La mégalopole japonaise, un des pôles d'impulsion du système monde
exemple de croquis de la mégalopole
Introduction :
Le Japon est la 2 e puissance économique mondiale. Son territoire est organisé selon un modèle centre/périphérie : la mégalopole en est le centre .
La mégalopole japonaise =
Elle s'étire sur plus de 1 000 km de Tokyo à Fukuoka, elle rassemble 100 millions d'hab ( 80 % de la pop jap, 128 M)
= c'est le cœur démographique, économique et politique du pays
= un des pôles majeur de l'Asie orientale, du système monde
quelles sont les spécificités de la mégalopole japonaise, centre du système monde ?
I. la mégalopole japonaise : un espace urbain spécifique
A. Le plus long ensemble urbain linéaire du monde
Carte p.214
Japon : pays essentiellement montagneux : ¾ superficie
Plaine = réduites : la plus vaste : plaine du Kantô ( Tokyo) offre possibilité d'étalement urbain
Les rares espaces plans sont occupés par les villes, qui assaillent les versants des montagnes surplombant les rivages.
Le sentiment d'entassement est accentué par le cloisonnement du relief et les déséquilibres de l'occupation humaine
la pop se concentre sur l'axe Tokyo-Nagoya-Fukuoka-Nagazaki avec des densités supérieures à 1 000 hab/km² (localement 3 000) alors que densité moyenne au Japon = 350 h/km²
mégalopole : vaste réseau urbain reliant sur plus de 1 000 km les 3 mégapoles de Tokyo ( 30M), Nagoya (8.5M) , Osaka (16M) + métropoles intermédiaires(> 1M) : Hiroshima et Fukuoka
il s'agit donc d'un réseau urbain linéaire, multipolaire et hiérarchisé .
Marqué cependant par une certaine discontinuité :
l'ensemble se complète par des espaces ruraux à forte densité de pop
est interrompu par des collines et des promontoires qui séparent les baies autour –et à cause- desquelles des métropoles se sont construites ( métropoles toutes portuaires)
pour relier les régions urbaines entre elles, il a fallu réaliser des infrastructures complexes et coûteuses :
B. Un intense maillage de voies de communication
Ce réseau est soudé par des réseaux de transports denses, rapides, qui effacent les distances.
Photos 2 p.217
Le Shinkansen ( début 1964) permet de parcourir Tokyo-Osaka (515 km) en 2h30
L'axe autoroutier double cet axe ferroviaire
Même importance pour les liaisons aériennes entre les métropoles
+ tunnels et ponts qui relient les îles
Japon devenu grand spécialiste de Travaux Publics dans les domaines des ponts et tunnels.
+ cabotage
= malgré les contraintes naturelles, la mégalopole est d'un seul tenant : archipel soudé
Ces villes échangent davantage entre elles qu'avec le reste du pays (hommes, biens, informations)
II. Un pôle d'impulsion du système monde
A. Un des pôles de la Triade : puissance du Japon concentrée dans la mégalopole
La mégalopole = « concentré » du Japon , le système écomique japonais prend toute son ampleur spatiale dans la mégalopole qui concentre richesse, pouvoirs de décision avec sièges sociaux, investissements .
Echanges commerciaux,
Commerce extérieur= élément fondamental de l'influence du Japon dans le monde « Vendre, vendre à tt prix » = nécessité vitale
2eme exportateur mondial :
97% = produits manufacturés à très haute valeur ajoutée
Importations= matières 1eres, sources d'énergie, alimentation (3 ème importateur mondial de pdt alim) BC positive
Principaux partenaires = Asie ( 57% des Imp jap et 48% des Exp), Chine = 1 er partenaire commercial ; ALENA= 1 er client du Japon ( EU= 24 % imp et 33% exp)
Investissements :
Japon = 1 er créancier et 1 er investisseur mondial
Japon = 1 er fournisseur d'Aide publique au développement , surtout vers l'Asie
Bourse de Tokyo = 2 e place boursière du monde
Exp et import + investissements = contrôlés par Sogos shôshas : étudient marchés , organisent délocalisat°…
B. Une interface majeure : relations avec l'Asie orientale et le monde
Equipements portuaires nombreux et performants:
outils portuaires remarquables, largement ouverts sur pacifique, énormité des tonnages traités ;
(Japon =plus de 1000 ports ) : baie de Tokyo ( = 4 ports) + baie d'Osaka (3 ports) + Nagoya = les plus grands ports
cf Baie de Tokyo : docs p 222 en particulier plan doc 3
aménagement de terre-pleins industriels gagnés sur la mer, immenses zones industrialo-portuaires
4 aéroports internationaux ( fret) : 2 à TOKYO , Osaka-Kobé, Fukuoka
C. Tokyo, centre de la mégalopole
Dossier p 222
La plus grande métropole mondiale
Tokyo est insérée dans un vaste ensemble urbain représentant la région du grand Tokyo = agglomération de 30 Millions d'hab. = plus grande ville du monde
¼ pop Jap
La seule ville de Tokyo = 8.3 millions d'hab = 13 333 hab au km² une des villes les plus chères du monde ( cf hotel capsule)
Promue ville mondiale au cours des années 80.
La moitié des étudiants du Japon, des entreprises de pointe, des médias,
Les 2/3 des sièges sociaux des grandes entreprises (K > 1 Milliard de yen), des transactions financières
85¨% des établissements financiers étrangers
dès les années 60, le tertiaire commence à surpasser le secondaire ( en valeur et en emplois). L'indus manufacturière se tourne vers les produits à haute VA (technologies de l'information « publication-édition », l'électronique, les instruments de précision
puissant CBD représenté par les 3 quartiers centraux de Tokyo,
grand port , aéroport mondial
le centre de la mégalopole
polarisation au profit de Tokyo, qui tisse une véritable toile d'araignée de tous les moyens de communication qui étendent ses pouvoirs sur l'ensemble de l'archipel
CBD attire 2,5 millions de personnes par jour !! (flux de pop le plus dense du monde) pour une pop nocturne de 270 000 personnes (10 X moins)
gare de Tokyo (centre): 2 500 trains par jour, plus de 700 000 passagers
Les gares sont en même temps de véritables plates-formes multimodales pour les voyageurs : train, métro, bus, taxi, bicyclette...
Migrations pendulaires > 60 km
mouvement vers périphérie de l'agglomération : délocalisation de sièges sociaux et d'entreprises en même temps que pop car prix du foncier trop élevés. L'urbanisation se développe le long des axes ferroviaires en particulier.( compagnies de chemin de fer(privé depuis 1987) investissent dans l'immobilier et le foncier , rentabilisent leurs lignes en drainant plus de voyageurs)
III. D'importants problèmes environnementaux
A. Mégalopole face aux risques naturels
« le séisme, le tonnerre, l'incendie, le père » 4 risques majeurs d'après 1 dicton japonais
photo 8 p 221 : Kobé
exceptée indonésie : aucune région volcanique ou pop = si dense
compte tenu de la densité de pop et des richesses présentes, Tokyo est de très loin la ville la plus risquée au monde ( cf assureurs qui calculent ces risques : 1 er =Tokyo indice 710 , 2 ème = San Francisco indice 167 !)
séismes : Japon au carrefour de 4 plaques tectoniques
volcans
tsunami (raz-de-marée) = conséquence la plus dangereuse des séismes au Japon , difficile de s'en prémunir
Carte : trajet des typhons
typhons (masses d'air équatorial fin été début automne au niveau CIT) : 28/an en moyenne dans tout le pays
Tokyo : 1923 : 143 000 victimes
Kobé 1995 : (5 000 morts) catastrophe à mettre en relation avec le manque de prise en compte des règles de construction ( non respect des normes,…). réaction du Japon : repenser la prévention (ex à Tokyo : système informatique pour évaluer immédiatement les besoins et les dégats )
Depuis les années 1950, nombreuses lois + mesures prises pour prévention des risques : évaluation des risques ( cartes) , construction parasismiques, études pour perfectionner techniques, normes, , digues contre les tsunamis, alerte tsunami, plans d'évacuations, préparation des pop ( information, exercices d'entrainement,..)
B. Dégradation du milieu
Pendant longtemps, pas de législation , construction anarchique, extension des villes dans toutes les directions.
Pour réduire le déficit en étendue utilisable , construction de terres pleins gagnés sur la mer, urbanisme vertical (souterrain et aérien) , et destruction des versants montagnards
Espace saturé, congestionné
pollution et nuisances:
Bruit , air ( bar à oxygène !), eau ( baie de Tokyo = très polluée, longtemps morte)
Pollution par arsenic, cadmium, mercure
Asthme très fréquent
Pb de la quantité importante d'ordures ménagères (à Tokyo : servent de remblais)
« Mais la nature se retourne contre les sorciers »
Pollution marine , destruction des littoraux, glissement de terrains = lot quotidien des citadins de la mégalopole à partir des années 80
C. Nécessité d'une meilleure gestion de l'espace
= prise de conscience tardive
- réseau routier insuffisant car réseau saturé : syst autoroutier entre Tokyo et Nagoya obstrué plus de 15 h / jour
De plus, les campagnes sont suréquipées au détriment des villes
Pb des friches industrielles
Aménagement du territoire :
- Projet de déplacement de la capitale vers un nouveau site :
(danger séisme, saturation Tokyo, coût excessif du foncier (pour le maintien des bureaux du gvnt) )
technopoles hors mégalopole ( au Sud : Kyushu = Silicon Island !)
- Réaménagement des villes : l’exemple des polders de la baie de Tokyo : activité p. 224
conclusion :
Mégalopole japonaise concentre tous les éléments de la puissance d'un pôle d'impulsion dans un espace très réduit.
à l'échelle nationale, la surpuissance de la mégalopole conduit à un déséquilibre de l'espace (des périphéries plus ou moins intégrées )
CROQUIS
mardi 30 mars 2010
L'asie orientale, une aire de puissance en expansion
’
UNE AIRE DE PUISSANCE EN EXPANSION
un espace éclaté (donc différent de la façade atlantique américaine et de l’Europe rhénane) en zones littorales, archipels et presqu’îles s’ouvrant largement sur l’Océan Pacifique et ses mers bordières
comprend le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, la Chine littorale et Singapour
une aire composite : diversité des territoires, des syst politiques, des modèles et des niveaux de dvpt
sa puissance tient à son poids démog (ancien foyer de pop, forte concentration humaine de 700 millions d’hab). Unité de civilisation = aire sinisée
mais le dénominateur commun de cet ensemble tient surtout à son dynamisme éco : taux de croissance éco élevés , 8 à 9 % pour certains pays certaines années, mais inégal cf crise de 97, courants d’échanges intra-régionaux en pleine expansion, zone de dvpt maritimo-industriel à la fois interdépendante et ouverte sur le monde..
trois pôles majeurs : le pôle japonais, les NPI (Corée du Nord, Taïwan et Singapour) et les régions littorales de l’ « Empire du Milieu » (= la Chine)
une aire en expansion = Une Aire de puissance est un espace géographique constitué d'un ensemble d'Etats ou de régions
qui par leur poids économique, leur influence politique, militaire ou culturelle, occupent une
place prépondérante dans l'organisation géographique du monde.
