10 au 11 mai 1968, barricades, voitures incendiées, répression policière.
- - Mouvement que personne en maîtrise et certainement pas le gouvernement.
- - Provoque une solidarité de la gauche classique mais qui ne reprend pas à son compte les slogans des étudiants.
- - 13 mai 1958 : grève générale et grande manifestation. début de la 2è phase.
• Une phase sociale :
- 14 mai : début de grèves à qui s'étendent à l'industrie puis aux services.
- - Le 27 mai, G. Pompidou signe les accords de Grenelle qui sont acceptés par la CGT et prévoient entre autre l'augmentation des salaires, la baisse du temps de travail.
- - Mais la base désavoue les syndicats. Les grèves se poursuivent. Le pays est paralysé.
• une phase politique :
- Incapacité du gouvernement à réagir. de Gaulle muet. Déprimé.
- 28 mai, Mitterrand propose la constitution d'un gouvernement provisoire dirigé par PMF, lui même assurant la présidence.
- 29 mai, De Gaulle disparaît. Il est part à Colombey les deux Eglises. Il est avec Massu en Allemagne à Baden Baden qui dirige l'armée française.
doc. 7 p. 303: discours du 30 mai
- - 31 mai : De Gaulle dissout l'AN et appelle au civisme de la population pour soutenir le régime.
- - Immense manifestation de soutien au Général aux Champs Elysée.
• La fin de la crise :
- Grèves cessent progressivement au cours du mois de juin.
- Les élections des 23 et 30 juin 1968 sont les élections de la peur.
- peur par rapport tendances révolutionnaires qui se sont exprimées
- inquiétude pour la vie quotidienne (essence)
- Résultats : victoire de l'UDR gaulliste. (Union pour la défense de la République) 46% des vois, 294 dep/485 plus 64 avec ses alliés (Rep. Indépendants de VGE).
• Les conséquences :
- La gauche écrasée aux élections législatives, remet en cause ses leaders et en particulier Mitterrand. Elle est divisée entre PS et PC d'un côté, prêts à l'alternance démocratique et l'extrême gauche : cf. tableau p. 308
- Le pouvoir du président semble renforcé.
- le référendum d'avril 1969 :
- La gauche souhaite prendre sa revanche
- A droite, déception/ de Gaulle et en particulier dans les milieux d'affaires
- Pompidou a fait savoir qu'il se présenterait éventuellement à une élection : pas de peur du vide.
-27 avril 1969 : 53,2% des voix votent NON. De Gaulle démissionne le lendemain. il se retire de la vie politique jusqu'à sa mort le 9 novembre 1970.
A tendance à renforcer l'importance de la fonction présidentielle dans la vie politique car a dramatisé le référendum en le transformant en plébiscite.
Ne redonne pas vraiment espoir à la gauche car c’est De Gaulle qui a été sanctionné et pas la droite gaulliste. D’ailleurs le candidat de gauche (Deferre) n’est pas présent au second tour des présidentielles : Pompidou (gaulliste) contre Poher (centriste)
doc. 5 p. 301
II_ Les successeurs de De Gaulle jusqu’en 1981
A- La présidence de Georges Pompidou 1969/1974
élu facilement en 1969
politique gaulliste classique, qui ne prend pas assez en compte les attentes nées de 1968
donc une très longue période avec le même parti au pouvoir
L'Union de la Gauche
- Volonté de s'unir depuis l'échec de juin 1968.
- Aboutit à la création du P.S en fev. 1971, au congrès d'Epinay avec F. Mitterrand comme leader.
- - Oct 1971, programme commun pour un gouvernement d'union populaire
Doc. 7 p. 305 : premier paragraphe
En réalité, Pompidou est très malade. Il meurt le 2 avril 1974. Montre les dangers d'une personnalisation du régime
B- Valéry Giscard d'Estaing, un septennat marqué par la crise
Gagne les élections d'une courte victoire : 50,8% contre F.M. en partie grâce à un report des voix gaullistes de Chirac.
Un non gaulliste, qui incarne le centre, le gaullisme étant repris par Jacques Chirac
Fait passer la majorité à 18 ans
Mais la France en crise et les Français aspirent au changement
Elections de 1981 : victoire de Miterrrand grâce à l'Union de la gauche. 52% : dossier sur Mitterand p. 316-317 : à regarder
Et à la division de la droite (Chirac gaulliste)
C- L'alternance : le début du premier septennat de F. Mitterand (1981-1986)
Moment fondamental car la gauche arrive au pouvoir pour la première fois depuis 1958
Dissolution de l'AN pour avoir une majorité de gauche. Victoire. C'est la vague rose : doc. 3 p. 319
Les institutions résistent à l'arrivée au pouvoir d'un président et d'un gouvernement de gauche (4 ministres communistes)
Mitterand fait des réformes sociales (voir fiche) mais ne modifie pas les institutions : il ne touche pas à la durée du mandat ni à l'article 16
Mais sa politique économique n'enraye pas le chômage et la gauche déçoit
1986 : victoire de la droite aux élections législatives
III- L’ évolution récente du régime
l ‘élection de 1986 marque une tournant dans deux domaines :
o o On avait pu penser que la défaite de la droite en 1981 donnait naissance à une longue période dominée par la gauche. Or aucune majorité élue ne sera reconduite depuis 1978 : l’alternance, qui était positive en 1981, devient un élément de fragilité
o o Surtout, pour la première fois sous la cinquième République, parlement (et donc gouvernement) ne sont pas du même bord politique
Cela suppose donc une relecture des institutions et une redéfinition de la répartition des pouvoirs. En effet, en période de cohabitation, la désignation du premier ministre et la formation du gouvernement dépendent dans les faits du rapport de force à l’Assemblée Nationale
Règles définies clairement par Mitterrand dès 1986: texte 2 p. 325
Plusieurs cohabitations : Mitterrand – Chirac –1986-1988), Mitterrand – Balladur (1993-1995) et enfin la plus longue, Chirac –Jospin (1997-2002)
Effets néfastes : texte 4 p. 325
Traduit dans les faits l’incapacité des politiques à répondre durablement aux aspirations des Français
La cohabitation a des effets contradictoires : affaiblit la président mais en même temps le place en position favorable aux moments des présidentielles suivantes.
