Le nouvel ordre mondial (livre p. 184 et suivantes)
INTRO.
La fin de la Guerre Froide en 1989 et la fin de l’URSS qui fait, en 1991, des EU la seule superpuissance mondiale, laissaient espérer l’instauration de la paix dans le monde. Or, les conflits, les menaces et les tensions continuent. Certains philosophes avaient même prophétisé la « fin de l’histoire », idée qu’il n’y aurait plus d’affrontements, en particulier au niveau idéologique, suite à la fin du communisme. Mais cf le retour du religieux, cf les attentats du 11 septembre, cf les nombreux conflits
Alors, depuis 1991, nouvel ordre ou nouveau désordre mondial ?
I) TENTATIVES DE MISE EN PLACE D’UN NOUVEL ORDRE MONDIAL : fin des années 1980 à 1993
A) Réaffirmation du rôle de l’ONU
1) Le nouvel ordre mondial où l’ONU « accomplit sa destinée de parlement mondial de la paix », doc. P. 188/ 189
Ces termes utilisés en 1990 par G. Bush - président républicain des EU de 1988 à 1992 - indiquent que, la guerre froide étant finie, l’ONU peut réaliser les objectifs proposés lors de sa création en 1945. La paix et le droit international vont pouvoir s’exercer sur le monde. En effet, l’action du Conseil de Sécurité cesse désormais d’être paralysée par le droit de veto des deux Grands.
2) La guerre du Golfe et l’opération « Tempête du désert », 1991.
L’ONU vote, sur proposition américaine, l’intervention d’une force multinationale pour aider le Koweït à retrouver son intégrité territoriale. L’Irak, allié de l’URSS et dirigé par Saddam Hussein, l’avait envahi en Août 1990 et, si la guerre froide n’avait pas été terminée, l’URSS l’aurait soutenu en utilisant son droit de veto.
Les forces armées de l’ONU venant de 29 nations et commandées par les EU repoussent l’armée irakienne hors du Koweït en janvier 1991 : c’est l’opération « Tempête du désert » constituée de bombardements massifs et d’une offensive terrestre.
La guerre du Golfe, cependant n’a pas eu comme seul but le respect du droit international mais aussi d’empêcher l’Irak d’augmenter ses ressources pétrolières.
B) Les avancées du droit international
1) La création de tribunaux internationaux sous l’égide de l’ONU
Ex. pour les crimes de guerre, les crimes contre l’Humanité : * le TPI ( pour l’ex-Yougoslavie et son président Milosevic en 1993, pour le Rwanda en 1994.
* la Cour Pénale Internationale
en 2002.
Mais ces institutions juridiques dépendent du bon vouloir des Etats et les EU, la Chine et les Etats du Moyen-Orient ne reconnaissent pas l’autorité de la Cour Pénale Internationale.
2) Le droit d’ingérence reconnu et pratiqué par l’ONU (depuis 1988) :
C’est le droit d’intervenir pour l’assistance humanitaire dans un pays suite à des catastrophes
naturelles ou des troubles politiques. Il est difficile à appliquer faute de forces militaires suffisantes pour assurer la sécurité des personnes apportant l’aide humanitaire.
Ex. interventions humanitaires de l’ONU en Somalie, Yougoslavie, Rwanda… Elles se multiplient dans les années 90.
C) La multiplication des accords internationaux sur le désarmement
Il s’agit de limiter et contrôler l’armement nucléaire.
Ex. les accords START II entre Russie et EU, les traités internationaux sur la non prolifération des armes nucléaires (TNP), sur leur interdiction totale (TICE), …
Mais plusieurs pays ne signent pas ou se retirent de ces traités : l’Inde, le Pakistan, la Corée du Nord et même les EU se sont retirés du traité limitant les défenses antimissiles en 2001 (G.W. Bush qui reprend le projet d’IDS). Problème actuel du programme atomique de l’Iran
II) LES ETATS-UNIS DOMINENT LE MONDE ET IMPOSENT LEUR PUISSANCE SURTOUT A PARTIR DE MILIEU DES ANNEES 90
A) Les moyens de la puissance
1) L’absence de rivaux :
La Russie (dirigée par Boris Eltsine puis par Vladimir Poutine, 1999) a trop de difficultés politiques et économiques intérieures pour remplacer réellement l’URSS sur la scène internationale. Les EU ont fortement pénétré ses ressources pétrolières dans les républiques du Caucase et de l’Asie Centrale, pourtant membres de la CEI.