Le dynamisme se caractérise aussi par différents relais dans l’espace et dans le temps :
le Japon a connu son essor dans les années 60, les Dragons se sont affirmés dans les
années 70-80, les bébés tigres et la Chine littorale se développent rapidement depuis les
années 80)
La diversité de l’ensemble se manifeste aussi bien du fait de la grande diversité de
niveaux de vie (des Nords et des Suds) que par la variété et la grande différence des
systèmes politiques
:
[Donc originalité = grande hétérogénéité de l’aire ( à la différence des 2 autres), tant au niveau éco que politique, peu d’union politique = l’ASEAN, pas tous les pays
Mais une aire de puissance = très peuplée, riche et, originalité = en croissance forte
I. UN ATOUT MAJEUR : LES HOMMES.
A. LE PREMIER FOYER DE PEUPLEMENT AU MONDE.
1°) Une impressionnante concentration humaine largement sinisée
Chine = pays le plus peuplé du monde, 1.3 milliard d’hab, dont 520 millions vivent dans les provinces littorales dynamiques
Japon = 128 millions d’hab
Corée du Sud = 48 millions
Taïwan : 23 millions d’hab
Hong Kong : 7 millions d’hab (redevenue chinoise en 1997, mais gardant une autonomie éco)
Singapour : cité-Etat de 4, 5 millions d’hab
700 à 800 millions d’habitants dans le cadre du programme,
Le chiffre est approximatif car où s’arrête la Chine littorale ? Pékin est comme Paris
à 200 kms du littoral…
A l’échelle de la Chine, apparaissent comme côtières les provinces côtières, et à la
fin des années 90 elles se distinguent nettement du reste du pays (14 % de la
superficie, 41 % de la population, 58 % du PIB, 88 % des investissements étrangers,
90 % du commerce extérieur)
b) De fortes densités = le point commun à tous ces espaces
Les densités sont supérieures à 300 habitants au km 2 à l’exception de la Chine mais en ne
considérant que sa fraction littorale, on est largement au dessus !
Les hommes se concentrent partout essentiellement dans les plaines et les vallées, les
collines aussi mais très peu dans les montagnes largement délaissées.
Les populations furent initialement des agriculteurs des plaines et des vallées, l’élevage et
les activités pastorales étant délaissés. Dans ces plaines les densités rurales sont souvent
supérieures à 500 habitants/km 2 et fréquemment autour de 600 à 700 habitants au km 2
c) Une urbanisation poussée accompagnée de métropolisation
Urbanisation rapide et métropolisation avancée : la tendance au gigantisme est même un
des caractères communs de la zone
Tokyo est une des plus grandes agglomérations au monde avec 30 millions
d’habitants
Shanghai, première ville chinoise avec 16.7 millions d’habitants devrait en compter
23,5 millions en 2015, devenant ainsi la cinquième ville mondiale. C’est le premier
port du pays avec ¼ du commerce extérieur du pays.
Pékin, avec 10 millions d’habitants est en pleine réorganisation en vue des JO de
2008
Séoul : 22 millions d’habitants et le tiers de la population du pays
Les villes les plus attractives et les plus dynamiques sont celles du littoral.
Les métropoles d’Asie orientale sont des carrefours de communication
Dans tous les états de l’Asie orientale, la métropolisation est à lier à la littoralisation
des activités.
La Chine représente un cas un peu particulier
Retard de la Chine en la matière, restée encore un pays à dominante rurale et
paysanne, mais avec une évolution récente très rapide !
Augmentation rapide de la population urbaine, modification totale de l’architecture
avec la rénovation de quartiers entiers
2°) Une situation démographique plutôt homogène mais cependant nuancée
1. Fécondité et natalité basses
Un indice de fécondité bas, partout inférieur au seuil de renouvellement des générations
Une pratique déjà assez ancienne de la limitation volontaire des naissances (inspirée de
l’exemple japonais de l’après-guerre), liée à un niveau d’éducation élevé avec réflexion
sur les conditions de vie, facilitée par un accès aisé à la contraception.
Réussite des politiques de planification des naissances
Une politique impérative et très contraignante en Chine après les errements
natalistes catastrophiques de la période maoïste. Cette politique dite de l’ « enfant
unique »surtout efficace en milieu urbain, a pour conséquence un très fort
déséquilibre des sexes au profit des garçons, surtout dans les générations les plus
jeunes, avec une surmortalité infantile féminine liée à l’infanticide des filles.
A Singapour, politique autoritaire aussi (meilleures écoles réservées aux enfants
n’ayant qu’un frère ou une soeur)
Autres facteurs
Le bouddhisme « tu seras pauvre si tu as beaucoup d’enfants »
Emancipation des femmes dans les villes
Espoir et volonté de faire connaître une vie meilleure à ses enfants à condition
d’avoir une bonne formation (qui ne peut être accessible qu’à un petit nombre
d’enfants par famille)
Natalité et Mortalités sont faibles
2. Espérance de vie élevée
Bon encadrement médical et social globalement, avec une espérance de vie élevée.
La Chine a gagné 25 ans d’espérance de vie dans les trente dernières années rejoignant le
groupe des nations « septuagénaires »!
Un processus de vieillissement inégalement avancé,
Juste amorcé par la pratique de l’enfant unique en Chine où la population reste
globalement encore très jeune,
Préoccupant et particulièrement avancé au Japon où la limitation des naissances est
une pratique ancienne qui remonte à l’immédiat après guerre. Le japon compte 17 %
de plus de 65 ans en 2000 ; il en comptera 25 % en 2030
B. UNE TRES FORTE IDENTITE CULTURELLE.
1°) Une aire sinisée
L’Asie orientale est largement marquée par l’influence chinoise,
Elle correspond en fait à l'aire d'influence de la civilisation chinoise.
En Asie orientale, le fait chinois s’impose : omniprésence de son peuple, centralité de son
territoire : c’est bien le « pays du Milieu » puisqu’il se désigne lui-même ainsi.
La Chine a 5 millénaires d’histoire et 35 siècles d’unité nationale. L'empire chinois,
constitué dès le III ème siècle avant notre ère, a diffusé certains traits de sa
civilisation
Cette originalité des bases culturelles, fondées sur les mêmes valeurs, fait qu'on a
pu parler d'un véritable « asiatisme » s'opposant aux valeurs occidentales.
Cette influence est lointaine pour le Japon, un peu moins pour la Corée, considérable
pour Singapour où 70% de la population est chinoise
2°) La diffusion d’éléments de la civilisation chinoise
a) Au plan culturel
Les caractères chinois avec l’écriture par idéogrammes. Cet ensemble de signes écrits est
un facteur d'unité malgré la diversité des prononciations et des variantes.
L’art de vivre (ex : usage des baguettes)
b) Au plan de l’aménagement de l’espace
L'urbanisme des villes au plan quadrangulaire
La civilisation du végétal : un peuple d'agriculteurs des plaines et des vallées
Une agriculture céréalière intensive dans les plaines et les vallées, avec la riziculture,
avec une remarquable maîtrise de l'hydraulique, aussi bien en matière d'irrigation que de
pisciculture,
c) Au plan philosophique
1. Le Confucianisme
Confucius : philosophe chinois du VI-V ème sc. AJC ;
1.1. La doctrine
Idéal d'amitié et d'équité fondé sur le patriarcat, la soumission aux anciens, aux
supérieurs et à l'état dans le respect des hiérarchies, le culte des ancêtres, du passé et
de la tradition.
L'ordre moral, qui engendre l'ordre naturel, se fonde sur un goût de l'équilibre et de
la modération, l'esprit de conciliation, le respect des anciens
familiale et sociale ; il repose sur le partage, la distribution à l'intérieur de la famille
ou du groupe.
1.2. Son impact
Développement de réseaux qui entretiennent des relations étroites avec la Chine
continentale.
Mise en place de systèmes d'entre aide très forts => flux financiers, flux
d'informations, flux de personnes, flux de biens.
Recherche de la prospérité du groupe => les Chinois sont des commerçants très
efficaces.
Abnégation de l'individu pour que le groupe progresse et devienne prospère => très
grande efficacité économique.
Ce confucianisme marque aussi très fortement le Japon et la Corée, mais orientés
vers les nations japonaises et coréennes.
2. Le Bouddhisme début du VI ème sc. Avant notre ère
Il pousse au dépassement des contingences matérielles et de la souffrance, à l'oubli
de soi pour parvenir à la connaissance de soi, à la compassion envers les êtres, au
renoncement au monde, à l'acceptation paisible de la mort et à l'anéantissement dans
le nirvana.
3°) Le rôle capital de la diaspora chinoise
35 millions de Chinois dans le monde
25 millions dispersés dans le SE asiatique ou dans les pays du Pacifique (Singapour,
Malaisie, Thaïlande, Indonésie, Vietnam, Cambodge...) Les Chinois représentent 30 % de
la population malaise, 77 % de la population de Singapour.
Originaires de Chine du sud pour la plupart
Un fort attachement à la patrie et à la famille restée au pays
Une belle réussite économique dans les pays d'adoption
Un rôle économique de premier plan :
Les Chinois d'outre-mer seraient à l'origine de 70 % des entreprises à capitaux
étrangers en Chine ; leur rôle est capital dans le développement du littoral de
Chine du Sud.
Selon P. Gentelle la diaspora chinoise qui dispose d'un pouvoir financier
considérable, est le moteur éco du dév chine littorale
C. UNE SITUATION POLITIQUE ENCORE INSTABLE ET PARFOIS TENDUE
1°) Pas d’unité politique de la zone avec des systèmes politiques fort différents
Le seul point commun est un lourd passé d’autoritarisme qui sévit encore ici et là à des
degrés divers…
Une réelle démocratie de type parlementaire: le Japon
Deux démocraties en construction : Taiwan et la Corée su Sud où la dictature a été
refoulée.
Deux régimes partiellement démocratiques : le régime très autoritaire de Singapour et le
système partiellement démocratique de Hong Kong, très contrôlé par la Chine et dont
l’autonomie s’amenuise d’année en année...