La réforme de la durée du mandat a d’ailleurs pour but en 2000 d’éviter une nouvelle cohabitation
Elle donne également l’impression que droite et gauche sont finalement proches et renforce donc l’émiettement de l’électorat
Cela se traduit par une évolution des rapports de force politique : la tendance à la bipolarisation est à la fois renforcée et contestée
• • Les deux principaux partis se partagent le pouvoir depuis 1958 : partis gaullistes et P .S.
• • Effondrement du parti communiste
• • Montée des Verts
• • Montée des extrêmes : donne l’élection de 2002 : dossier pp. 330-331
Divorce entre les dirigeants et l’opinion ?
Jusqu’en 1984, la V° République a paru capable de surmonter les crises (notamment la guerre d’Algérie, la crise étudiante de 1968), de dégager une majorité gouvernementale cohérente et de rassembler les Français.
Une situation nouvelle apparaît entre 1984 et 1986.
Elle repose sur trois éléments inédits : – La cote de popularité du président de la République s’effondre (33 % fin 1985). – Le Premier ministre Pierre Mauroy (juillet 1984) soutenu par l’Assemblée nationale, est remercié à la suite d’une gigantesque manifestation à Paris : 1,5 million de personnes mobilisées dans les rues, le 24 juin 1984, contre le projet Savary de nationalisation de l’enseignement privé. – En mars 1986, débute la première cohabitation : pour la première fois sous la V e République, l’Assemblée nationale (à droite) a une orientation politique différente du président de la République (François Mitterrand, socialiste). La situation dure deux ans (1986-1988) et se reproduit à partir de mars 1993 (2 e cohabitation : gouvernement Balladur). La cohabitation qui n’était pas prévue de manière explicite par la constitution tient à la versatilité du corps électoral (" zapping politique ") désorienté par la crise et angoissé par le chômage. Cette situation a deux conséquences perverses sur le fonctionnement des institutions.
D’une part, l’électorat se détourne des grandes formations politiques traditionnelles (droite modérée, socialistes, communistes), au profit de forces nouvelles (écologisme, droite nationaliste…). Or, la logique du scrutin majoritaire ne permet pas à ces forces nouvelles de bénéficier d’une représentation parlementaire proportionnelle à leur poids électoral. D’où la frustration d’une partie des électeurs.
L’essor de la " politique-spectacle "
À partir du milieu des années 1980, la professionnalisation de la classe politique sur le modèle américain rend les campagnes électorales de plus en plus coûteuses et l’accès aux mass media (radio, TV) de plus en plus décisif.
Pour se procurer les recettes nécessaires, les appareils politiques des grands partis cèdent à la tentation de la corruption. En 1989, l’inspecteur Gaudino met en évidence des bureaux d’études fictifs (Urbatechnic, Gracco…) qui financent le parti socialiste en prélevant des pourcentages sur les marchés publics concédés par les ministères et les municipalités socialistes.
Les cahiers Delcroix, saisis lors de l’enquête, discréditent les proches de François Mitterrand et de Pierre Bérégovoy. Le juge Jean-Pierre instruit plusieurs affaires compromettantes pour les grands partis. C’est la plus forte vague de corruption depuis le scandale de Panama sous la III e République (1889-1893). La classe politique tente de se blanchir en votant une loi d’amnistie (15 janvier 1990) qui prévoit que " sont amnistiées toutes les infractions commises avant le 15 juin 1989 en relation avec le financement direct ou indirect des campagnes électorales ou de partis et groupements politiques " (article 19).
Cette loi indigne l’opinion, qui se réfugie dans l’abstention et se détourne de la politique.
La présidentielle ou " la guerre des chefs "
L’élection présidentielle apparaît de plus en plus comme le moment privilégié des grands choix politiques ; elle devient l’enjeu de toutes les ambitions.
Dès lors, la vie politique tend à quitter le terrain des idées pour celui des querelles de personnes et des stratégies individuelles. La " guerre des chefs ", relayée et attisée par les journalistes (émissions de dérision telles que LES GUIGNOLS), mobilise l’essentiel de l’énergie des dirigeants : – affrontement Rocard/Delors/Fabius, à gauche ; – affrontement Giscard d’Estaing/Chirac/Balladur, à droite. Le simple citoyen éprouve le sentiment d’assister impuissant à des débats qui ne concernent plus sa vie quotidienne.
Des propositions sont avancées pour remédier à cette dérive des institutions : – soit l’organisation de primaires (comme aux États-Unis), par exemple en laissant s'écouler trois mois entre les deux tours de l’élection présidentielle ; – soit une élection présidentielle à un seul tour, sur le mode des élections législatives anglaises, ce qui oblige à envisager l’unité de candidature.
Conclusion
Les institutions de la V° République se caractérisent par leur longévité.
; Jusque dans les années 1980, elles paraissent offrir une synthèse efficace entre régime présidentiel et régime parlementaire.
; Depuis quelques années, elles sont de plus en plus critiquées. Elles rendent possibles de fâcheuses dérives démagogiques qui appellent des réformes visant à moraliser le jeu politique et à rapprocher les dirigeants des citoyens.
Après avoir restauré l’autorité de l’Etat dès l’automne 1944, le GPRF engage le redressement de la France et la remise en place de la République.
La IV ne dure que peu d'années, alors que se voulait durable: pour quoi une telle brièveté?
En 1958 institution de la V° mais qui en trouve sa forme actuelle qu'en 1962
C'est paradoxalement la V° qui sera la plus durable, pourquoi?
Jusqu'en 1962, la France est en recherche d'un nouveau système politique
1° partie: la reconstruction de la république et la IV° République
I) 1944-1946 : la difficile reconstruction de la République engagée par le GPRF
A) Des réformes économiques et sociales durables et engendrant des espoirs et des progrès.