La Chine est reconnue comme puissance économique émergente et admise à l’OMC en 2001 mais à cause de son refus de la démocratie elle ne peut pas être un recours international.
Le Japon, 2ème puissance économique mondiale, est un « nain politique ».
L’Union Européenne n’a pas de véritable politique extérieure commune systématique.
2) La diplomatie unilatérale de B. Clinton et sa mise en cause de l’ONU, surtout sensibles à partir de 1996 (2ème mandat)
a) Changement de diplomatie en janvier 1993 (1er mandat):
La diplomatie unilatérale tenant compte d’abord des intérêts américains et non plus des organisations internationales remplace le principe de la coopération internationale.
Les EU décrètent des embargos commerciaux pour sanctionner les Etats qui menacent selon eux la paix mondiale, et ils ordonnent aux autres pays de faire de même : contre la Libye, l’Irak…
b) B. Clinton vise à affaiblir l’ONU en 1996 :
en refusant notamment de payer leur cotisation, ainsi que quelques autres pays, ce qui met l’ONU dans une situation financière difficile.
3) La préservation des intérêts américains« … nous ne pouvons pas être les gendarmes du monde. Mais là où nos intérêts et nos idéaux le demandent […] nous assumerons le rôle de leader », Bill Clinton, 1997.
Ex. en 1997, les EU ne signent pas l’accord de Kyoto limitant les émissions de CO2 ; en 2002, ils ne reconnaissent pas la Cour Pénale Internationale (G. W. Bush)…
B) Les interventions des EU dans le monde
1) Le nouveau rôle de l’OTAN : maintien de l’ordre en Europe.
Il aurait dû disparaître avec la fin de la Guerre Froide. Or en 1991, les EU imposent son maintien et son élargissement aux pays de l’Europe de l’Est et y associent même la Russie en 1997 qui doit être consultée sur la sécurité en Europe.
L’OTAN devient un instrument de l’ordre en Europe sous le contrôle des EU avec la création du Conseil de coopération nord-atlantique en 1991. (cf. ex-Yougoslavie)
2) Des interventions multiformes dans le monde
* 2p. 191 : 1992 : opération « restaure hope » (rendre l’espoir) en Somalie pour arrêter la guerre civile avec l’accord de l’ONU (G. Bush)
* 1994 : débarquement en Haïti pour y rétablir la démocratie. (Clinton)
* 1995 : grâce aux accords de Dayton (Clinton), règlement du conflit en Bosnie par l’intermédiaire de l’OTAN, après l’échec de l’ONU et de l’UE (Serbes et Croates en ex-Yougoslavie)
* 1999 : intervention au Kosovo, par l’OTAN encore. (Serbes et Albanais en ex-Yougoslavie) (doc 4p. 191)
C) Les limites de la puissance des EU et la mobilisation des opinions publiques
1) Les limites à l’efficacité des « EU, gendarmes du monde »
L’opinion publique américaine (les électeurs !) demande une « guerre propre » lors des interventions, c'est-à-dire sans pertes pour les soldats américains. Ainsi, Clinton a retiré les troupes de Somalie après un attentat dont elles avaient été victimes.
Les EU n’ont pas des ressources financières infinies et ils ont besoin du soutien monétaire de leurs alliés pour intervenir. Le Japon et l’Allemagne ont ainsi payé l’essentiel de la guerre du Golfe en 1991.
L’intervention en Bosnie n’a pas pour autant réglé les problèmes en ex-Yougoslavie, les troubles et violences y persistent et la guerre au Kosovo a éclaté 4 ans après.
Les EU ne sont pas intervenus à Timor en 1999 (indépendance refusée par la force par le gouvernement indonésien) à cause des intérêts économiques qui les lient à l’Indonésie.
2) Les opinions publiques et les citoyens se mobilisent, s’organisent et interviennent en dehors et parfois contre les EU.
a) Mondialisation et révolution des communications permettent l’information et la mobilisation rapides des citoyens partout dans le monde.