Un régime communiste autoritaire en Chine qui prône cependant «l’économie socialiste
de marché » depuis 1992 : la Chine développe donc une économie capitaliste dans un
régime politique communiste, contradiction interne qui ne va pas sans poser de
problèmes…
Remarque. Au-delà de ces différences, ces régimes ont des caractéristiques communes :
force, centralisation, bureaucratie, interventionnisme économique et social, idéologie
volontariste avec recherche de la réussite et volonté de puissance pour le pays.
2°) De sérieuses divisions et des tensions très fortes au contraire
Certaines tensions sont anciennes (inimitié sino-japonaise, méfiance à l’égard du
Japon), d’autres se sont approfondies avec la guerre froide, d’autres se développent
aujourd’hui avec la montée en puissance de la Chine.
a) A l’échelle régionale, des tensions internes
Très forte tension entre les deux Corées, la Corée du Nord restant une des dernières
dictatures communistes staliniennes au monde, état voyou intégré à l’ « axe du mal » du
Président Bush, très menaçant du fait de la paranoïa de son chef et de sa volonté de
développer l’arme nucléaire.
Forte tension entre la Chine continentale et Taiwan : Taiwan s’est constituée au moment
où la Chine continentale a basculé dans le communisme, devenant le refuge des
nationalistes soutenus par les Etats-Unis. C’est un pays développé aujourd’hui soucieux
de préserver une indépendance de fait que la Chine Populaire ne veut surtout pas voir
proclamer en droit : pour elle Taiwan est une province chinoise avec un système différent.
Relations très difficiles entre la Chine et le Japon depuis la seconde guerre mondiale
surtout, avec résurgence sporadique de tensions voire de crises.
Relations délicates entre la Russie et la Chine (le conflit sino-soviétique a disparu avec
l’effondrement du communisme, mais les relations entre ces deux grands pays restent
cependant difficiles, d’autant que l’extrême orient sibérien est vide face à la pression
démographique et économique chinoise…)
Des tensions persistantes à propos frontières à propos du partage de la zone maritime et de
la ZEE (détroit de Taiwan, avec les Philippines et le Vietnam en mer de Chine
méridionale, avec le Japon en mer de Chine orientale)
b) A l’échelle internationale
Pas d'accord d'ensemble entre ces pays, seulement des traités bilatéraux et des accords
entre firmes.
La disparité des régimes politiques n’est guère favorable à la mise en place de réelles
structures de coopération économique
Pas de poids politique unitaire à l'échelle mondiale : « La cohésion de l'Asie orientale
se coagule par le bas, c’est à dire par les échanges économiques et non par le haut, par
les convergences politiques » (C.Sautter)
Cela laisse aux EUA la possibilité de jouer un rôle important dans la région et c’est
évidemment le cas
Des tensions aussi à l’échelle internationale, entre la zone et l’extérieur.
Problème de la Corée du Nord
Compétition économique très forte avec la Chine qui impose des règles et une
pression difficilement acceptées par l’Occident : cf. textile et habillement.
Question des Droits de l’Homme bafoués qui ressort régulièrement
L’équilibre reste cependant maintenu du fait de la conscience des protagonistes et en
particulier de la Chine, que des conflits auraient des répercussions économiques
désastreuses, mais aussi à cause de la pression américaine sur la région, même si elle a
tendance à s’amenuiser.
II. UN DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE IMPRESSIONNANT ET
ESSENTIELLEMENT LITTORAL.
Des années 60 à la fin des années 80, les taux de croissance ont été impressionnants dans cette région,
mais de manière successive, décalée dans le temps et l’espace, et non pas de manière simultanée : on a
parlé de « miracle japonais dans les années 60 et 70 » mais aujourd’hui ce sont les taux de croissance
de la Chine qui sont les plus impressionnants et spectaculaires
Le développement de la zone est tel qu’aujourd’hui s’y concentre désormais le ¼ de la richesse
mondiale mais ce développement est inégal et concerne avant tout les littoraux.
Des pays comme le Japon, Singapour ou Hong Kong ont une économie
majoritairement tertiarisée (commerce, recherche…)
Des pays comme la Corée du Sud et Taiwan sont des pays industriels avec des
spécialisations plus ou moins techniciennes
La Chine reste un pays atelier, mais elle est devenue l’atelier du monde….
A. UN DEVELOPPEMENT LARGEMENT INSPIRE DU MODELE JAPONAIS
En 1945 le Japon repart de zéro ; soutenu par l'aide états-unienne qui sert de levier au
processus de décollage, il se lance dans un développement industriel extraverti qui aboutit
à la période de haute croissance de 1955 à 1975
Pendant les années 70-80 c’est le décollage de la 1 ère génération de NPI (« les 4
dragons » : Corée du Sud, Taiwan, Hong Kong et Singapour)
A partir des années 80, c’est ensuite le décollage de la 2ème génération de NPI (« les
bébés tigres » : Thaïlande, Indonésie, Malaisie, Philippines, Vietnam plus tard) et de la
Chine qui s’ouvre désormais sur le monde.
L’éclatement de la bulle spéculative au Japon en 1989-90, puis la crise financière
asiatique partie de Thaïlande en 1997-98, freinent la croissance dans les années 90, à
l’exception de la Chine qui connaît un boom extraordinaire.
Plusieurs générations industrielles successives
a) Des industries à fort coefficient de main d’oeuvre dans un premier temps
Industries à faible technicité mais exigeant une main d’oeuvre abondante et bon marché :
textile, habillement, chaussure…
Développement du marché intérieur
Entrée de devises avec l’exportation de ces produits
b) Des industries à fort coefficient de capital dans un second temps
Industries lourdes et d’équipement exigeant de gros investissements et des savoir-faire
plus élaborés
Sidérurgie et pétrochimie, construction navale et industrie automobile aussi
Copie de produits importés dans un premier temps puis passage de l’imitation à
l’innovation
Entrée de devises et renforcement du marché intérieur
c) Des industries à fort coefficient de matière grise dans un troisième temps
Gros effort de RD 1 (environ 3% du RNB y est consacré !) avec une course à l’innovation
et à la maîtrise technologique
Développement des industries de pointe (électronique haut de gamme, informatique,
aérospatiale) : ces activités sont aujourd'hui motrices notamment dans la vidéo et le
numérique où par exemple 100% de la production des écrans plats sont réalisés par
Taiwan, la Corée et le Japon.
+ Développement des services en parallèle.
La stratégie en vol d’oies sauvages
a) Un mode de développement diffusé en relais
Pour chaque produit, l'industrialisation suit une courbe en V inversé selon un cycle en quatre
temps,
1 er temps : importation du produit. Copie
2 ème temps : industrialisation par substitution d’importations et développement sur le
marché intérieur
3 ème temps : promotion des exportations avec conquête des marchés extérieurs
4 ème temps : délocalisation de la production dans le cadre de la mondialisation
3. Exemple :
En 1945 la Corée du Sud est encore importatrice de textiles, puis ils sont remplacés
par la production domestique et entre 1963 et 1975 la valeur des exportations est
multipliée par 500. Avec le développement du pays les salaires deviennent
prohibitifs alors que parallèlement se développent d’autres activités : construction
navale et industrie automobile dans un 2 ème temps, industries électroniques dans un
3 ème temps
Le passage aux industries de la 3 ème vague est plus complexe et s'explique, en
partie, par l'action des EUA qui, dès les années 1960, ont délocalisé certaines
productions électroniques en Corée, à Taiwan et à Hong Kong avec des progrès
spectaculaires dans ce domaine.
3. Une nouvelle donne internationale
Forte attraction sur les industriels étrangers (automobile par exemple) soucieux de se
placer sur un marché qui risque d’être très porteur
Forte augmentation des coûts de certaines matières premières et de certains produits
du fait de l’énorme demande nouvelle, notamment chinoise. C’est particulièrement
le cas pour le ciment, l’acier, le pétrole
De nouveaux problèmes environnementaux avec une production importante de gaz à
effet de serre : la Chine est ainsi devenue le principal pôle de pollution
atmosphérique mais elle fait la sourde oreille face aux pressions internationales
Une concurrence très sévère pour les vieux pays industriels et une fragilisation de
ces dernirs qui disposent de systèmes sociaux évolués mais coûteux
4. Des règles internationales qui ne sont pas toujours respectées…
Dumping social et exploitation de la main d’oeuvre, travail des enfants le cas échéant
Chine : premier pays pour le piratage informatique et pour l’industrie de la
contrefaçon.
B. LA MISE EN PLACE DU « CIRCUIT INTEGRE » ASIATIQUE : DE
NOUVELLES COMPLEMENTARITES.
1°) Des économies hiérarchisées et complémentaires
Il s’agit d’une véritable mise en réseau des pays d’Asie orientale avec explosion des
échanges de composants qui transforme la zone en un ensemble d’ateliers très spécialisés
et compétitifs dans le cadre d’une véritable « décomposition internationale des systèmes
productifs » qui tire profit des effets de proximité entre espaces de développement inégal
et complémentaires
L’évolution par génération de produits cède le pas à un découpage des produits
selon la nature des opérations sur un axe RD/composants sophistiqués/composants
simples/assemblage
Les sociétés diversifient leurs implantations selon les atouts de chaque pays et les
différents segments de la filière.
Elles assemblent des composants électroniques à partir d'éléments provenant
de fournisseurs multiples.
Il en résulte évidemment un développement important des échanges à
l’intérieur de la zone.
2°) Les « triangles de croissance » : l’archétype de cette nouvelle configuration
territoriale.
Exemple : le triangle de croissance de « Sijori » ( Singapour-Johor-Riau) cf doc 4 p 209
Singapour souffre d'un manque de main d’oeuvre et boude l'immigration (population à
majorité chinoise)
Pour contourner cet obstacle, Singapour a développé des liens avec la province voisine de
Johor en Malaisie en organisant une division du travail au sein de laquelle elle occupe le
rôle de l'ingénierie et de l'encadrement tandis que les Malais fournissent les bataillons de
main d’oeuvre semi qualifiée de l'industrie électronique.
Puis quand la main d’oeuvre vint à manquer à Johor, c'est l'archipel indonésien de Riau
(20 kms de Singapour) qui reçoit les délocalisations (ex Batam), les bas salaires étant ici
déterminants.
Autre exemple : le Triangle de Chine du Sud
avec la combinaison de la technologie taïwanaise, des infrastructures tertiaires de Hong
Kong et de la main d’oeuvre chinoise de l’espace littoral
C-. LA LITTORALISATION DES ACTIVITES
La mise en valeur des littoraux et le développement par les façades maritimes sont liés
à l'essor des flux internationaux et intra régionaux, à l’extraversion des économies de la
région
3 IDE = Investissements Directs à l’Etranger
1°) Vigoureux essor des activités portuaires et du transport maritime.