1) Le nouveau contexte politique : le GPRF et le Tripartisme.
a) Le GPRF composé d’hommes et de partis issus de la Résistance et dirigé par De Gaulle s’inspire du programme politique du CNR pour commencer le redressement du pays. P. 270 doc 1: un programme d'inspiration communiste et humaniste
En 45, nécessité d'élaborer de nouvelles institutions. Dans la tradition française et démocratique, c'est une constituante qui le fait:
b) Le Tripartisme, alliance majoritaire entre les trois partis qui ont participé à la Résistance, domine à l’Assemblée nationale (= Chambre des Députés) élue en oct. 1945 : le PCF + la SFIO + le MRP =
Cette assemblée est chargée d'élaborer un projet qui est ensuite soumis au vote des électeurs. Pendant qu'élabo du projet et tant que pas voté, les partis sont au gouvernement, sous l'autorité de DG: c'est le tripartisme
2) Les grandes réformes durables et amenant des progrès.
p270/271:
a) Politiques : droit de vote accordé aux femmes
b) Economiques : * nationalisations ex.
* planification indicative avec Jean Monnet
c) Sociales : * la Sécurité Sociale ;
* les Comités d'entreprise pour les entreprises de plus de 50 salariés, gèrent les oeuvres sociales, sont informés sur la gestion...
3) Au total, plus de démocratie politique, économique et sociale et un rôle accru de l’Etat qui devient l’Etat-Providence (Rappels : inspiration Keynésienne, néocapitalisme, modèle européen…)
B) La difficile reconstruction politique, 1945 et 1946.
1) Difficultés pour mettre en place les nouvelles institutions politiques :
a) 20 janvier 1946 : De Gaulle démissionne car il s’oppose au Tripartisme : * - l'un veut un pouvoir exécutif fort,
* - les autres veulent un pouvoir exécutif faible dominé par une Assemblée Législative prépondérante.
b) La difficile élaboration d’une constitution
Plusieurs projets de constitution sont soumis aux Français ==> plusieurs référendums, plusieurs élections à de nouvelles assemblées constituantes... en quelques mois.
Condamnation par De Gaulle des divers projets car ils fonderaient "un régime d'Assemblée", "un régime des partis" et provoqueraient l'instabilité ministérielle cf. le discours de Bayeux le 16 juin 1946 n°3 p273
NB: DG n'a pas tort car dans un régime d'assemblée, existence de compromis qui font parfois que des majorités différentes du sens du vote des électeurs se dégagent. Mais il dénonce le parlementarisme alors qu'il faut, si on veut critiquer cela, surtout dénoncer le mode de scrutin: la proportionnelle
c) Adoption finale d'une constitution le 13 octobre 1946 fondant la IVème République mais avec 31 % d'abstentions !
Il y a 53 % des votants qui répondent OUI mais ils ne représentent que 35 % de l'ensemble du corps électoral. C'est un mauvais présage pour cette nouvelle République, "la mal aimée"!
2) La constitution de la IVème République, 1946 ==> un régime parlementaire :
a) Pouvoir législatif du Parlement dominant et appartenant surtout à l'Assemblée Nationale, le Conseil de la République n'ayant qu'un rôle consultatif :
Assemblée élue à la proportionnelle ==> difficultés à trouver un parti dominant d'où la nécessité d'alliances entre partis pour gouverner. Les alliances sont souvent instables et changeantes au cours de la même législature (5 ans) et cela provoque l’instabilité ministérielle car la composition des gouvernements doit refléter celle de l’assemblée, sinon ils sont renversés.
b) Pouvoir exécutif faible : gouvernement + Président de la République :
- le gouvernement = le Président du Conseil (des Ministres) et l'ensemble des Ministres : il est responsable devant le Parlement (= régime parlementaire) : il doit recevoir l'investiture et un vote de confiance de l'Assemblée pour pouvoir gouverner et cela peut prendre du temps. Le vote d'une motion de censure par l'Assemblée peut aussi le renverser.
- le Président de la République : il est élu par l'Assemblée Nationale et le Conseil de la République réunis en Congrès pour 7 ans (= Septennat). Il a très peu de pouvoirs, il désigne le Président du Conseil dans la majorité (ou l'alliance politique majoritaire) à l'Assemblée, et surtout, il "inaugure les chrysanthèmes" selon De Gaulle.
En janvier 1947, Vincent Auriol, S.F.I.O., est élu.
II) 1947 – 1955 : ECUEILS ET SUCCES DE LA IVème REPUBLIQUE : LA 3ème FORCE,
LE CENTRE-DROIT et l’expérience mendésiste
A) Les fragilités et les écueils politiques : instabilité gouvernementale et glissement progressif à droite :
1) La fin du Tripartisme avec le départ du P.C.F. en mai 1947 puis une double opposition :
a)Le départ des communistes du pouvoir :
Deux origines : * trois séries de désaccords avec les deux autres partis : le P.C. est contre la guerre d'Indochine, contre le blocage des salaires et dans cette optique, il soutient les grévistes et la C.G.T., enfin il est contre le rapprochement de la France avec les positions américaines et britanniques sur l'Allemagne, la doctrine Truman...
* le contexte international est à l'amorce de la rupture Est/Ouest annonçant la Guerre Froide.
Le départ : * le 4 mai, les députés communistes votent contre le gouvernement, dans lequel il y a des ministres communistes ;
* le 5 mai, le Président du Conseil, Paul Ramadier, SFIO, remanie son gouvernement en éliminant les Communistes.
b) Une double opposition après mai 1947 : *à droite, les Gaullistes : création du R.P.F. en 1947 =
* à gauche, le PCF.
2) Instabilité ministérielle et glissement à droite vont en s'accentuant :
Aucun parti n'a de majorité nette à l'Assemblée ; après le départ du PCF du gouvernement, la SFIO et le MRP cherchent de nouvelles alliances vers le Centre et jusqu'à la droite
De trop nombreuses différences entre ces partis rendent difficiles un accord et une alliance durables, d’où l’instabilité ministérielle : 9 gouvernements se succèdent entre 1947 et 1951 durant la même législature !
a) 1947 - 1952 : la Troisième Force = MRP. +SFIO. + quelques personnalités du Parti Radical + quelques personnalités de l’U.D.S.R. ( ) + C.N.I.P. (
)
b) 1952 - 1954 : après le départ de la SFIO, le Centre-droit est au pouvoir :
La SFIO se retire sur la question de la laïcité : les lois Barangé (du nom du rapporteur, MRP), lois d'aide à l'enseignement privé, (doc. 3 p. 272). Les alliances avec la droite s'accentuent, on trouve même des Gaullistes du ex-RPF (dissout dès mai 1953).