Les médias informent en temps réel sur ce qui se passe dans le monde, certes surtout sur les conflits engageant les intérêts occidentaux. La mobilisation des citoyens peut se faire dans le monde entier comme pour s’opposer à l’intervention américaine en Irak en 2003.
b) Rôle accru des ONG :
Elles interviennent pour les droits de l’homme dans la plupart des conflits. En plus de l’appui des citoyens et de la société civile, elles ont celui de l’ONU et des grandes puissances (au risque de remettre leur indépendance en question).
c) Développement de l’altermondialisme dans le monde entier depuis la fin des années 1990 : voir cours de Géo « d’autres logiques d’organisation mondiale »
Rappel de deux dates : * 1999 à Seattle : émergence du mouvement (contre l’OMC).
* 2001à Porto Alegre : premier FSM (forum social mondial).
Aux raisons économiques et sociales de son engagement vues en Géo, s’ajoute une raison plus politique : l’échec de la mise en place d’un nouvel ordre mondial fondé sur la paix et le droit international. Il revendique à ce titre une sorte de « gouvernement mondial ».
III) MULTIPLICATION DES CONFLITS ET APPARITION DE NOUVELLES MENACES
A) La montée de l’islamisme et la menace du terrorisme international :
1) Qu’est-ce que l’islamisme ?
Difficultés à le définir
un mouvement qui fait de la religion musulmane (ou Islam), mais quel Islam la base unique de l’organisation de toute la vie sociale et politique en appliquant strictement les textes fondateurs du VIIème siècle : le Coran et la loi coranique ou charia.
1928 : constitution des Freres musulmans par, Hassan el Banna un intellectuel de 22 ans. Très rapidement, s’impose comme une force pol majeure en Egypte + expansion au MO. Cette orga préconise identification religion _ politique. Le coran comme code et constitution
- Islamisme reste marginal des années 1920 à 1979.
Situation change 79 . Accords de Camp David entre Egypte et Israel, considéré comme la trahison de la gauche nationale arabe. + occupation de l’afghanistan par l’urss, perçue comme intervention coloniale, URSS apparait comme tout aussi colonialiste : discrédit à la fois du communisme et du nationalisme arable
Toujours en 79 en Iran, commence comme une révolution de la jeunesse plutôt de gauche, mais passe rapidement sous le contrôle du clergé musulman : idée de combat passe de la gauche au camp islamiste. Volonté sortir de l’aliénation à travers retour aux sources
- A part iran les Etats restent des régimes très autoritaires et utilisent coercition massive contre l’islamisme + Les Etats ont réislamisé la société par le haut
Précisément à ce moment qu’émergence d’un nouveau radicalisme, porté par organisation al qaida. Mode d’action pas inédit : violence auto sacrificielle.
Refusent aseptisation de la religion, combinaison de la religion avec éco de marché et modernité. Refus de toute concession au pouvoir
Ce radicalisme ne veut plus du tout transformer la société, ni à conquérir le pouvoir par la révo. 1° niveau : le niveau charismatique :un homme, ben Laden, à la fois très modeste et très présent, bien que riche sacrifie son confort perso et à la place prend la souffrance. Rompt avec tradition islamiste, n’est pas, comme ceux des 90, prolifique, n’écrit rien sur le logement, …etc.
2° niveau : la rationalité et la bureaucratie, concentrée autour de al Zahouairi, médecin égyptien,
3° niveau : le niveau millénariste : mobilise des jeunes qui n’ont rien d’autre que leur corps à sacrifier. Issus des catégories plutôt aisées du monde arabe.
+ on le présente comme l’axe du mal, plus il se présente comme le combattant du bien, plus cela le conforte et le légitime. + prend à son compte la théorie de la guerre assymétrique pour transformer le corps en une arme ultime. + on le réprime, + glissement vers l’action sacrificielle. L’attentat suicide
3) L’organisation de réseaux transnationaux activistes provoquant instabilité, violences et attentats :
a) Guerres civiles et guérillas dans les pays musulmans : cf. carte : Algérie, Kosovo, Afghanistan malgré l’occupation depuis 2001 et avec appuis au Pakistan.
b) Attentats
c) Al-Qaida ,la plus connue de la multitude de ces organisations
B) Le choc des attentats du 11 septembre 2001
.
Les symboles de l’hyperpuissance américaine sont touchés : économie (Twin Towers) et militaire (Pentagone, bâtiment du ministère des armées). Pour la première fois, les EU sont touchés sur leur propre territoire.