Développement du trafic et des activités maritimes :
Le mode de transport le moins coûteux, particulièrement adapté dans une zone où la mer
est omniprésente.
La révolution du conteneur :
Des effets induits sont spectaculaires: aménagements de quais plus longs en eau
profonde, équipés de grues et portiques spécialisées pour la manutention à très
grande vitesse (1 minute par boîte) . Cf transparent Shangaï
Un mode de transport très lié à la nature des marchandises transportées,
particulièrement intéressant pour les produits manufacturés de grande
consommation.
Les pays d’Asie orientale représentent 43 % du trafic conteneurisé dans le monde.
Hong Kong, Singapour et Kaohsiung (à Taiwan) sont les trois premiers ports à
conteneurs dans le monde.
Les ports maritimes
Les trois premiers ports porte-conteneurs mondiaux se trouvent en Asie
Les principaux ports mondiaux se trouvent en Asie Orientale
Les ports qui se développent le plus :
Sont situés sur des routes maritimes majeures ou à proximité détroits (Singapour)
Sont ceux qui ont fait l’objet d’une politique volontariste de développement (Pusan,
Shanghai)
Sont ceux qui offrent les moindres coûts : les ports japonais ont tendance à stagner
alors que les ports chinois et coréens se développent en raison des faibles coûts de
manutention.
2°) L’industrialisation des littoraux et l’essor des zones industrialo portuaires (ZIP)
a) L’industrie fille du commerce.
Les ports maritimes, points de rupture de charge, sont devenus d'énormes zones
industrielles : baie de Tokyo, Kobe, Singapour… Ce sont des lieux privilégiés de
transformation des produits importés par voie de mer, et des lieux privilégiés
d’implantation pour toute industrie tournée vers l’exportation.
Autour des ports maritimes se développent de grandes zones industrielles qui bénéficient
souvent de conditions favorables à l’implantation des entreprises
b) La multiplication des zones franches.
La création de zones franches est une stratégie constante dans cet espace de l’Asie
orientale : défiscalisation, attraction de capitaux étrangers avec des entreprises de type
joint-venture qui permettent à chaque partenaire d’y trouver son compte.
La société étrangère apporte capitaux et technologie au pays d’accueil,
Le pays d’accueil offre des coûts de production remarquables (défiscalisation + bas
coût de la main d’oeuvre) et l’ouverture sur son marché intérieur à son partenaire.
Une orientation décisive pour la Chine littorale
Les ZES en Chine à la fin des années 70 : une ouverture planifiée voulue et décidée
par l'état avec des avantages considérables (notamment fiscaux) aux investisseurs
étrangers
Développement des IDE, concentrés dans les régions côtières, qui proviennent
surtout des Chinois d'outre mer et qui concernent de + en + des secteurs à
technologie avancée
Belle réussite de Shenzhen, à proximité de Hong Kong
1990 = 5 ème ZES = portuaires, depuis de nombreuses ZES ont pu se créer sur le
territoire chinois
Les métropoles portuaires
Les villes littorales sont les plus importantes du monde et les mieux intégrées aux réseaux
internationaux.
Shanghai, Tokyo, Osaka, Séoul, …sont des villes côtières ou sub-côtières qui font
partie des plus grandes métropoles.
L'urbanisation a été renforcée par les activités portuaires et industrielles.
Les métropoles littorales jouent le rôle d'interface vers le monde
Ports maritimes = vastes plates formes multimodales
Grands aéroports qui se confondent avec grands ports maritimes : Tokyo = 2ème
aéroport mondial, suivi de Séoul, HK, et Singapour.
3°) Les limites et les déséquilibres du phénomène de littoralisation
a) Un développement littoral souvent mal maîtrisé
Des problèmes de saturation, de congestion,
Des milieux fortement artificialisés (terres pleins conquis sur la mer par ex)
Des risques environnementaux élevés : très fortes pollutions de l’air, de la mer, des eaux
fluviales, fragilité face à certains cataclysmes naturels…
b) Des déséquilibres régionaux accentués entre les territoires
1. Les littoraux privilégiés
Les régions industrielles de la Corée sont littorales : Pusan et Ulsan s'échelonnent le
long de la côte du SE.
Au Japon, la mégalopole concentre 63% de l'industrie nationale et elle dépasse de 20
à 30% la richesse moyenne produite au Japon.
La Chine littorale regroupe à elle seule 41% de la population plus une grande partie
du potentiel industriel et commercial de la Chine
2. L’intérieur défavorisé
Flux de main d'oeuvre de l’intérieur vers les zones littorales :
Ces flux sont particulièrement importants en Chine où ils ont été limités
jusqu'à la fin des années 90.
Présence d'une population flottante de plusieurs millions de personnes.
Le monde rural se dépeuple ce qui pose le problème de l'autosuffisance
alimentaire.
Les capitaux se concentrent sur le littoral et délaissent un peu l'intérieur qui évolue
peu, ou à un rythme beaucoup moins élevé. La richesse se concentre sur les
littoraux, ce qui accentue l'inégalité des populations au sein d'un même état : en
Chine, le décalage entre le niveau de vie à Pékin ou à Shanghai ou à Guangzhou et
dans le Sichuan ou dans le Yunnan est patent (écart de revenu de 1 à 6)
3. Un recentrage récent vers les périphéries
Le développement littoral profite forcément à l'intérieur : la zone de Shenzhen embauche
des salariés venus de l'intérieur, alimente des flux de capitaux vers l'hinterland, délocalise
certaines productions à l'intérieur des terres…Shanghai veut étendre sa puissance le long
du Yangzi (la queue du dragon)
Des efforts ponctuels de rééquilibrage au profit de l’intérieur
Chine :
Développement du Sichuan et du Hénan le long du Yangzi avec le barrage des
Trois Gorges.
Développement des périphéries lointaines pour contrôler les minorités (Tibet)
et éviter tout risque d'éclatement du pays.
Japon : développement du Nord de l'Archipel et du Japon de l'envers pour réduire les
déséquilibres.
III. UNE AIRE MULTIPOLAIRE = les différences régionales
Chacun des pays de la zone Asie Orientale contribue de manière différente à sa puissance
globale : deux géants la dominent, le Japon d’une part, la Chine aussi en fonction d’autres
critères.
Les NPI, d’un gabarit plus réduit ont néanmoins eux aussi un rôle important.
A. LE JAPON, LE LEADER CONTESTÉ.
1°) Le Pôle majeur de la région et la 2 ème puissance économique mondiale
Une orientation industrielle précoce qui remonte à l’ère du « Meiji »
Un essor vraiment décisif après la seconde guerre mondiale, avec une aide américaine
initiale importante face à l’expansion du communisme dans la région, et une période dite
de « haute croissance » des années 50 aux années 80.
Une croissance très ralentie accompagnée de récessions dans les années 90 mais un rôle
toujours éminent de la Mégalopole
Des piliers industriels de premier plan
Sidérurgie (2 ème rg mondial)
Automobile, en restructuration (2 ème rg mondial)
Electronique (professionnelle surtout) et forte spécialisation sur les nouvelles
technologies
Une économie de plus en plus tertiarisée
2°) Les facteurs de la réussite
Une symbiose efficace entre les grands groupes, les « keiretsus » et un tissu étoffé de PME dépendantes
Une intervention de l’état discrète mais très efficace avec un levier remarquable : le MITI
Une population nombreuse à haut niveau de formation avec un consensus autour des
grandes valeurs socioculturelles avec un attachement fort à l’entreprise et à la « japonité »
3°) Un rôle de premier plan en Asie orientale
Un modèle économique avec une stratégie de développement longtemps imitée
Une concurrence accrue dans la zone, qui affecte le Japon et l’oblige à s’adapter,
notamment par le jeu des délocalisations
Un partenaire commercial essentiel du fait du recentrage de ses échanges sur cette zone
proche et en expansion forte
Le principal centre financier local. (le Japon est le premier créancier de la planète)
B. LES NPI : UNE RECONVERSION INDISPENSABLE.
1°) Corée du Sud et Taiwan
a) Caractères communs
Ces deux états se sont appuyés sur la Réforme agraire et la main d'oeuvre bon marché.
Situés à proximité du Japon, ils ont bénéficié rapidement des délocalisations de celui-ci,
ou de l'installation d'ateliers en liaisons.
Aujourd'hui, ils sont devenus performants dans les hautes technologies : informatique,
électronique, automobile de qualité, aéronautique, biotechnologies. Cette évolution est
indispensable du fait de la concurrence des bébés tigre sur les secteurs dans lesquels les
dragons s'étaient d’abord développés.
Forte tertiarisation de l’économie : 70 à 75% des emplois sont maintenant dans le
tertiaire ; les deux dragons sont entrés dans l’ère post-industrielle
Les limites :
La dépendance :
Pour les matières premières et l'énergie
Pour les investissements.
=> Situation fragile et cela s'est très bien vu lors de la crise asiatique.
Tensions sociales : la population veut voir son niveau de vie augmenter plus vite et
réduire les contraintes.
b) Spécificités
1. La Corée du Sud
Des grands conglomérats industriels : les « chaebols » (Hyundai, Samsung,
Daewoo)
Le leader dans la construction navale devant le Japon.
Une industrie automobile complètement indépendante (Hyundai)
Une remarquable maîtrise en matière d’électronique, professionnelle comme grand
public, le premier fabricant mondial d’écrans LCD (Samsung)
Un leader mondial dans le domaine du PVC
2. Taiwan
Le deuxième investisseur de la zone aujourd'hui.
Excellente maîtrise de l’électronique : Acer est le premier fabricant mondial de PC ;
le pays est le second producteur d’écrans plats LCD et l’un des leaders en matière de
composants électroniques et semi-conducteurs
4 ème rang mondial pour la propriété intellectuelle
Orientation forte sur les techniques de pointe
2°) Singapour
Travail sur docs p. 208 / 209
Enclave chinoise en Asie du SE mais aussi porte d’entrée de l’Asie orientale qui doit son
essor à sa position stratégique au débouché du détroit de Malacca et donc à son port, mais
aussi à la stabilité politique.
Plaque tournante du commerce asiatique par sa position de carrefour entre Orient et
Occident mais concurrence des ports malais et chinois d’où
Développement des services haute technologie : commerce numérique, installation
d'un intranet à haut débit. (Singapour veut devenir la première « économie
numérique mondiale »)
Développement des biotechnologies.