3) La CED ( ), facteur supplémentaire de division et d'instabilité politique
Français, hommes politiques et partis se divisent sur cette question. Aucun gouvernement n’ose faire voter les députés sur ce projet entre 52 et 54 de peur d'être renversé...
En 1954, les parlementaires élisent, au 13ème tour, René Coty comme Président de la République, entre autre parce qu'il n'avait pas d'avis sur la CED. !
B) Succès ou réussites : c'est surtout l'oeuvre de la 3ème Force :
1) La reconstruction poursuit et la croissance économique s'instaure avec le premier plan Monnet et le début d'entrée dans les Trente Glorieuses
2) Progrès social : création du SMIG en 1950.
3) Ancrage dans le camp atlantique : Plan Marshall, OTAN...
4) Choix de la construction européenne :
* discours de l'Horloge en 1950 présentant le projet de construction européenne par les deux "pères" français de l'Europe : J. Monnet et Robert Schuman ;
* création et entrée dans la CECA en 1951, projet français de la CED en 1952.
5) Redressement financier en 1953 avec Antoine Pinay, Centre-droit :
= stabilisation du Franc et arrêt de l'inflation par une politique de rigueur sociale et de déflation et un emprunt indexé sur l'or et exonéré d'impôts et de droits de succession
C) Mais des problèmes coloniaux non résolus et l'instauration de la rigueur sociale à partir de 1952 :
1) Le refus de la décolonisation qui devient répression avec le Centre-droit :
a) Problèmes en Tunisie et au Maroc s'accentuant : Bourguiba arrêté, le Sultan Mohammed déporté en 1952.
b) Guerre d'Indochine s'accentuant jusqu'à Dien Bien Phu qui ==> la chute du Centre-Droit.
2) La rigueur sociale du Centre-droit freine le développement économique et social :
a) L'emprunt Pinay freine la croissance économique car les investissements productifs baissent ;
b) La rigueur sociale provoque des conflits sociaux : dans les services publics contre l'augmentation de l'âge du départ à la retraite aux PTT, à la SNCF, à l'EDF en 1953 d'où l'abandon du projet.
D) Les 230 jours d'expérience mendésiste : un bref espoir déçu (de juin 1954 à février 1955) :
La défaite de Dien Bien Phu ==> la chute du Centre-droit et l'arrivée au pouvoir de Pierre Mendès-France(PMF) appartenant au Parti Radical cf. n° 4 p. 266 discours d’investiture ( et son allocution radiodiffusée) présentant son programme et photos p. 267, 263.
1) P.M.F. restaure l'autorité de l'Etat et réconcilie la IVème République avec les Français :
a) Il a l'appui de la Gauche : Parti Radical -lui-même est radical -, SFIO, PCF, UDSR.
Il y a même des hommes de droite, dont des Gaullistes, qui le soutiennent !
b) Il mène une politique de clarté et de sincérité envers l'opinion, s'adresse aux Français directement par allocutions radio, se préoccupe peu des querelles des partis, es consulte peu…
c) Il mène une politique de courage : fait voter sur la CED, enfin, ..
2) Il règle plusieurs problèmes coloniaux :
a) L'Indochine : indépendance aux Accords de Genève.
b) En Tunisie et au Maroc : il engage des négociations progressives vers l'autonomie puis l'indépendance.
c) En Algérie : il projette de faire des réformes car l'insurrection du FLN vient de commencer en nov. 1954. (la Toussaint rouge)
3) La classe politique, c'est à dire les députés à l'Assemblée, mettent fin à l'expérience mendésiste à la grande déception de l'opinion française :
a) La droite et le centre lui reprochent de "brader" l'empire colonial et en particulier les réformes annoncées pour l'Algérie.
b) Le MRP lui reproche le rejet par l'Assemblée de la CED.
c) Le PCF lui reproche son ancrage dans l'atlantisme et le réarmement de l'Allemagne au sein de l'OTAN qui sont la conséquence du rejet de la CED.
d) Tous lui reprochent de s'adresser directement aux Français, de ne pas jouer le jeu politique habituel...
==> P.M.F. est renversé en fév. 1955 sur la question algérienne.
III) Malgré des points positifs, déclin et échec de la IVème République, 1955-1958.
A) Pourtant, des progrès économiques et sociaux entre 1955 et 1958 :
1) Progrès économiques et sociaux surtout lorsque la Gauche retourne au pouvoir : Edgar Faure, Radical puis Guy Mollet, SFIO, en 1956.
a) Les Trente Glorieuses continuent d'apporter l'expansion dans la stabilité monétaire.
b) Des progrès sociaux en 1956 : * la 3ème semaine de congés payés ;
* la retraite pour les vieux travailleurs (la vignette auto est créée pour la financer) ;
* l'augmentation des remboursements par la Sécurité sociale
2) La décolonisation consentie se poursuit ainsi que l'ancrage dans l'Europe :
a) Tunisie et Maroc indépendants en 56, loi-cadre Defferre en 56 pour préparer la décolonisation négociée de l'Afrique Noire.
b) Traités de Rome en 1957 créant la CEE et l'Euratom.
B) Mais l'enlisement en Algérie compromet la position internationale de la France, sa situation financière et accentue le discrédit et la paralysie politique du régime :
1) L'enlisement, conséquence du programme de réformes de Guy Mollet :
a) "Cessez-le-feu, élections, négociations", ceci entraîne qu'il faut d'abord vaincre le FLN et donc pour cela intensifier la guerre.
Ainsi, * le service militaire est porté à 30 mois ;
* le contingent (= les appelés) est envoyé en Algérie ;
* il est fait appel aux réservistes ;
* sur le terrain, en Algérie, l'armée a une plus grande liberté pour conduire la guerre et prendre des initiatives ==> action psychologique dans le pays pour déconsidérer le FLN + quadrillage par les paras du Général Massu à Alger pour contrôles, fouilles + arrestations torture...