2) Les EU s’estiment en état de guerre et lancent une « croisade » contre le terrorisme et « l’axe du mal »
a) Discours de George Walter Bush (président républicain 2000-2004 et 2004-2008)
=> lutte contre le terrorisme = priorité + tous les Etats du monde peu ou prou alliés au terrorisme sont ennemis des EU et dénoncés comme « l’axe du mal » + appel à tous les pays du monde à rejoindre les EU pour partir en « croisade » contre le terrorisme.
b) L’occupation de l’Afghanistan, octobre 2001 : le régime intégriste islamiste des talibans est renversé mais Ben Laden qu’il abritait n’est pas capturé. En déc. L’ONU envoie une force internationale provenant de 28 pays pour le maintien de la sécurité. Les troubles persistent dans le Sud et aujourd’hui les talibans y ont repris du terrain.
c) La guerre et l’occupation de l’Irak, depuis mars 2003.
G.W. Bush accuse l’Irak, déjà frappé d’embargo, de détenir des armes de destruction massive (toujours pas trouvées à ce jour ! …) et de soutenir le terrorisme international. La réalité est que l’Irak a des ressources pétrolières et que les contrôler permettrait aux EU de moins dépendre de l’Arabie Saoudite. Celle-ci est un allié moins sûr des EU car elle a des liens avec les réseaux islamistes.
Contre une forte opposition internationale (la France au premier rang) et sans l’aval de l’ONU, les EU et quelques alliés dont le Royaume-Uni, attaquent en mars 2003 et occupent l’Irak en un mois. Malgré la capture de Saddam Hussein, la résistance est forte, les attentats se multiplient et la remise en ordre de l’Irak n’est toujours pas complètement réalisée aujourd’hui. Les atrocités de cette guerre qui s’enlise sont autant le fait des troupes d’occupation que des groupes islamistes. (En nov. 2006 cet enlisement est une des causes de l’échec des Républicains aux Congrès où les Démocrates sont devenus majoritaires et il pèse aussi sur l’élection de Obama)
c) Dans ces deux cas, même si l’ensemble des pays du monde et l’ONU se mobilisent dans la lutte contre le terrorisme, les EU ont plus que jamais pratiqué la diplomatie et l’intervention unilatérales.
C) Le conflit israélo-palestinien : espoirs et obstacles au processus de paix.
1) Rappels : Pourquoi le MO concentre-t-il les tensions ? Nouveaux enjeux autour du contrôle du pétrole devenu matière 1° essentielle, surtout pour l’Occident
Mais de nouveaux acteurs + les revendications nationales des peuples : enjeux autour de contrôle des territoires issus de la décolonisation, enjeux qui posent également la question des identités
- Pb général issu de la décolonisation . Un cas un peu particulier = Israël / Palestine : cf carte : à fin Empire ottoman, les GB prennent le contrôle de la région, un mandat, avec pour but de faire accéder ces pays à l’indépendance. Dès fin XIX°, voyant les autres nations se constituer en Etats ( Pologne, etc ) les juifs qui sont dispersés autour du bassin médit., revendiquent la création d’Israël = le mouvement sioniste. Certains commencent à s’installer en Palestine ( nom ottoman ), fuyant les persécutions. Après la shoah, nécessité d’un Etat juif devient + évidente, cela valide à postériori la thèse sioniste = il est impossible de vivre à l’intérieur des autres pays si un Etat ne garantit pas la sécurité du peuple juif. ONU valide cela et crée 2 Etats cf 1947 . C’est l’ONU qui fait ce plan, cela veut donc dire qu’il y a accord entre les 2 Grands ( après l’URSS se rangera du côté des Etats arabes mais au début, comptaient bien qu’Israël soit un Etat juif communiste ) Mais ce sont les Arabes qui refusent ce plan car refusent toute création d’un Etat juif : la Syrie ( décolonisée par la France ) revendique l’ensemble du territoire. Jeu des arabes de la région = lutter contre Israël et à la fois nier une identité palestinienne = conscience d’appartenir à un même peuple, ce n’est que dans les luttes et notamment à partir de la création de l’OLP que palestiniens se considèrent comme tels. L’OLP ne naît que vers la fin des années 50 : grande œuvre de Y. Arafat = conscience palestinienne. Moyens = parfois le terrorisme cf assassinat d’athlètes israëliens aux JO de Munich. Rôle du terrorisme dans la médiatisation de la lutte palestinienne
- 1948 Guerre israélo arabe, victoire israëlienne. Les palestiniens quittent leurs terres.