Une tertiarisation poussée de l’économie : les services et la finance (4 ème marché des
changes dans le monde, grande place bancaire) fournissent 75 % des emplois et 80
% de la production en valeur
Parallèlement au développement économique, réorganisation de l’espace
Rôle capital du gouvernement qui contrôle directement 1/3 de la surface de l’île et
pilote cette réorganisation
Jusqu’au milieu des années 80, le manque de place est pallié par la construction de
polders industriels ; ensuite le centre-ville est désengorgé par la création de 25 villes
nouvelles créées tout autour de l’île et il est restructuré pour accueillir les activités
tertiaires ( tout en préservant des quartiers à vocation touristique).
C. LA CHINE : pays atelier du monde ?
1°) Un pays en pleine croissance
Développement industriel
L’atelier du monde : implantations de FTN qui installent leurs ateliers sur place et
revendent dans leur pays d'origine.
La 4 ème industrie mondiale avec quelques secteurs puissants notamment dans les
industries de biens de consommation
50 % production mondiale d’appareils photo
30 % production mondiale de climatiseurs
Premier rang mondial pour les textiles synthétiques, l’habillement, et pour
l’acier aussi.
Une puissance spatiale et nucléaire aussi
Un foyer de consommation en pleine progression :
Actuellement la classe moyenne est émergeante avec 200 millions d'individus, mais
le nombre va augmenter considérablement dans les années à venir => Un marché
très attractif de ce fait
Fort attrait pour les modes de vie occidentaux
La Chine n’est plus seulement un pays atelier, c’est pratiquement un pays émergent
Une certaine dépendance extérieure
Explosion commerciale mais dépendance cependant à l’égard des entreprises
étrangères qui assurent 52% des exportations.
Un très fort pouvoir attractif : la première destination des capitaux internationaux
(53 milliards de $ en 2002)
D’importants défis restent à relever
La réforme des entreprises d’état
L’ouverture totale du marché
La résorption de la pauvreté
L’importance du chômage
La démocratisation de la vie politique (qui n’est pas à l’ordre du jour…)
2°) La Chine comprend trois pôles littoraux :
a) Shanghai : cf p.
Redémarrage récent qui date des années 90, mais avec une évolution spectaculaire et
un changement total de la physionomie de la ville : Shanghai est redevenue la
« Perle de l’Extrême-Orient »
16.7 millions d’habitants, une situation privilégiée au débouché du Yangzi, la
métropole chinoise la plus dynamique, la plus internationalisée aussi
25% du trafic portuaire chinois. Un grand centre commercial et tertiaire en plein
développement (cf. quartier de Pudong)
b) Le delta de la rivière des perles : Hong Kong et Guangzhou.
Tiré par le dynamisme de Hong Kong depuis plusieurs décennies : c'est dans la
région qu'ont été installées les premières ZES portuaires. Le retour de Hong Kong à
la Chine avec un statut de « région autonome spéciale de Hong-Kong » a accéléré le
processus.
Aujourd’hui, ce sont Guangzhou et Shenzhen qui ont les plus fortes croissances au
dépend de Hong Kong qui connaît une crise sérieuse depuis la réintégration à la
Chine populaire.
Hong Kong avec 7 millions d’habitants n’en reste pas moins une puissance
économique mondiale (revenu par habitant supérieur à celui de l’Espagne, 2 ème port
de conteneurs du monde, 2 ème armateur, 3 ème place bancaire au monde
c) Beijing / Tianjin :
Zone qui fait peau neuve stimulée par la tenue des JO en 2008.
Siège du pouvoir politique, mais souffre un peu de l'hyper dynamisme des deux
autres pôles méridionaux.
Conclusion:
Une aire de puissance véritable mais aussi une aire de puissance originale
qui mêle unité et diversité
qui se transforme et dont les limites évoluent très vite
qui n'est pas exempte d'une certaine vulnérabilité
Réalisation d’un croquis à partir de la page 236
L'Asie orientale participe de + en + au commerce mondial :
1/5 des échanges internationaux de biens et de services
20% des exportations et 25% des importations
Le Japon + 3 dragons réalisent les ¾ des exportations d'Asie
Structure des échanges
Les produits bruts (matières 1 ères , sources d'énergie) dominent à l’importation
et les produits finis à l’exportation pour l’ensemble de la zone.
A l’exportation, 85 % en moyenne de produits manufacturés ce qui révèle à la
fois le niveau de développement de l'Asie Orientale et l'intégration industrielle
de la zone.
2. Des nuances à rappeler cependant :
Les différents pays n’ont pas le même poids dans l'économie mondiale :
La Chine littorale hors Hong Kong garde des traits de pays atelier, alors que innovation et
haute technologie caractérisent les autres pays de la zone
Une ouverture à géométrie variable cependant :
Considérable à Singapour
Plus modeste en Chine.
L’ouverture de la Chine, du fait du régime communiste, a été plus tardive et
plus timorée
(Cas d’une aire qui s’est développée en partie car pauvreté du sous sol = nécessité d’importer et donc d’exporter pour payer les importations.= stimulant)
UNE AIRE DE PUISSANCE EN EXPANSION
un espace éclaté (donc différent de la façade atlantique américaine et de l’Europe rhénane) en zones littorales, archipels et presqu’îles s’ouvrant largement sur l’Océan Pacifique et ses mers bordières
comprend le Japon, la Corée du Sud, Taïwan, la Chine littorale et Singapour
une aire composite : diversité des territoires, des syst politiques, des modèles et des niveaux de dvpt
sa puissance tient à son poids démog (ancien foyer de pop, forte concentration humaine de 700 millions d’hab). Unité de civilisation = aire sinisée
mais le dénominateur commun de cet ensemble tient surtout à son dynamisme éco : taux de croissance éco élevés , 8 à 9 % pour certains pays certaines années, mais inégal cf crise de 97, courants d’échanges intra-régionaux en pleine expansion, zone de dvpt maritimo-industriel à la fois interdépendante et ouverte sur le monde..
trois pôles majeurs : le pôle japonais, les NPI (Corée du Nord, Taïwan et Singapour) et les régions littorales de l’ « Empire du Milieu » (= la Chine)
une aire en expansion = Une Aire de puissance est un espace géographique constitué d'un ensemble d'Etats ou de régions
qui par leur poids économique, leur influence politique, militaire ou culturelle, occupent une
place prépondérante dans l'organisation géographique du monde.
Le dynamisme se caractérise aussi par différents relais dans l’espace et dans le temps :
le Japon a connu son essor dans les années 60, les Dragons se sont affirmés dans les
années 70-80, les bébés tigres et la Chine littorale se développent rapidement depuis les
années 80)
La diversité de l’ensemble se manifeste aussi bien du fait de la grande diversité de
niveaux de vie (des Nords et des Suds) que par la variété et la grande différence des
systèmes politiques
:
[Donc originalité = grande hétérogénéité de l’aire ( à la différence des 2 autres), tant au niveau éco que politique, peu d’union politique = l’ASEAN, pas tous les pays
Mais une aire de puissance = très peuplée, riche et, originalité = en croissance forte
I. UN ATOUT MAJEUR : LES HOMMES.
A. LE PREMIER FOYER DE PEUPLEMENT AU MONDE.
1°) Une impressionnante concentration humaine largement sinisée
Chine = pays le plus peuplé du monde, 1.3 milliard d’hab, dont 520 millions vivent dans les provinces littorales dynamiques
Japon = 128 millions d’hab
Corée du Sud = 48 millions
Taïwan : 23 millions d’hab
Hong Kong : 7 millions d’hab (redevenue chinoise en 1997, mais gardant une autonomie éco)
Singapour : cité-Etat de 4, 5 millions d’hab
700 à 800 millions d’habitants dans le cadre du programme,
Le chiffre est approximatif car où s’arrête la Chine littorale ? Pékin est comme Paris
à 200 kms du littoral…
A l’échelle de la Chine, apparaissent comme côtières les provinces côtières, et à la
fin des années 90 elles se distinguent nettement du reste du pays (14 % de la
superficie, 41 % de la population, 58 % du PIB, 88 % des investissements étrangers,
90 % du commerce extérieur)
b) De fortes densités = le point commun à tous ces espaces
Les densités sont supérieures à 300 habitants au km 2 à l’exception de la Chine mais en ne
considérant que sa fraction littorale, on est largement au dessus !
Les hommes se concentrent partout essentiellement dans les plaines et les vallées, les
collines aussi mais très peu dans les montagnes largement délaissées.
Les populations furent initialement des agriculteurs des plaines et des vallées, l’élevage et
les activités pastorales étant délaissés. Dans ces plaines les densités rurales sont souvent
supérieures à 500 habitants/km 2 et fréquemment autour de 600 à 700 habitants au km 2
c) Une urbanisation poussée accompagnée de métropolisation
Urbanisation rapide et métropolisation avancée : la tendance au gigantisme est même un
des caractères communs de la zone
Tokyo est une des plus grandes agglomérations au monde avec 30 millions
d’habitants
Shanghai, première ville chinoise avec 16.7 millions d’habitants devrait en compter
23,5 millions en 2015, devenant ainsi la cinquième ville mondiale. C’est le premier
port du pays avec ¼ du commerce extérieur du pays.
Pékin, avec 10 millions d’habitants est en pleine réorganisation en vue des JO de
2008
Séoul : 22 millions d’habitants et le tiers de la population du pays
Les villes les plus attractives et les plus dynamiques sont celles du littoral.
Les métropoles d’Asie orientale sont des carrefours de communication
Dans tous les états de l’Asie orientale, la métropolisation est à lier à la littoralisation
des activités.
La Chine représente un cas un peu particulier
Retard de la Chine en la matière, restée encore un pays à dominante rurale et
paysanne, mais avec une évolution récente très rapide !
Augmentation rapide de la population urbaine, modification totale de l’architecture
avec la rénovation de quartiers entiers
2°) Une situation démographique plutôt homogène mais cependant nuancée
1. Fécondité et natalité basses
Un indice de fécondité bas, partout inférieur au seuil de renouvellement des générations
Une pratique déjà assez ancienne de la limitation volontaire des naissances (inspirée de
l’exemple japonais de l’après-guerre), liée à un niveau d’éducation élevé avec réflexion
sur les conditions de vie, facilitée par un accès aisé à la contraception.
Réussite des politiques de planification des naissances
Une politique impérative et très contraignante en Chine après les errements
natalistes catastrophiques de la période maoïste. Cette politique dite de l’ « enfant
unique »surtout efficace en milieu urbain, a pour conséquence un très fort
déséquilibre des sexes au profit des garçons, surtout dans les générations les plus
jeunes, avec une surmortalité infantile féminine liée à l’infanticide des filles.