* en outre, l'armée, sans l'autorisation du gouvernement, arraisonne en 1956 un avion marocain sous prétexte qu'il transportait des chefs du FLN- dont Ben Bella -. Sakhiet, un village tunisien est bombardé en fev. 1958 sous prétexte qu'il servait de base au FLN.
b) En conséquence, le FLN est de plus en plus résolu à l'indépendance ainsi que la grande majorité de la population musulmane; le GPRA ( ) est créé en 1958. En revanche, les Français d'Algérie sont de plus en plus hostiles à toute réforme.
2) Les quatre conséquences de l'enlisement en Algérie :
a) Position internationale compromise : désaveu des Grands, de l'ONU suite à la torture, à la répression et l'entêtement... et s'ajoute l'expédition et la crise de Suez.
b) Situation financière compromise : déficit budgétaire, inflation reprennent...
c) Crise morale et politico-morale en France : * les partisans pour la fin de la guerre et l'indépendance de l'Algérie augmentent chez les jeunes, les intellectuels, les dénonciations de la torture se multiplient... * l'extrême-droite nationaliste, xénophobe et antiparlementaire refait son apparition ex. le Poujadisme.
d) Augmentation du discrédit et de la paralysie de la vie politique : * le gouvernement perd son autorité en contrôlant mal ou pas l'armée ;
* les ministères se succèdent après mai 1957 et pendant un mois, en avril 1958, la France n'a pas de gouvernement !
* l'extrême-droite continue à monter et l’antiparlementarisme aussi.
* divisions et éclatement des alliances de gouvernement et aussi à l'intérieur des partis politiques eux-mêmes, à Gauche en particulier.
C) Le 13 mai 1958 : la chute de la IVème République et le retour de De Gaulle au pouvoir :
1) Poussée de l'extrême-droite :
a) en France métropolitaine : des groupuscules fascisants, antiparlementaires, antisémites, anti-arabes, xénophobes s'ajoutent aux poujadistes et demandent un pouvoir fort ;
b) en Algérie, chez les Européens, les "Pieds Noirs", se développe l'activisme du mouvement "l'Algérie Française" qui rêve d'un pouvoir fort ;
c) dans l'armée, plusieurs officiers rêvent, comme les précédents d'un pouvoir fort.
2) Le 13 mai 1958 : insurrection à Alger qui prend le pouvoir pour garder "l'Algérie Française" :
a) Les insurgés = les Pieds Noirs du mouvement "Algérie Française" et une partie de l'armée :
Ils créent un "Comité de Salut Public" dirigé par le Général (en chef) Salan. La direction lui a été confiée par le Général Massu par souci de la hiérarchie, celui-ci n'étant que général.
b) En France métropolitaine, désarroi du gouvernement Pierre Pflimlin qui vient d'être investi le 13 mai même sur un programme de réformes en Algérie :
Le désarroi est grand car l'armée n'est pas sûre, la police n'est pas sûre, elles sont toutes les deux noyautées par l'extrême-droite. Il y a également risque d'un débarquement de l'armée d'Algérie (les paras ) en métropole, la Corse ayant déjà basculé dans le camp de l'Algérie française.
3) Le retour de De Gaulle
a) Les Gaullistes en attente et observation (actives) à Paris, à Alger prennent des contacts, font des suggestions pour dénouer la crise...
b) De Gaulle fait des discours et des déclarations se disant prêt "à assumer les pouvoirs de la République »...
c) De Gaulle est appelé par R. Coty pour former un nouveau gouvernement :
Le 1er juin, il reçoit l'investiture à l'Assemblée, le 2 juin il reçoit les pleins pouvoirs pour 6 mois, le 3 juin il obtient le droit de réviser la Constitution.
La IVème République s'est suicidée à cause de la guerre d'Algérie, elle est aussi morte d'indifférence.
2° partie: La France de la V° République
La France de la V° République
En 58, arrivée au pouvoir de De Gaulle, hostile au « régime des partis » incarné par la IV° République : instaure la V° République, régime + présidentiel et + stable, donc qui doit être + efficace.
Arrivée au pouvoir se fait à la faveur d’une crise = Algérie
En quoi ce régime nouveau permet de résoudre la crise ? Comment expliquer sa durée une fois la crise résolue ? A quelles difficultés est-il confronté ?
I- La république gaullienne (58/69)
A- La naissance de la V° République : un régime né de la guerre d’Algérie
Donc un régime voulu par et pour le général De Gaulle
Qui est De Gaulle en 58 ?:L’homme du 18 juin, = homme de la France libre, celui qui a incarné la résistance depuis Londres. Dans cette affiche, rappel de ce passé glorieux avec la carte de France + la croix de Lorraine
Quand les Alliés chassent les nazis du sol français, c’est De Gaulle qui dirige le GPRF.
Mais il démissionne en 46 car n’est pas d’accord avec la constitution qu’a élaborée l’assemblée : pouvoirs à une assemblée élue à la proportionnelle / Président élu par elle et en est donc dépendant. Assemblée investit le président du conseil
.
dangers ? Dictature : De Gaulle apparaît comme un homme providentiel + image du militaire = qui va pouvoir rétablir l’ordre.
: nous montre toute l’ambiguïté de ce moment = l’année 1958
Crise s’ouvre avec le 13 mai 58 la journée des barricades à alger : les français d’algérie craignent l’abandon de l’algérie par la métropole, Pfimlin réputé plutôt favorable aux négociations avec le FLN, vient d’être nommé président du conseil : à Alger, les généraux (Salan et Massu) prennent le pouvoir : appel à de Gaulle. Le président René Coty nompme De Gaulle président du conseil le 29 mai, DG accepte à condition de pouvoir changer la constitution : les parlementaires l’investissent car il apparaît comme la seule solution possible : est-ce un coup d’état ? Oui si on considère que les gaullistes ont manœuvré mais non dans le sens où ce ne sont pas eux qui ont engendré l’insurrection, il n’y a pas de complot de De Gaulle, il a seulement su profiter d’une situation de crise + ne prend pas le pouvoir par la force = respect de la légalité. Mais quand même danger et on peut dire que de telles situations, historiquement, ont abouti à des dictatures.