1967 : G des 6 jours = Syrie au nord et Egypte au Sud attaquent Israël. Israël conquiert le Sinaï et Gaza auparavant égyptiens, le Golan auparavant syrien et la Cisjordanie. Colonisation de ces territoires commence
1973 G du Kippour = Etats arabes pour protester relèvent les prix du pétrole, accélérant la crise éco.
Dans ce conflit, Israël plutôt soutenu par les EU et les arabes par l’Urss ( un peu par hasard ). Un conflit de la guerre froide mais qui continue ensuite = nous montre que le problème principal n’est pas Est/Ouest mais un problème d’identités .
2 )une évolution contrastée du conflit après la guerre de 1973
- paix israélo-égyptienne (78-79) : grand retentissement car pour la 1° fois l’Etat le + puissant du monde arabe reconnaît Israel. Israel évacue le Sinaï. Considéré comme une trahison par les milieux islamistes : Sadate assassiné en 1981 par les Freres Musulmans. Les accords de Camp david ne sont pas clairs sur « l’autonomie » des territoires palestiniens. L’occupation continue dans les faits
- guerre du Liban (75-85) : guerre civile chrétiens/musulmans, renforcée par la présence de palestiniens réfugiés, les 1° soutenus par Israel. En 1982, Israel lance l’opération « paix en galilée » pour protéger le Nord du pays contre les attaques palestiniennes : Israel occupe le sud liban et laisse les milices chrétiennes pénétrer les camps de Sabra et Chatila où des massacres sont commis (1982)
- l’Intifada et le changement de politique de l’OLP : Yasser Arafat parvient à faire émerger une conscience politique palestinienne. But = désormais avoir un Etat
Changement de stratégie de l’olp devant la situation bloquée = intifada pour obtenir le soutien de l’opinion internationale, montrer la disproportion des forces, revendiquer la création d’un véritable Etat
Dans la lutte contre l’Etat israélien, naissance du Hamas = mouvance islamiste (Fatah laïque) qui se bat pour un Etat musulman et ne reconnaît pas du tout Israel. Favorisé par Israel. Un autre acteur islamiste shiite au nord : le Hezbollah, lié à l’Iran (région enjeu pour tous les Etats)
3) Conséquences de la fin de la guerre froide : Les EU ne peuvent plus considérer que la Syrie et l’OLP sont des moyens pour l’URSS d’augmenter son influence, donc :
a) ils acceptent le protectorat de la Syrie sur le Liban où le calme peut revenir en 1989 jusqu’en 2005 où des attentats politiques contre les opposants à la Syrie ont repris et poussent à écarter à nouveau la Syrie.
b) ils obligent Israël à négocier avec l’OLP => 2) en 1993…
2) 1993 : les accords d’Oslo ou de Washington (car ils y sont ratifiés) ou processus de paix.
Film de 0 à 4’ (jusqu’à l’assassinat de Rabin
a) Les signataires : Yasser Arafat,le chef de l’OLP et Itzhak Rabin, le premier ministre israélien, Parti Travailliste (gauche, socialiste) en présence de B. Clinton.
b) Décisions (clauses) : * autonomie des territoires palestiniens situés dans la bande de Gaza et en Cisjordanie gérés par un organe exécutif, l’Autorité Palestinienne dont Y. Arafat devient le premier président en 1996 ;
* retrait progressif d’Israël de ces territoires occupés et colonisés depuis 1967 ;
De plus, la paix entre Israël et la Jordanie est signée en 1994.
c) Difficultés d’application, points de désaccords :
Les Palestiniens demandent un véritable Etat souverain.
Israël refuse cette pleine souveraineté et aussi de changer le statut de Jérusalem devenue unilatéralement capitale en 1980, d’arrêter la colonisation des territoires autonomes palestiniens, de rendre le Golan à la Syrie. Ils refusent en outre le droit au retour en Palestine aux réfugiés palestiniens installés dans les camps depuis la guerre de 1948. Force de la droite et de l’extrême droite
En 1995, I. Rabin a été assassiné par un intégriste juif.
3) Durcissement du conflit et blocage du processus de paix au XXIème siècle :
Film : début du chapitre 2 jusqu’aux manifs du Hamas
En quoi voit-on la fragilité du processus de paix
a) Des attentats suicides sont perpétrés contre les Israéliens par des Palestiniens, notamment le Hamas
Film : chapitre 4 (netanyahou)
b) Poussée d’intégrisme religieux juif et retour de la droite au pouvoir en Israël.