A Singapour, politique autoritaire aussi (meilleures écoles réservées aux enfants
n’ayant qu’un frère ou une soeur)
Autres facteurs
Le bouddhisme « tu seras pauvre si tu as beaucoup d’enfants »
Emancipation des femmes dans les villes
Espoir et volonté de faire connaître une vie meilleure à ses enfants à condition
d’avoir une bonne formation (qui ne peut être accessible qu’à un petit nombre
d’enfants par famille)
Natalité et Mortalités sont faibles
2. Espérance de vie élevée
Bon encadrement médical et social globalement, avec une espérance de vie élevée.
La Chine a gagné 25 ans d’espérance de vie dans les trente dernières années rejoignant le
groupe des nations « septuagénaires »!
Un processus de vieillissement inégalement avancé,
Juste amorcé par la pratique de l’enfant unique en Chine où la population reste
globalement encore très jeune,
Préoccupant et particulièrement avancé au Japon où la limitation des naissances est
une pratique ancienne qui remonte à l’immédiat après guerre. Le japon compte 17 %
de plus de 65 ans en 2000 ; il en comptera 25 % en 2030
B. UNE TRES FORTE IDENTITE CULTURELLE.
1°) Une aire sinisée
L’Asie orientale est largement marquée par l’influence chinoise,
Elle correspond en fait à l'aire d'influence de la civilisation chinoise.
En Asie orientale, le fait chinois s’impose : omniprésence de son peuple, centralité de son
territoire : c’est bien le « pays du Milieu » puisqu’il se désigne lui-même ainsi.
La Chine a 5 millénaires d’histoire et 35 siècles d’unité nationale. L'empire chinois,
constitué dès le III ème siècle avant notre ère, a diffusé certains traits de sa
civilisation
Cette originalité des bases culturelles, fondées sur les mêmes valeurs, fait qu'on a
pu parler d'un véritable « asiatisme » s'opposant aux valeurs occidentales.
Cette influence est lointaine pour le Japon, un peu moins pour la Corée, considérable
pour Singapour où 70% de la population est chinoise
2°) La diffusion d’éléments de la civilisation chinoise
a) Au plan culturel
Les caractères chinois avec l’écriture par idéogrammes. Cet ensemble de signes écrits est
un facteur d'unité malgré la diversité des prononciations et des variantes.
L’art de vivre (ex : usage des baguettes)
b) Au plan de l’aménagement de l’espace
L'urbanisme des villes au plan quadrangulaire
La civilisation du végétal : un peuple d'agriculteurs des plaines et des vallées
Une agriculture céréalière intensive dans les plaines et les vallées, avec la riziculture,
avec une remarquable maîtrise de l'hydraulique, aussi bien en matière d'irrigation que de
pisciculture,
c) Au plan philosophique
1. Le Confucianisme
Confucius : philosophe chinois du VI-V ème sc. AJC ;
1.1. La doctrine
Idéal d'amitié et d'équité fondé sur le patriarcat, la soumission aux anciens, aux
supérieurs et à l'état dans le respect des hiérarchies, le culte des ancêtres, du passé et
de la tradition.
L'ordre moral, qui engendre l'ordre naturel, se fonde sur un goût de l'équilibre et de
la modération, l'esprit de conciliation, le respect des anciens
familiale et sociale ; il repose sur le partage, la distribution à l'intérieur de la famille
ou du groupe.
1.2. Son impact
Développement de réseaux qui entretiennent des relations étroites avec la Chine
continentale.
Mise en place de systèmes d'entre aide très forts => flux financiers, flux
d'informations, flux de personnes, flux de biens.
Recherche de la prospérité du groupe => les Chinois sont des commerçants très
efficaces.
Abnégation de l'individu pour que le groupe progresse et devienne prospère => très
grande efficacité économique.
Ce confucianisme marque aussi très fortement le Japon et la Corée, mais orientés
vers les nations japonaises et coréennes.
2. Le Bouddhisme début du VI ème sc. Avant notre ère
Il pousse au dépassement des contingences matérielles et de la souffrance, à l'oubli
de soi pour parvenir à la connaissance de soi, à la compassion envers les êtres, au
renoncement au monde, à l'acceptation paisible de la mort et à l'anéantissement dans
le nirvana.
3°) Le rôle capital de la diaspora chinoise
35 millions de Chinois dans le monde
25 millions dispersés dans le SE asiatique ou dans les pays du Pacifique (Singapour,
Malaisie, Thaïlande, Indonésie, Vietnam, Cambodge...) Les Chinois représentent 30 % de
la population malaise, 77 % de la population de Singapour.
Originaires de Chine du sud pour la plupart
Un fort attachement à la patrie et à la famille restée au pays
Une belle réussite économique dans les pays d'adoption
Un rôle économique de premier plan :
Les Chinois d'outre-mer seraient à l'origine de 70 % des entreprises à capitaux
étrangers en Chine ; leur rôle est capital dans le développement du littoral de
Chine du Sud.
Selon P. Gentelle la diaspora chinoise qui dispose d'un pouvoir financier
considérable, est le moteur éco du dév chine littorale
C. UNE SITUATION POLITIQUE ENCORE INSTABLE ET PARFOIS TENDUE
1°) Pas d’unité politique de la zone avec des systèmes politiques fort différents
Le seul point commun est un lourd passé d’autoritarisme qui sévit encore ici et là à des
degrés divers…
Une réelle démocratie de type parlementaire: le Japon
Deux démocraties en construction : Taiwan et la Corée su Sud où la dictature a été
refoulée.
Deux régimes partiellement démocratiques : le régime très autoritaire de Singapour et le
système partiellement démocratique de Hong Kong, très contrôlé par la Chine et dont
l’autonomie s’amenuise d’année en année...
Un régime communiste autoritaire en Chine qui prône cependant «l’économie socialiste
de marché » depuis 1992 : la Chine développe donc une économie capitaliste dans un
régime politique communiste, contradiction interne qui ne va pas sans poser de
problèmes…
Remarque. Au-delà de ces différences, ces régimes ont des caractéristiques communes :
force, centralisation, bureaucratie, interventionnisme économique et social, idéologie
volontariste avec recherche de la réussite et volonté de puissance pour le pays.
2°) De sérieuses divisions et des tensions très fortes au contraire
Certaines tensions sont anciennes (inimitié sino-japonaise, méfiance à l’égard du
Japon), d’autres se sont approfondies avec la guerre froide, d’autres se développent
aujourd’hui avec la montée en puissance de la Chine.
a) A l’échelle régionale, des tensions internes
Très forte tension entre les deux Corées, la Corée du Nord restant une des dernières
dictatures communistes staliniennes au monde, état voyou intégré à l’ « axe du mal » du
Président Bush, très menaçant du fait de la paranoïa de son chef et de sa volonté de
développer l’arme nucléaire.
Forte tension entre la Chine continentale et Taiwan : Taiwan s’est constituée au moment
où la Chine continentale a basculé dans le communisme, devenant le refuge des
nationalistes soutenus par les Etats-Unis. C’est un pays développé aujourd’hui soucieux
de préserver une indépendance de fait que la Chine Populaire ne veut surtout pas voir
proclamer en droit : pour elle Taiwan est une province chinoise avec un système différent.
Relations très difficiles entre la Chine et le Japon depuis la seconde guerre mondiale
surtout, avec résurgence sporadique de tensions voire de crises.
Relations délicates entre la Russie et la Chine (le conflit sino-soviétique a disparu avec
l’effondrement du communisme, mais les relations entre ces deux grands pays restent
cependant difficiles, d’autant que l’extrême orient sibérien est vide face à la pression
démographique et économique chinoise…)
Des tensions persistantes à propos frontières à propos du partage de la zone maritime et de
la ZEE (détroit de Taiwan, avec les Philippines et le Vietnam en mer de Chine
méridionale, avec le Japon en mer de Chine orientale)
b) A l’échelle internationale
Pas d'accord d'ensemble entre ces pays, seulement des traités bilatéraux et des accords
entre firmes.
La disparité des régimes politiques n’est guère favorable à la mise en place de réelles
structures de coopération économique
Pas de poids politique unitaire à l'échelle mondiale : « La cohésion de l'Asie orientale
se coagule par le bas, c’est à dire par les échanges économiques et non par le haut, par
les convergences politiques » (C.Sautter)
Cela laisse aux EUA la possibilité de jouer un rôle important dans la région et c’est
évidemment le cas
Des tensions aussi à l’échelle internationale, entre la zone et l’extérieur.
Problème de la Corée du Nord
Compétition économique très forte avec la Chine qui impose des règles et une
pression difficilement acceptées par l’Occident : cf. textile et habillement.
Question des Droits de l’Homme bafoués qui ressort régulièrement
L’équilibre reste cependant maintenu du fait de la conscience des protagonistes et en
particulier de la Chine, que des conflits auraient des répercussions économiques
désastreuses, mais aussi à cause de la pression américaine sur la région, même si elle a
tendance à s’amenuiser.
II. UN DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE IMPRESSIONNANT ET
ESSENTIELLEMENT LITTORAL.
Des années 60 à la fin des années 80, les taux de croissance ont été impressionnants dans cette région,
mais de manière successive, décalée dans le temps et l’espace, et non pas de manière simultanée : on a
parlé de « miracle japonais dans les années 60 et 70 » mais aujourd’hui ce sont les taux de croissance
de la Chine qui sont les plus impressionnants et spectaculaires
Le développement de la zone est tel qu’aujourd’hui s’y concentre désormais le ¼ de la richesse
mondiale mais ce développement est inégal et concerne avant tout les littoraux.
Des pays comme le Japon, Singapour ou Hong Kong ont une économie
majoritairement tertiarisée (commerce, recherche…)
Des pays comme la Corée du Sud et Taiwan sont des pays industriels avec des
spécialisations plus ou moins techniciennes
La Chine reste un pays atelier, mais elle est devenue l’atelier du monde….
A. UN DEVELOPPEMENT LARGEMENT INSPIRE DU MODELE JAPONAIS
En 1945 le Japon repart de zéro ; soutenu par l'aide états-unienne qui sert de levier au
processus de décollage, il se lance dans un développement industriel extraverti qui aboutit
à la période de haute croissance de 1955 à 1975
Pendant les années 70-80 c’est le décollage de la 1 ère génération de NPI (« les 4
dragons » : Corée du Sud, Taiwan, Hong Kong et Singapour)
A partir des années 80, c’est ensuite le décollage de la 2ème génération de NPI (« les
bébés tigres » : Thaïlande, Indonésie, Malaisie, Philippines, Vietnam plus tard) et de la
Chine qui s’ouvre désormais sur le monde.