B- Un régime mixte
Doc 1 (4p.281) : constitution de 1958 rédigée par De Gaulle et soumise au référendum
Dans la forme, quasiment rien ne change par rapport à la IV° République : élection du président de la république par 80 000 grands électeurs (conseillers généraux, maires, …etc), puis au Suffrage universel à partir de 62 : changement fondamental : légitimité du président, qui n’est plus issu de l’assemblée. Du coup, il peut la contraindre + facilement à accepter ses décisions : pouvoir de dissolution, qui existait, devient applicable.
- c’est donc l’exécutif qui domine. Ce pouvoir exécutif est bicéphale = le président élu pour 7 ans au SU indirect nomme un 1° ministre qui conduit la politique du pays . Le président est chef des armées, peut dissoudre l’assemblée et s’adresser directement aux français par le référendum. En cas de crise, il peut également s’arroger les pleins pouvoirs = article 16.. Le premier ministre est dans la pratique l’éxécutant de sa volonté : il peut le démettre . Le 1° ministre est certes responsable devant l’assemblée mais il peut légiférer par ordonnance ou grâce au 49.3 = passer outre le parlement.+ c’est le 1° ministre qui fixe l’ordre du jour de l’assemblée.
- Le parlement est composé de 2 chambres, on parle de système bicaméral. Elabore et vote les lois. Elue au suffrage universel direct et au scrutin uninominal à 2 tours par circonscription = des majorités claires.
- Création d’un conseil constitutionnel
On peut donc parler d’un régime mixte au sens où il est surtout présidentiel mais pouvoirs importants du parlement.
Ces institutions sont acceptées à une très large majorité (79%, référendum du 28 septembre 1958), seuls les communistes (mollement) et quelques socialistes et radicaux (PMF, Mitterrand qui écrit Le coup d’état permanent), s’y opposent.
C- De Gaulle au centre de la vie politique de 58 à 69
Les institutions ont été faites pour lui.
1- gestion de la crise algérienne renforce les pouvoirs du président : mène une politique ambiguë mais habile : « je vous ai compris » mais dès 59 : autodétermination. Mensonge délibéré dès le départ ou évolution devant une situation qui rend l’indépendance inévitable ?
Doc. 1 p.283 : discours du 4 juin 58 : que dit-il avoir compris ? que les français d’Algérie doivent « continuer sur leur voie » = continuer les réformes pour « pacifier » la situation. = cf en 47 = statut des musulmans changé, = en gros deviennent des citoyens de seconde zone. Là, DG dit qu’il faut aller + loin. Plan de Constantine. Les opérations militaires.
Doc. 5 p .283 : comment a évolué le discours / que veut dire autodétermination ?. les algériens choisiront : quelle peut être la réaction des pieds noirs ? opposition. La 3° solution semble avoir les faveurs de DG. En fait, ce discours traduit la 1° inflexion de DG, pas encore partisan de l’indépendance.
Dès 1960, partisan de négociations, mais ne veut pas négocier avec le FLN
Janvier 1961 : référendum sur le principe de l’autodétermination : 75% OUI.
A Alger, création de l’OAS et putsch des généraux le 22 avril 61 : doc. 6 : le régime résiste.
La guerre s’étend sur le territoire français = militants FLN dans la population immigrée + des intellectuels et des citoyens s’engagent contre la guerre, une forme d’engagement extrême = les porteurs de valises
Des manifestations : du FLN, le 17 octobre 61 / à l’appel du PC = métro Charonne 8 février 62. Une police travaillée par l’extrême droite, et dirigée par M. Papon.
Négociations avec le FLN (durent un peu car DG voulait que la France puisse garder une partie du Sahara. : accords d’Evian 18 mars 62, référendum en avril, 90% oui, puis vote des algériens : indépendance le 3 juillet 62. Formation de l’OAS. Départ des pieds noirs et des harkis.
2- Crise algérienne résolue, certains pensent qu’il va se retirer, c’est tout le contraire : surtout après l’attentat du Petit Clamart par l’OAS, veut renforcer la fonction présidentielle en le faisant élire au Suffrage universel direct = révision constitutionnelle fondamentale car le président gagne en légitimité, à laquelle s’oppose l’assemblée (crainte du « césarisme ») : De Gaulle passe outre les oppositions de l’assemblée en la dissolvant. Référendum du 28 octobre 62 est un succès, et son parti, l’UNR, remporte les élections législatives : DG est plus que jamais au centre de la vie politique. L’UNR est parvenu à faire l’unité de la droite, ce qui lui assure la majorité à l’assemblée pour longtemps (81). La gauche, elle, est divisée = PC / PS. ( le problème que rencontrera ensuite la droite avec la concurrence de l’extrême droite). L’opposition à DG est divisée.
1° élection présidentielle en 65 (puisque DG au pouvoir depuis 58 = septennat) : cela change complètement le sens des institutions = l’élection présidentielle devient un temps fort, le président y gagne en légitimité, la critique qu’on peut faire à cela = cela personnalise le débat. De Gaulle souvent représenté comme un « monarque » républicain, la V° = une « république monarchique ».
D’autre part, les années De Gaulle sont des années de prospérité = au cœur des « 30 Glorieuses » cf cours suivant.. Grande popularité de DG aussi grâce à sa politique extérieure = assurer la « grandeur » de la France : politique d’indépendance nationale, dissuasion nucléaire, politique arabe, quitte l’OTAN, …etc.
Cependant, la 1° ombre au tableau intervient en 65 = paradoxalement, les 45% de DG sontvécus comme un demi échec = mis en ballotage, certes favorable, mais on pensait qu’il serait élu au 1° tour. 2° tour contre F Mitterrand (30%). DG réélu avec 55%
Erosion du pouvoir, se cristallise en mai 68 : doc. p.302/303
1965 : premières élections présidentielle au S.U.
dossier p. 296-297 : les opposants à De Gaulle
texte 6 p. 295
F. Mitterrand qui a derrière lui tous les partis de gauche (du PCF aux radicaux)
Jean Lecanuet, qui rassemble un centre indépendant : la droite non gaulliste
Apparition de la télé
Apparition des sondages.