Film 32’29 : des conflits incessants autour de Jérusalem et en particulier l’esplanade des mosquées
Film à partir de 2h 00 47’
c) Provocation d’Ariel Sharon (droite israélienne) et déclenchement de la 2ème Intifada.
En sept. 2000, il se rend avec une escorte policière importante sur l’avenue des Mosquées, haut lieu de l’Islam à Jérusalem. La reprise de l’Intifada s’ensuit et les adolescents qui la mènent sont alors soutenus par les groupes armés du Fatah (parti de Y. Arafat) et par une partie de la police de l’Autorité Palestinienne.
c) Répression violente et incessante d’Israël :
Raids de l’armée israélienne en territoires autonomes, arrestations de dirigeants palestiniens, intensification de la colonisation dans ces territoires, maintien d’Arafat dans son QG de Ramallah dont il n’a pas pu sortir ces trois dernières années, aujourd’hui enfin construction d’un mur pour séparer les territoires palestiniens d’Israël…
Malgré tout, les initiatives pour rechercher un plan de paix, « la feuille de route », ont repris au printemps 2003.
d) Yasser Arafat est mort en novembre 2004 et Mahmoud Abbas l’a remplacé. (appartenance au même parti, le Fatah).
** La « feuille de route » ne se met pas en place, refus de décoloniser + en 2006, le Hamas (mouvement islamiste et rejetant l’existence d’Israël)
remporte les législatives dans les Territoires Palestiniens => * freins sérieux à la mise en œuvre de la feuille de route, ni le Hamas ni Israël ne veulent discuter ni se reconnaître
* l’aide internationale aux Territoires Palestiniens a été suspendue pour faire pression sur le Hamas
* l’été 2006 : guerre et bombardements israéliens au sud Liban pour répondre au parti libanais le Hezbollah : il soutient le Hamas et les islamistes palestinienne et a enlevé deux soldats israéliens et a tenu tête à l’armée israélienne
*divergences violentes au sein de l’Autorité Palestinienne entre la majorité des députés et du gouvernement appartenant au Hamas et le Président de l’Autorité, M. Abbas, appartenant au Fatah (partisan d’accentuer le processus de paix). Ces violences débouchent sur une guerre civile en 2007.
** Aujourd’hui : * le Hamas contrôle la Bande de Gaza tandis que M. Abbas et le
Fatah contrôlent le Golan et la Cisjordanie.
* des bombardements israéliens répondent aux tirs de rockets de Palestiniens ou aux attentats-suicides et de nombreux civils sont tués
Les israéliens font la guerre dans la bande de Gaza en 2009
* cependant de plus en plus nombreux sont ceux dans les opinions publiques, tant palestinienne qu’israélienne, qui pensent qu’il est urgent de trouver un consensus de paix
D) Multiplication des conflits ethniques et dissémination des armes :
1) Le réveil identitaire* multiplie les conflits et les violences. (*Ce sont les revendications nationalistes, régionalistes, ethniques et ethnico-religieuses d’un petit groupe).
a) Le retour de la guerre en Europe avec la résurgence des nationalismes et ethnicismes : en ex-Yougoslavie (Serbie contre Bosnie-Herzégovine avec « purification ethnique »), en Russie / Tchétchénie...
b) Les guerres civiles en Afrique dues à la montée de l’ethnicisme : en Somalie, Libéria, Angola, Zaïre, Rwanda où il y a eu génocide des Tutsis (800 000 morts) par les Hutus.
c) Dans les années 2000, une soixantaine de conflits contre seulement 35 dans les années 50 à 90.
2) Le trafic de drogue finance les conflits locaux facilités par le trafic d’armes et leur dissémination.
Il s’agit d’armes conventionnelles et aussi d’armes chimiques, biologiques, de mines antipersonnel et encore d’armes nucléaires « les bombes sales » qui sont des explosifs conventionnels enrobés de matière radioactive.
En 2006, essais nucléaires en Corée du Nord, revendications actuelles de l’Iran pour accéder au nucléaire…
CONCLUSION :
Ainsi, à la lutte fondée sur des logiques relativement simples de la Guerre Froide ont succédé des conflits régionaux et locaux multiformes et des situations d’instabilité souvent incontrôlables. On peut donc être en droit de parler de désordre mondial.
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