L’éclatement de la bulle spéculative au Japon en 1989-90, puis la crise financière
asiatique partie de Thaïlande en 1997-98, freinent la croissance dans les années 90, à
l’exception de la Chine qui connaît un boom extraordinaire.
Plusieurs générations industrielles successives
a) Des industries à fort coefficient de main d’oeuvre dans un premier temps
Industries à faible technicité mais exigeant une main d’oeuvre abondante et bon marché :
textile, habillement, chaussure…
Développement du marché intérieur
Entrée de devises avec l’exportation de ces produits
b) Des industries à fort coefficient de capital dans un second temps
Industries lourdes et d’équipement exigeant de gros investissements et des savoir-faire
plus élaborés
Sidérurgie et pétrochimie, construction navale et industrie automobile aussi
Copie de produits importés dans un premier temps puis passage de l’imitation à
l’innovation
Entrée de devises et renforcement du marché intérieur
c) Des industries à fort coefficient de matière grise dans un troisième temps
Gros effort de RD 1 (environ 3% du RNB y est consacré !) avec une course à l’innovation
et à la maîtrise technologique
Développement des industries de pointe (électronique haut de gamme, informatique,
aérospatiale) : ces activités sont aujourd'hui motrices notamment dans la vidéo et le
numérique où par exemple 100% de la production des écrans plats sont réalisés par
Taiwan, la Corée et le Japon.
+ Développement des services en parallèle.
La stratégie en vol d’oies sauvages
a) Un mode de développement diffusé en relais
Pour chaque produit, l'industrialisation suit une courbe en V inversé selon un cycle en quatre
temps,
1 er temps : importation du produit. Copie
2 ème temps : industrialisation par substitution d’importations et développement sur le
marché intérieur
3 ème temps : promotion des exportations avec conquête des marchés extérieurs
4 ème temps : délocalisation de la production dans le cadre de la mondialisation
3. Exemple :
En 1945 la Corée du Sud est encore importatrice de textiles, puis ils sont remplacés
par la production domestique et entre 1963 et 1975 la valeur des exportations est
multipliée par 500. Avec le développement du pays les salaires deviennent
prohibitifs alors que parallèlement se développent d’autres activités : construction
navale et industrie automobile dans un 2 ème temps, industries électroniques dans un
3 ème temps
Le passage aux industries de la 3 ème vague est plus complexe et s'explique, en
partie, par l'action des EUA qui, dès les années 1960, ont délocalisé certaines
productions électroniques en Corée, à Taiwan et à Hong Kong avec des progrès
spectaculaires dans ce domaine.
3. Une nouvelle donne internationale
Forte attraction sur les industriels étrangers (automobile par exemple) soucieux de se
placer sur un marché qui risque d’être très porteur
Forte augmentation des coûts de certaines matières premières et de certains produits
du fait de l’énorme demande nouvelle, notamment chinoise. C’est particulièrement
le cas pour le ciment, l’acier, le pétrole
De nouveaux problèmes environnementaux avec une production importante de gaz à
effet de serre : la Chine est ainsi devenue le principal pôle de pollution
atmosphérique mais elle fait la sourde oreille face aux pressions internationales
Une concurrence très sévère pour les vieux pays industriels et une fragilisation de
ces dernirs qui disposent de systèmes sociaux évolués mais coûteux
4. Des règles internationales qui ne sont pas toujours respectées…
Dumping social et exploitation de la main d’oeuvre, travail des enfants le cas échéant
Chine : premier pays pour le piratage informatique et pour l’industrie de la
contrefaçon.
B. LA MISE EN PLACE DU « CIRCUIT INTEGRE » ASIATIQUE : DE
NOUVELLES COMPLEMENTARITES.
1°) Des économies hiérarchisées et complémentaires
Il s’agit d’une véritable mise en réseau des pays d’Asie orientale avec explosion des
échanges de composants qui transforme la zone en un ensemble d’ateliers très spécialisés
et compétitifs dans le cadre d’une véritable « décomposition internationale des systèmes
productifs » qui tire profit des effets de proximité entre espaces de développement inégal
et complémentaires
L’évolution par génération de produits cède le pas à un découpage des produits
selon la nature des opérations sur un axe RD/composants sophistiqués/composants
simples/assemblage
Les sociétés diversifient leurs implantations selon les atouts de chaque pays et les
différents segments de la filière.
Elles assemblent des composants électroniques à partir d'éléments provenant
de fournisseurs multiples.
Il en résulte évidemment un développement important des échanges à
l’intérieur de la zone.
2°) Les « triangles de croissance » : l’archétype de cette nouvelle configuration
territoriale.
Exemple : le triangle de croissance de « Sijori » ( Singapour-Johor-Riau) cf doc 4 p 209
Singapour souffre d'un manque de main d’oeuvre et boude l'immigration (population à
majorité chinoise)
Pour contourner cet obstacle, Singapour a développé des liens avec la province voisine de
Johor en Malaisie en organisant une division du travail au sein de laquelle elle occupe le
rôle de l'ingénierie et de l'encadrement tandis que les Malais fournissent les bataillons de
main d’oeuvre semi qualifiée de l'industrie électronique.
Puis quand la main d’oeuvre vint à manquer à Johor, c'est l'archipel indonésien de Riau
(20 kms de Singapour) qui reçoit les délocalisations (ex Batam), les bas salaires étant ici
déterminants.
Autre exemple : le Triangle de Chine du Sud
avec la combinaison de la technologie taïwanaise, des infrastructures tertiaires de Hong
Kong et de la main d’oeuvre chinoise de l’espace littoral
C-. LA LITTORALISATION DES ACTIVITES
La mise en valeur des littoraux et le développement par les façades maritimes sont liés
à l'essor des flux internationaux et intra régionaux, à l’extraversion des économies de la
région
3 IDE = Investissements Directs à l’Etranger
1°) Vigoureux essor des activités portuaires et du transport maritime.
Développement du trafic et des activités maritimes :
Le mode de transport le moins coûteux, particulièrement adapté dans une zone où la mer
est omniprésente.
La révolution du conteneur :
Des effets induits sont spectaculaires: aménagements de quais plus longs en eau
profonde, équipés de grues et portiques spécialisées pour la manutention à très
grande vitesse (1 minute par boîte) . Cf transparent Shangaï
Un mode de transport très lié à la nature des marchandises transportées,
particulièrement intéressant pour les produits manufacturés de grande
consommation.
Les pays d’Asie orientale représentent 43 % du trafic conteneurisé dans le monde.
Hong Kong, Singapour et Kaohsiung (à Taiwan) sont les trois premiers ports à
conteneurs dans le monde.
Les ports maritimes
Les trois premiers ports porte-conteneurs mondiaux se trouvent en Asie
Les principaux ports mondiaux se trouvent en Asie Orientale
Les ports qui se développent le plus :
Sont situés sur des routes maritimes majeures ou à proximité détroits (Singapour)
Sont ceux qui ont fait l’objet d’une politique volontariste de développement (Pusan,
Shanghai)
Sont ceux qui offrent les moindres coûts : les ports japonais ont tendance à stagner
alors que les ports chinois et coréens se développent en raison des faibles coûts de
manutention.
2°) L’industrialisation des littoraux et l’essor des zones industrialo portuaires (ZIP)
a) L’industrie fille du commerce.
Les ports maritimes, points de rupture de charge, sont devenus d'énormes zones
industrielles : baie de Tokyo, Kobe, Singapour… Ce sont des lieux privilégiés de
transformation des produits importés par voie de mer, et des lieux privilégiés
d’implantation pour toute industrie tournée vers l’exportation.
Autour des ports maritimes se développent de grandes zones industrielles qui bénéficient
souvent de conditions favorables à l’implantation des entreprises
b) La multiplication des zones franches.
La création de zones franches est une stratégie constante dans cet espace de l’Asie
orientale : défiscalisation, attraction de capitaux étrangers avec des entreprises de type
joint-venture qui permettent à chaque partenaire d’y trouver son compte.
La société étrangère apporte capitaux et technologie au pays d’accueil,
Le pays d’accueil offre des coûts de production remarquables (défiscalisation + bas
coût de la main d’oeuvre) et l’ouverture sur son marché intérieur à son partenaire.
Une orientation décisive pour la Chine littorale
Les ZES en Chine à la fin des années 70 : une ouverture planifiée voulue et décidée
par l'état avec des avantages considérables (notamment fiscaux) aux investisseurs
étrangers
Développement des IDE, concentrés dans les régions côtières, qui proviennent
surtout des Chinois d'outre mer et qui concernent de + en + des secteurs à
technologie avancée
Belle réussite de Shenzhen, à proximité de Hong Kong
1990 = 5 ème ZES = portuaires, depuis de nombreuses ZES ont pu se créer sur le
territoire chinois
Les métropoles portuaires
Les villes littorales sont les plus importantes du monde et les mieux intégrées aux réseaux
internationaux.
Shanghai, Tokyo, Osaka, Séoul, …sont des villes côtières ou sub-côtières qui font
partie des plus grandes métropoles.
L'urbanisation a été renforcée par les activités portuaires et industrielles.
Les métropoles littorales jouent le rôle d'interface vers le monde
Ports maritimes = vastes plates formes multimodales
Grands aéroports qui se confondent avec grands ports maritimes : Tokyo = 2ème
aéroport mondial, suivi de Séoul, HK, et Singapour.
3°) Les limites et les déséquilibres du phénomène de littoralisation
a) Un développement littoral souvent mal maîtrisé
Des problèmes de saturation, de congestion,
Des milieux fortement artificialisés (terres pleins conquis sur la mer par ex)
Des risques environnementaux élevés : très fortes pollutions de l’air, de la mer, des eaux
fluviales, fragilité face à certains cataclysmes naturels…
b) Des déséquilibres régionaux accentués entre les territoires
1. Les littoraux privilégiés
Les régions industrielles de la Corée sont littorales : Pusan et Ulsan s'échelonnent le
long de la côte du SE.
Au Japon, la mégalopole concentre 63% de l'industrie nationale et elle dépasse de 20
à 30% la richesse moyenne produite au Japon.
La Chine littorale regroupe à elle seule 41% de la population plus une grande partie
du potentiel industriel et commercial de la Chine
2. L’intérieur défavorisé
Flux de main d'oeuvre de l’intérieur vers les zones littorales :
Ces flux sont particulièrement importants en Chine où ils ont été limités
jusqu'à la fin des années 90.
Présence d'une population flottante de plusieurs millions de personnes.
Le monde rural se dépeuple ce qui pose le problème de l'autosuffisance
alimentaire.