Fait que la campagne devient plus intéressante et montre une alternative au général
Pouvoir du psdt renforcé car élu au suffrage universel
Renaissance de la gauche et apparition d'un parti centriste
La crise de Mai 1968
La crise de Mai 1968
S'inscrit dans un contexte général de remise en cause du système éco et soc. Prend des formes variées aux EU, Japon, RFA.
Se déroule en plusieurs phases :
Dossier p. 302-303 : regarder photo 4
• Un mouvement universitaire.
- Guidé par les mouvements trotskistes, maoïstes, anarchistes qui condamnent les système d'autorité qui entrave la libération de l'individu.
- - le 22 mars 1968 : début du mouvement pour remettre en cause tout le système de la fac avec le leader Daniel Cohn-Bendit. Erreur du gouvernement : le 2 mai, il ferme la fac.
- - Début du cycle : manifestation, répression.
- - Dans la nuit de 10 au 11 mai 1968, barricades, voitures incendiées, répression policière.
- - Mouvement que personne en maîtrise et certainement pas le gouvernement.
- - Provoque une solidarité de la gauche classique mais qui ne reprend pas à son compte les slogans des étudiants.
- - 13 mai 1958 : grève générale et grande manifestation. début de la 2è phase.
• Une phase sociale :
- 14 mai : début de grèves à qui s'étendent à l'industrie puis aux services.
- - Le 27 mai, G. Pompidou signe les accords de Grenelle qui sont acceptés par la CGT et prévoient entre autre l'augmentation des salaires, la baisse du temps de travail.
- - Mais la base désavoue les syndicats. Les grèves se poursuivent. Le pays est paralysé.
• une phase politique :
- Incapacité du gouvernement à réagir. de Gaulle muet. Déprimé.
- 28 mai, Mitterrand propose la constitution d'un gouvernement provisoire dirigé par PMF, lui même assurant la présidence.
- 29 mai, De Gaulle disparaît. Il est part à Colombey les deux Eglises. Il est avec Massu en Allemagne à Baden Baden qui dirige l'armée française.
doc. 7 p. 303: discours du 30 mai
- - 31 mai : De Gaulle dissout l'AN et appelle au civisme de la population pour soutenir le régime.
- - Immense manifestation de soutien au Général aux Champs Elysée.
• La fin de la crise :
- Grèves cessent progressivement au cours du mois de juin.
- Les élections des 23 et 30 juin 1968 sont les élections de la peur.
- peur par rapport tendances révolutionnaires qui se sont exprimées
- inquiétude pour la vie quotidienne (essence)
- Résultats : victoire de l'UDR gaulliste. (Union pour la défense de la République) 46% des vois, 294 dep/485 plus 64 avec ses alliés (Rep. Indépendants de VGE).
• Les conséquences :
- La gauche écrasée aux élections législatives, remet en cause ses leaders et en particulier Mitterrand. Elle est divisée entre PS et PC d'un côté, prêts à l'alternance démocratique et l'extrême gauche : cf. tableau p. 308
- Le pouvoir du président semble renforcé.
- le référendum d'avril 1969 :
- La gauche souhaite prendre sa revanche
- A droite, déception/ de Gaulle et en particulier dans les milieux d'affaires
- Pompidou a fait savoir qu'il se présenterait éventuellement à une élection : pas de peur du vide.
-27 avril 1969 : 53,2% des voix votent NON. De Gaulle démissionne le lendemain. il se retire de la vie politique jusqu'à sa mort le 9 novembre 1970.
A tendance à renforcer l'importance de la fonction présidentielle dans la vie politique car a dramatisé le référendum en le transformant en plébiscite.
Ne redonne pas vraiment espoir à la gauche car c’est De Gaulle qui a été sanctionné et pas la droite gaulliste. D’ailleurs le candidat de gauche (Deferre) n’est pas présent au second tour des présidentielles : Pompidou (gaulliste) contre Poher (centriste)
doc. 5 p. 301
II_ Les successeurs de De Gaulle jusqu’en 1981
A- La présidence de Georges Pompidou 1969/1974
élu facilement en 1969
politique gaulliste classique, qui ne prend pas assez en compte les attentes nées de 1968
donc une très longue période avec le même parti au pouvoir
L'Union de la Gauche
- Volonté de s'unir depuis l'échec de juin 1968.
- Aboutit à la création du P.S en fev. 1971, au congrès d'Epinay avec F. Mitterrand comme leader.
- - Oct 1971, programme commun pour un gouvernement d'union populaire
Doc. 7 p. 305 : premier paragraphe
En réalité, Pompidou est très malade. Il meurt le 2 avril 1974. Montre les dangers d'une personnalisation du régime
B- Valéry Giscard d'Estaing, un septennat marqué par la crise
Gagne les élections d'une courte victoire : 50,8% contre F.M. en partie grâce à un report des voix gaullistes de Chirac.
Un non gaulliste, qui incarne le centre, le gaullisme étant repris par Jacques Chirac
Fait passer la majorité à 18 ans
Mais la France en crise et les Français aspirent au changement
Elections de 1981 : victoire de Miterrrand grâce à l'Union de la gauche. 52% : dossier sur Mitterand p. 316-317 : à regarder
Et à la division de la droite (Chirac gaulliste)
C- L'alternance : le début du premier septennat de F. Mitterand (1981-1986)
Moment fondamental car la gauche arrive au pouvoir pour la première fois depuis 1958
Dissolution de l'AN pour avoir une majorité de gauche. Victoire. C'est la vague rose : doc. 3 p. 319
Les institutions résistent à l'arrivée au pouvoir d'un président et d'un gouvernement de gauche (4 ministres communistes)
Mitterand fait des réformes sociales (voir fiche) mais ne modifie pas les institutions : il ne touche pas à la durée du mandat ni à l'article 16
Mais sa politique économique n'enraye pas le chômage et la gauche déçoit
1986 : victoire de la droite aux élections législatives
III- L’ évolution récente du régime
l ‘élection de 1986 marque une tournant dans deux domaines :
o o On avait pu penser que la défaite de la droite en 1981 donnait naissance à une longue période dominée par la gauche. Or aucune majorité élue ne sera reconduite depuis 1978 : l’alternance, qui était positive en 1981, devient un élément de fragilité
o o Surtout, pour la première fois sous la cinquième République, parlement (et donc gouvernement) ne sont pas du même bord politique
Cela suppose donc une relecture des institutions et une redéfinition de la répartition des pouvoirs. En effet, en période de cohabitation, la désignation du premier ministre et la formation du gouvernement dépendent dans les faits du rapport de force à l’Assemblée Nationale
Règles définies clairement par Mitterrand dès 1986: texte 2 p. 325
Plusieurs cohabitations : Mitterrand – Chirac –1986-1988), Mitterrand – Balladur (1993-1995) et enfin la plus longue, Chirac –Jospin (1997-2002)
Effets néfastes : texte 4 p. 325
Traduit dans les faits l’incapacité des politiques à répondre durablement aux aspirations des Français
La cohabitation a des effets contradictoires : affaiblit la président mais en même temps le place en position favorable aux moments des présidentielles suivantes.
La réforme de la durée du mandat a d’ailleurs pour but en 2000 d’éviter une nouvelle cohabitation
Elle donne également l’impression que droite et gauche sont finalement proches et renforce donc l’émiettement de l’électorat
Cela se traduit par une évolution des rapports de force politique : la tendance à la bipolarisation est à la fois renforcée et contestée
• • Les deux principaux partis se partagent le pouvoir depuis 1958 : partis gaullistes et P .S.
• • Effondrement du parti communiste
• • Montée des Verts
• • Montée des extrêmes : donne l’élection de 2002 : dossier pp. 330-331
Divorce entre les dirigeants et l’opinion ?
Jusqu’en 1984, la V° République a paru capable de surmonter les crises (notamment la guerre d’Algérie, la crise étudiante de 1968), de dégager une majorité gouvernementale cohérente et de rassembler les Français.
Une situation nouvelle apparaît entre 1984 et 1986.
Elle repose sur trois éléments inédits : – La cote de popularité du président de la République s’effondre (33 % fin 1985). – Le Premier ministre Pierre Mauroy (juillet 1984) soutenu par l’Assemblée nationale, est remercié à la suite d’une gigantesque manifestation à Paris : 1,5 million de personnes mobilisées dans les rues, le 24 juin 1984, contre le projet Savary de nationalisation de l’enseignement privé. – En mars 1986, débute la première cohabitation : pour la première fois sous la V e République, l’Assemblée nationale (à droite) a une orientation politique différente du président de la République (François Mitterrand, socialiste). La situation dure deux ans (1986-1988) et se reproduit à partir de mars 1993 (2 e cohabitation : gouvernement Balladur). La cohabitation qui n’était pas prévue de manière explicite par la constitution tient à la versatilité du corps électoral (" zapping politique ") désorienté par la crise et angoissé par le chômage. Cette situation a deux conséquences perverses sur le fonctionnement des institutions.
D’une part, l’électorat se détourne des grandes formations politiques traditionnelles (droite modérée, socialistes, communistes), au profit de forces nouvelles (écologisme, droite nationaliste…). Or, la logique du scrutin majoritaire ne permet pas à ces forces nouvelles de bénéficier d’une représentation parlementaire proportionnelle à leur poids électoral. D’où la frustration d’une partie des électeurs.
L’essor de la " politique-spectacle "
À partir du milieu des années 1980, la professionnalisation de la classe politique sur le modèle américain rend les campagnes électorales de plus en plus coûteuses et l’accès aux mass media (radio, TV) de plus en plus décisif.
Pour se procurer les recettes nécessaires, les appareils politiques des grands partis cèdent à la tentation de la corruption. En 1989, l’inspecteur Gaudino met en évidence des bureaux d’études fictifs (Urbatechnic, Gracco…) qui financent le parti socialiste en prélevant des pourcentages sur les marchés publics concédés par les ministères et les municipalités socialistes.
Les cahiers Delcroix, saisis lors de l’enquête, discréditent les proches de François Mitterrand et de Pierre Bérégovoy. Le juge Jean-Pierre instruit plusieurs affaires compromettantes pour les grands partis. C’est la plus forte vague de corruption depuis le scandale de Panama sous la III e République (1889-1893). La classe politique tente de se blanchir en votant une loi d’amnistie (15 janvier 1990) qui prévoit que " sont amnistiées toutes les infractions commises avant le 15 juin 1989 en relation avec le financement direct ou indirect des campagnes électorales ou de partis et groupements politiques " (article 19).
Cette loi indigne l’opinion, qui se réfugie dans l’abstention et se détourne de la politique.
La présidentielle ou " la guerre des chefs "
L’élection présidentielle apparaît de plus en plus comme le moment privilégié des grands choix politiques ; elle devient l’enjeu de toutes les ambitions.
Dès lors, la vie politique tend à quitter le terrain des idées pour celui des querelles de personnes et des stratégies individuelles. La " guerre des chefs ", relayée et attisée par les journalistes (émissions de dérision telles que LES GUIGNOLS), mobilise l’essentiel de l’énergie des dirigeants : – affrontement Rocard/Delors/Fabius, à gauche ; – affrontement Giscard d’Estaing/Chirac/Balladur, à droite. Le simple citoyen éprouve le sentiment d’assister impuissant à des débats qui ne concernent plus sa vie quotidienne.
Des propositions sont avancées pour remédier à cette dérive des institutions : – soit l’organisation de primaires (comme aux États-Unis), par exemple en laissant s'écouler trois mois entre les deux tours de l’élection présidentielle ; – soit une élection présidentielle à un seul tour, sur le mode des élections législatives anglaises, ce qui oblige à envisager l’unité de candidature.
Conclusion
Les institutions de la V° République se caractérisent par leur longévité.
; Jusque dans les années 1980, elles paraissent offrir une synthèse efficace entre régime présidentiel et régime parlementaire.
; Depuis quelques années, elles sont de plus en plus critiquées. Elles rendent possibles de fâcheuses dérives démagogiques qui appellent des réformes visant à moraliser le jeu politique et à rapprocher les dirigeants des citoyens.
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