Les capitaux se concentrent sur le littoral et délaissent un peu l'intérieur qui évolue
peu, ou à un rythme beaucoup moins élevé. La richesse se concentre sur les
littoraux, ce qui accentue l'inégalité des populations au sein d'un même état : en
Chine, le décalage entre le niveau de vie à Pékin ou à Shanghai ou à Guangzhou et
dans le Sichuan ou dans le Yunnan est patent (écart de revenu de 1 à 6)
3. Un recentrage récent vers les périphéries
Le développement littoral profite forcément à l'intérieur : la zone de Shenzhen embauche
des salariés venus de l'intérieur, alimente des flux de capitaux vers l'hinterland, délocalise
certaines productions à l'intérieur des terres…Shanghai veut étendre sa puissance le long
du Yangzi (la queue du dragon)
Des efforts ponctuels de rééquilibrage au profit de l’intérieur
Chine :
Développement du Sichuan et du Hénan le long du Yangzi avec le barrage des
Trois Gorges.
Développement des périphéries lointaines pour contrôler les minorités (Tibet)
et éviter tout risque d'éclatement du pays.
Japon : développement du Nord de l'Archipel et du Japon de l'envers pour réduire les
déséquilibres.
III. UNE AIRE MULTIPOLAIRE = les différences régionales
Chacun des pays de la zone Asie Orientale contribue de manière différente à sa puissance
globale : deux géants la dominent, le Japon d’une part, la Chine aussi en fonction d’autres
critères.
Les NPI, d’un gabarit plus réduit ont néanmoins eux aussi un rôle important.
A. LE JAPON, LE LEADER CONTESTÉ.
1°) Le Pôle majeur de la région et la 2 ème puissance économique mondiale
Une orientation industrielle précoce qui remonte à l’ère du « Meiji »
Un essor vraiment décisif après la seconde guerre mondiale, avec une aide américaine
initiale importante face à l’expansion du communisme dans la région, et une période dite
de « haute croissance » des années 50 aux années 80.
Une croissance très ralentie accompagnée de récessions dans les années 90 mais un rôle
toujours éminent de la Mégalopole
Des piliers industriels de premier plan
Sidérurgie (2 ème rg mondial)
Automobile, en restructuration (2 ème rg mondial)
Electronique (professionnelle surtout) et forte spécialisation sur les nouvelles
technologies
Une économie de plus en plus tertiarisée
2°) Les facteurs de la réussite
Une symbiose efficace entre les grands groupes, les « keiretsus » et un tissu étoffé de PME dépendantes
Une intervention de l’état discrète mais très efficace avec un levier remarquable : le MITI
Une population nombreuse à haut niveau de formation avec un consensus autour des
grandes valeurs socioculturelles avec un attachement fort à l’entreprise et à la « japonité »
3°) Un rôle de premier plan en Asie orientale
Un modèle économique avec une stratégie de développement longtemps imitée
Une concurrence accrue dans la zone, qui affecte le Japon et l’oblige à s’adapter,
notamment par le jeu des délocalisations
Un partenaire commercial essentiel du fait du recentrage de ses échanges sur cette zone
proche et en expansion forte
Le principal centre financier local. (le Japon est le premier créancier de la planète)
B. LES NPI : UNE RECONVERSION INDISPENSABLE.
1°) Corée du Sud et Taiwan
a) Caractères communs
Ces deux états se sont appuyés sur la Réforme agraire et la main d'oeuvre bon marché.
Situés à proximité du Japon, ils ont bénéficié rapidement des délocalisations de celui-ci,
ou de l'installation d'ateliers en liaisons.
Aujourd'hui, ils sont devenus performants dans les hautes technologies : informatique,
électronique, automobile de qualité, aéronautique, biotechnologies. Cette évolution est
indispensable du fait de la concurrence des bébés tigre sur les secteurs dans lesquels les
dragons s'étaient d’abord développés.
Forte tertiarisation de l’économie : 70 à 75% des emplois sont maintenant dans le
tertiaire ; les deux dragons sont entrés dans l’ère post-industrielle
Les limites :
La dépendance :
Pour les matières premières et l'énergie
Pour les investissements.
=> Situation fragile et cela s'est très bien vu lors de la crise asiatique.
Tensions sociales : la population veut voir son niveau de vie augmenter plus vite et
réduire les contraintes.
b) Spécificités
1. La Corée du Sud
Des grands conglomérats industriels : les « chaebols » (Hyundai, Samsung,
Daewoo)
Le leader dans la construction navale devant le Japon.
Une industrie automobile complètement indépendante (Hyundai)
Une remarquable maîtrise en matière d’électronique, professionnelle comme grand
public, le premier fabricant mondial d’écrans LCD (Samsung)
Un leader mondial dans le domaine du PVC
2. Taiwan
Le deuxième investisseur de la zone aujourd'hui.
Excellente maîtrise de l’électronique : Acer est le premier fabricant mondial de PC ;
le pays est le second producteur d’écrans plats LCD et l’un des leaders en matière de
composants électroniques et semi-conducteurs
4 ème rang mondial pour la propriété intellectuelle
Orientation forte sur les techniques de pointe
2°) Singapour
Travail sur docs p. 208 / 209
Enclave chinoise en Asie du SE mais aussi porte d’entrée de l’Asie orientale qui doit son
essor à sa position stratégique au débouché du détroit de Malacca et donc à son port, mais
aussi à la stabilité politique.
Plaque tournante du commerce asiatique par sa position de carrefour entre Orient et
Occident mais concurrence des ports malais et chinois d’où
Développement des services haute technologie : commerce numérique, installation
d'un intranet à haut débit. (Singapour veut devenir la première « économie
numérique mondiale »)
Développement des biotechnologies.
Une tertiarisation poussée de l’économie : les services et la finance (4 ème marché des
changes dans le monde, grande place bancaire) fournissent 75 % des emplois et 80
% de la production en valeur
Parallèlement au développement économique, réorganisation de l’espace
Rôle capital du gouvernement qui contrôle directement 1/3 de la surface de l’île et
pilote cette réorganisation
Jusqu’au milieu des années 80, le manque de place est pallié par la construction de
polders industriels ; ensuite le centre-ville est désengorgé par la création de 25 villes
nouvelles créées tout autour de l’île et il est restructuré pour accueillir les activités
tertiaires ( tout en préservant des quartiers à vocation touristique).
C. LA CHINE : pays atelier du monde ?
1°) Un pays en pleine croissance
Développement industriel
L’atelier du monde : implantations de FTN qui installent leurs ateliers sur place et
revendent dans leur pays d'origine.
La 4 ème industrie mondiale avec quelques secteurs puissants notamment dans les
industries de biens de consommation
50 % production mondiale d’appareils photo
30 % production mondiale de climatiseurs
Premier rang mondial pour les textiles synthétiques, l’habillement, et pour
l’acier aussi.
Une puissance spatiale et nucléaire aussi
Un foyer de consommation en pleine progression :
Actuellement la classe moyenne est émergeante avec 200 millions d'individus, mais
le nombre va augmenter considérablement dans les années à venir => Un marché
très attractif de ce fait
Fort attrait pour les modes de vie occidentaux
La Chine n’est plus seulement un pays atelier, c’est pratiquement un pays émergent
Une certaine dépendance extérieure
Explosion commerciale mais dépendance cependant à l’égard des entreprises
étrangères qui assurent 52% des exportations.
Un très fort pouvoir attractif : la première destination des capitaux internationaux
(53 milliards de $ en 2002)
D’importants défis restent à relever
La réforme des entreprises d’état
L’ouverture totale du marché
La résorption de la pauvreté
L’importance du chômage
La démocratisation de la vie politique (qui n’est pas à l’ordre du jour…)
2°) La Chine comprend trois pôles littoraux :
a) Shanghai : cf p.
Redémarrage récent qui date des années 90, mais avec une évolution spectaculaire et
un changement total de la physionomie de la ville : Shanghai est redevenue la
« Perle de l’Extrême-Orient »
16.7 millions d’habitants, une situation privilégiée au débouché du Yangzi, la
métropole chinoise la plus dynamique, la plus internationalisée aussi
25% du trafic portuaire chinois. Un grand centre commercial et tertiaire en plein
développement (cf. quartier de Pudong)
b) Le delta de la rivière des perles : Hong Kong et Guangzhou.
Tiré par le dynamisme de Hong Kong depuis plusieurs décennies : c'est dans la
région qu'ont été installées les premières ZES portuaires. Le retour de Hong Kong à
la Chine avec un statut de « région autonome spéciale de Hong-Kong » a accéléré le
processus.
Aujourd’hui, ce sont Guangzhou et Shenzhen qui ont les plus fortes croissances au
dépend de Hong Kong qui connaît une crise sérieuse depuis la réintégration à la
Chine populaire.
Hong Kong avec 7 millions d’habitants n’en reste pas moins une puissance
économique mondiale (revenu par habitant supérieur à celui de l’Espagne, 2 ème port
de conteneurs du monde, 2 ème armateur, 3 ème place bancaire au monde
c) Beijing / Tianjin :
Zone qui fait peau neuve stimulée par la tenue des JO en 2008.
Siège du pouvoir politique, mais souffre un peu de l'hyper dynamisme des deux
autres pôles méridionaux.
Conclusion:
Une aire de puissance véritable mais aussi une aire de puissance originale
qui mêle unité et diversité
qui se transforme et dont les limites évoluent très vite
qui n'est pas exempte d'une certaine vulnérabilité
Réalisation d’un croquis à partir de la page 236
L'Asie orientale participe de + en + au commerce mondial :
1/5 des échanges internationaux de biens et de services
20% des exportations et 25% des importations
Le Japon + 3 dragons réalisent les ¾ des exportations d'Asie
Structure des échanges
Les produits bruts (matières 1 ères , sources d'énergie) dominent à l’importation
et les produits finis à l’exportation pour l’ensemble de la zone.
A l’exportation, 85 % en moyenne de produits manufacturés ce qui révèle à la
fois le niveau de développement de l'Asie Orientale et l'intégration industrielle
de la zone.
2. Des nuances à rappeler cependant :
Les différents pays n’ont pas le même poids dans l'économie mondiale :
La Chine littorale hors Hong Kong garde des traits de pays atelier, alors que innovation et
haute technologie caractérisent les autres pays de la zone
Une ouverture à géométrie variable cependant :
Considérable à Singapour
Plus modeste en Chine.
L’ouverture de la Chine, du fait du régime communiste, a été plus tardive et
plus timorée
(Cas d’une aire qui s’est développée en partie car pauvreté du sous sol = nécessité d’importer et donc d’exporter pour payer les importations.= stimulant)
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